L'accroissement de la demande des produits du terroir ou ethnic food, aussi bien pour des adeptes de la consommation bio que pour des raisons d'identité alimentaire, est un terreau favorable au développement de l'industrie alimentaire locale au Cameroun. Le mintumba, un des produits alimentaires dérivé du manioc roui joui d'un large éventail de consommateurs sur l'échiquier national et sa production se confine uniquement en « pays bassa ». Malgré ces avantages, le développement économique de cette région reste une gageure. La préoccupation de l'auteur est d'expliquer le paradoxe des pratiques culturelles qui semblent entrainer la construction culturelle des paradoxes. La valeur économique de fait du mintumba se trouve éclaboussée par sa valeur symbolique qui en fait un aliment de prestige dont la technologie culturelle pérennise la relation interspécifique Homme/Nature et dont la culture immatérielle tisse et renforce les relations intraspécifiques.
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