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« L'espace d'un éclair, nous voyons un chien, un fiacre, une maison, "pour la première fois". Tout ce qu'ils présentent de spécial, de fou, de ridicule, de beau, nous accable. Immédiatement après, l'habitude frotte cette image puissante avec sa gomme. Nous caressons le chien, nous arrêtons le fiacre, nous habitons la maison. Nous ne les voyons plus. Voilà le rôle de la poésie. Elle dévoile, dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement. »
Cette citation de Jean Cocteau, extraite de Le rappel de l'ordre, m'a suivie tout au long de l'écriture de Résidus d'un voyage. Ce pouvoir magique qu'a la poésie de nous donner de nouveaux angles de perception sur le monde est absolument salvateur : il brise la routine à grands coups de marteau et élève les moments de bonheur sur un piédestal. Ces poèmes sont la trace de ces instants que j'ai pu sauver du coup de la gomme de l'habitude.
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