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De San-Francisco au Canada, de trains de marchandises en fumeries d'opium, d'arnaques en perçages de coffres, du désespoir à l'euphorie, Jack Black est un bandit: parfois derrière les barreaux, toujours en fuite. Avec ironie, sagesse et compassion, il nous entraîne sur la route au tournant du XXe siècle.
Personne ne gagne est un hymne à une existence affranchie des conventions. Qu'il soit hors-la-loi, opiomane ou source d'inspiration pour Kerouac et Burroughs, qu'importe, qu'il vole au devant de la déchéance ou qu'il flambe comme un roi, qu'importe, Jack Black n'est guidé que par son amour de la liberté.
C'est dur, inoubliable, profondément américain. Black est peut-être un vaurien, mais aussi un conteur né qui joue avec son passé afin de nous remuer, de nous remettre sur le droit chemin.
D'abord il y a l'objet "livre" qui est de toute beauté et qui mérite que l'on s'arrête 5 minutes sur le travail de la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture. La couverture est aussi classieuse que l'histoire qui nous est racontée.
Une histoire de bandit, mais de bandit avec éthique et morale, de voleur d'une autre époque. Histoire vraie, biographie d'un voleur du far-west ou simplement d'un homme épris de liberté.
A lire plus comme un témoignage que comme un véritable roman même si la vie de Jack Black est romanesque à souhait.
Jack Black nous entraîne sur un mode de vie à jamais disparu; A l'aube du XXème siècle il nous fait voyager avec lui et les voleurs,vagabonds,hobos,"jonhson" du pays de l'oncle sam au canada.
Ses séjours en prison et sa vie de cambrioleur,un hors la loi avec un code, un"gentil" un repenti, un mec qui lit.Il raconte tout,se raconte sans jugement,sans pathos,sans victimisation.Un regard lucide sur la société,sur lui même.
Un récit très doux,agréable à lire,plein de bon sens et riche de sens.Un texte intelligent et direct.Merci Jack!
"Personne ne gagne" raconte la vie de Joe Black, un des voleurs les plus réputés de son époque, 1871-1926 entre les Etats Unis et le Canada.
Entre roman d'aventures, guide de vie et dictionnaire du jargon de l'époque, Personne ne Gagne est une épopée passionnante, pleine de bandits au grand cœur, de coffres forts ouverts à l'explosif, de séjours en prison, de voyages en train sans billets, (....).
Mais surtout ce roman est - et se veut être - un formidable plaidoyer contre les méthodes particulièrement répressives qui étaient employées à l'époque par la loi (et qui sont aujourd'hui encore d'actualités, la peine capitale étant toujours à l'ordre du jour aux States...). Joe Black était d'ailleurs sur la fin de sa vie un militant et un conférencier de renom sur le thème des mauvais traitements infligés aux prévenus sous prétexte de les "redresser". Et on peut dire qu'il connait, qu'il maîtrise sur le bout des doigts son sujet.
Personne ne gagne offre un formidable moment de lecture, car tellement sincère. On a du mal à croire que c'est une histoire vraie tellement la vie de Black est incroyable !
Pour l'anecdote, j'ai commencé ce roman seule et je l'ai terminé en en faisant la lecture à mon mec. Ça n'arrive que très rarement car toutes les histoires que je lis ne l'intéressent pas mais pour celle là, je savais que ça le passionnerait tout autant que moi et ça n'a pas loupé ! D'ailleurs je dirais que c'est au moins autant une histoire qui se conte qu''une histoire qui se lit. En tout cas c'était un vrai plaisir de la raconter.
Je pourrais continuer à discourir longtemps sur les aventures de Black (dont personnellement je suis tombée amoureuse dès les premières pages ;)) mais je préfère le laisser vous les raconter lui-même car il le fait si bien; alors je vous invite chaudement à découvrir ce roman et à passer, comme moi, comme mon mec, et comme des milliers d'autres personnes, un super moment en compagnie des hobos et des yeggs !
Jack Black a grandi aux Etats-Unis dans le Missouri. Orphelin de mère, délaissé par son père, il se laisse gagner par ses rêves de liberté et une vie d’aventure aux côtés d’autres vagabonds, et de fil en aiguille, de petites arnaques en vol de diamants, finira par devenir un cambrioleur de haute volée. Des passages répétés en prison en plus d’une addiction à l’opium finiront par mettre un terme à cette carrière, avant qu’il ne décide de la raconter dans « Personne ne gagne ».
Ce qui frappe d’emblée et peut paraître contradictoire avec sa « vocation », c’est la droiture du personnage : Jack Black était certes un gangster, mais il ne travaillait pas de n’importe quelle façon ni avec n’importe qui : pour être bandit on n’en est pas moins loyal, et toute son existence il prendra soin de n’entraîner personne avec lui dans les embrouilles. Ensuite c’est cette écriture : précise, fluide et érudite, elle raconte sans s’appesantir (des mois de planque peuvent passer en trois mots comme l’humiliation ressentie après des coups de fouets peut sembler fort longue – c’est là qu’on voit que l’homme n’est prisonnier d’aucune frontière, ni du temps ni de l’espace) une vie de rencontres, de voyages et de « coups » plus ou moins réussis. Il raconte son long apprentissage du mode de vie des hobos, des rôdeurs, des voleurs auprès de mentors impressionnants guidés par un code d’honneur, une hiérarchie, un vocabulaire, une solidarité tacite à laquelle il faut rajouter une grande lucidité sur le seul avenir envisageable :
Bien sûr, tôt ou tard, on finit toujours par perdre, mais autant ne pas précipiter la chute en se montrant imprudent ou négligent.
Le problème étant qu’après avoir goûté à cette liberté, impossible de revenir en arrière, du côté des honnêtes gens. Globalement, on découvre un point de vue singulier et absolument fascinant : ce que Jack Black a fait et ce qu’il est devenu, il l’assume complètement sans remords ni regrets, ou presque. Il rend hommage à tous ceux qui ont fait un bout de route avec lui, et n’éprouve que peu le sentiment de vengeance.
Plus sombre est la partie du récit consacrée au temps qu’il fera dans différentes prisons (15 ans sur les 30 qu’il passera sur la route), aux mauvais traitements qu’il se verra infliger, à ces coups qui transforment un prisonnier en monstre de colère. « Blackie » finira, non sans difficultés, par devenir une personne respectable, avec semble-t-il tout de même un peu de nostalgie, pas seulement pour cette vie d’aventure mais surtout pour une certaine époque qui a bien évolué : ainsi exhorte-t-il les jeunes gens tentés par l’aventure à ne pas sortir du droit chemin, puisque « personne ne gagne », d’autant que les méthodes pour pister les voleurs s’améliorent très vite, que la peine capitale et autres châtiments sensés servir d’exemple ne font selon lui qu’aggraver les choses (« la cruauté engendre la cruauté »). Autant dire que les chances de mener une vie d’aventure à la Jack Black n’appartiennent plus qu’à sa légende.
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