Les résistances contre les licenciements et le chômage sont indispensables ; elles sont un point de départ politique indispensable.
Mais à présent, elles s'affrontent aux politiques libérales qui accompagnent la mondialisation, sa restructuration des systèmes productifs, du salariat et des droits sociaux imposés par les luttes des travailleurs. C'est donc une alternative d'ensemble au travail salarié dans sa mue néolibérale qu'il convient de discuter.
Au demeurant, tout au long de ces mêmes années, des discussions se sont développées, tant au niveau des analyses de la crise actuelle du rapport salarial, comme des perspectives à mettre en avant.
Est-ce le signe de l'apparition d'une société post-industrielle, d'un capitalisme « cognitif » permettant d'ores et déjà de sortir du salariat et du « travaillisme » qui a tant marqué le mouvement, notamment grâce à l'octroi d'un revenu universel ? Dans cette perspective la défense du droit à l'emploi serait devenue obsolète.
Le parti pris des auteurs de ce Cahier de l'émancipation est tout autre : ils y analysent la situation actuelle comme le produit d'une offensive du capital visant d'abord à restructurer le rapport salarial à son profit, en liquidant les acquis sociaux, en précarisant le statut des travailleurs et en développant le chômage.
Dans ce cadre la défense du droit à l'emploi reste décisive, en lien avec la réduction du temps de travail.
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