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Robert Penn Warren

Robert Penn Warren
Robert Penn Warren (1905-1989) est l'un des plus grands noms des lettres américaines du XXe siècle. Né et élevé dans les États du Sud, il est présenté comme l'héritier direct de William Faulkner pour sa description de cette région si spéciale des États-Unis mais aussi pour son intensité dramatiqu... Voir plus
Robert Penn Warren (1905-1989) est l'un des plus grands noms des lettres américaines du XXe siècle. Né et élevé dans les États du Sud, il est présenté comme l'héritier direct de William Faulkner pour sa description de cette région si spéciale des États-Unis mais aussi pour son intensité dramatique et sa capacité à sonder les âmes de ses personnages. Il a signé de nombreux romans, dont Tous les hommes du roi (1946) couronné par le prix Pulitzer. Une distinction obtenue à deux reprises supplémentaires (fait unique aux États-Unis), en 1957 et en 1979, pour son œuvre poétique.

Avis sur cet auteur (10)

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    Couverture du livre « Au nom des Noirs » de Robert Penn Warren aux éditions Cherche Midi

    catherine a sur Au nom des Noirs de Robert Penn Warren

    Un essai dense et passionnant sur les années 60 et le mouvement des droits civiques aux Etats Unis.
    Robert Penn Warren part avec son magnétophone et va rencontrer des représentants des mouvements des droits civiques : des connus, comme Martin Luther King, Malcolm X, James Forman mais aussi les...
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    Un essai dense et passionnant sur les années 60 et le mouvement des droits civiques aux Etats Unis.
    Robert Penn Warren part avec son magnétophone et va rencontrer des représentants des mouvements des droits civiques : des connus, comme Martin Luther King, Malcolm X, James Forman mais aussi les écrivains James Baldwin et Ralph Ellison, sans oublier de nombreux militants locaux, actifs sur le terrain. Ces entretiens nous sont livrés tels quels et cela en fait la richesse de la lecture, car c'est des réponses spontanées, des réponses et questions sans filtre, parfois.
    Six grandes parties mettent en avant un aspect de cette histoire : « Le carcan » ; « Journal du Mississippi » ; « Les têtes d’affiche » ; « Leaders à la périphérie » ; « La jeunesse ».
    Ce texte nous apporte des points de vues sur la situation des afro-américains et la façon d'obtenir des droits. Certains épisodes sont connus, ' 'autres plus méconnus.
    J'ai apprécié ce texte pour ces entretiens mais aussi par les questionnements plus intimes de l'auteur. Auteur dont je vais m'empresser de découvrir ses textes, et d'autres textes dont il y a des références, comme "l' Homme invisible", "pour qui chantes-tu" de Ralph Ellison que Robert Penn Warren évoque.
    Ce texte nous montre bien aussi le long combat qui a dû être mené et qui doit toujours être mené, pour l'égalité, et les différents moyens pour y arriver (des scènes terribles jalonnent ce texte mais aussi des scènes plus quotidiennes (des écriteaux d'interdiction aux noirs..). Très documenté, ce livre nous incite à aller encore plus loin dans les lectures (des références romanesques, des personnalités que je ne connaissais pas et dont je vais rechercher d'autres textes). Ce texte aborde beaucoup de sujets, des sujets du quotidien (l'accès à l'école, à certains métiers..), la mise en place difficile de certaines mesures (exemple des noirs qui tentent de s'inscrire sur les listes électorales..), l'intégration, la ségrégation (exemple des premières universités noires, les HBCU (Historically black colleges and universities) établissements d'enseignement supérieur américains, créées avant 1964 avec pour objectif de servir la communauté noire. L'entretien avec le Président noir d'une des HBCU m'a impressionné et quelle ironie quand il se retrouve en justice car une étudiante blanche s'était vu refuser son admission dans son établissement et a fiat un recours en justice (!!)... Il y a aussi des "détails" impressionnants qui jalonnent ce texte, comme ce militant pacifiste du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) qui explique porter une salopette pour faciliter le travail du policier « quand il vous traîne » ou aux changements de comportement du patron d’un hôtel, dans le Sud, qui rompt les politesses en apprenant les motifs du séjour de Warren…
    Le récit est aussi émaillé de témoignages sur les intimidations, les assassinats, les lynchages, les incendies d’églises noires ou les crimes impunis.
    Je voulais aussi saluer le travail de traduction de Valérie Le Plouhinec, qui permet une lecture fluide de ce texte.
    Un texte très dense et qui ouvre beaucoup de sujets de réflexion et qui nous questionne encore.
    #AunomdesNoirs #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Au nom des Noirs » de Robert Penn Warren aux éditions Cherche Midi

    Madame Tapioca sur Au nom des Noirs de Robert Penn Warren

    En 1964, l'auteur et poète triple lauréat du prix Pulitzer, Robert Penn Warren, part avec un magnétophone interviewer des dirigeants du mouvement des droits civiques. Certains dont honnêtement je n'avais jamais entendu parler auparavant et d'autres connus de tous, comme Malcolm X et Martin...
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    En 1964, l'auteur et poète triple lauréat du prix Pulitzer, Robert Penn Warren, part avec un magnétophone interviewer des dirigeants du mouvement des droits civiques. Certains dont honnêtement je n'avais jamais entendu parler auparavant et d'autres connus de tous, comme Malcolm X et Martin Luther King. Il donne voix à toute une génération américaine en étendant son travail à des militants lambda, à des écrivains (James Baldwin, Ralph Ellison), à des hommes d’églises ou à des intellectuels.

    La variété et l'étendue des interviews sont une des richesses de ce livre. Robert Penn Warren radiographie tous les courants de pensées. Il met en évidence les points communs et les divergences entre les leaders. On se rend bien compte qu’il n’y avait pas un front uni, que les rivalités étaient nombreuses et que les positions pour faire avancer les droits divergeaient souvent. De plus avec le recul, il est fort intéressant d’entendre ces raisonnement datés de 1964 à la lumière de ce qui s'est passé (ou ne s’est pas passé) les 60 années suivantes.

    L’autre richesse de ce livre, c’est la construction surprenante. On est face à un mélange de travail journalistique, de rappels historiques et de réflexions personnelles. Dans ces dernières on retrouve la grandeur littéraire de l’auteur. Tout cela donne un rythme fluctuant et désarçonnant.

    Ce livre est une contribution majeure à notre compréhension de la lutte pour les droits civiques, un travail unique, quasi précieux.

    Si le sujet vous intéresse, vous ne pouvez absolument pas faire l’impasse sur cette lecture. Mais attention, c’est dense, exigeant, les entretiens sont profonds, parfois philosophiques et on peut se perdre dans la nébuleuse des partis politiques.

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    Couverture du livre « Au nom des Noirs » de Robert Penn Warren aux éditions Cherche Midi

    Christlbouquine sur Au nom des Noirs de Robert Penn Warren

    En 1964, Robert Penn Warren a entrepris un voyage au cœur de l’Amérique, équipé de son magnétophone, pour une série d’entretiens avec des représentants du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. C’est l’époque où la lutte est intense entre pro et anti-ségrégation, où les manifestations...
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    En 1964, Robert Penn Warren a entrepris un voyage au cœur de l’Amérique, équipé de son magnétophone, pour une série d’entretiens avec des représentants du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. C’est l’époque où la lutte est intense entre pro et anti-ségrégation, où les manifestations s’enchainent, où les partisans de la lutte violente ou de la non-violence s’opposent. Robert Penn Warren mène un véritable travail d’enquêteur et rencontre Martin Luther King, Malcom X, James Baldwin… (on notera au passage une certaine carence en représentantes féminines, mais Angela Davis, par exemple, si elle était déjà engagée à l’époque n’avait pas encore atteint sa pleine notoriété) pour comprendre les attentes des uns et des autres mais surtout pour analyser l’histoire de l’Amérique et les relations qui se sont construites au fil du temps entre Blancs et Noirs.

    Riche, intelligent, puissant, édifiant, passionnant… ce livre mérite un bon nombre de qualificatifs. Cet ouvrage d’un peu plus de 600 pages présente un évident aspect documentaire. Leaders politiques, écrivains, acteurs engagés défilent tout au long des pages et proposent une analyse précise et fine des facteurs qui ont conduit à la ségrégation, de la manière dont est né le mouvement des droits civiques et dont se sont amplifiées les contestations. Mais il met aussi en lumière les divergences d’opinion ainsi que les dissensions qui naissent sur la manière de lutter efficacement et les rivalités entre leaders.

    Au-delà de ce travail journalistique, Robert Penn Warren réalise un travail introspectif et s’interroge sur ses propres sentiments, lui qui a été élevé dans le Sud des Etats-Unis, là où la ségrégation était la plus forte. Les interviews deviennent alors des moments d’échanges d’une grande richesse et des supports d’analyse à la fois personnelle et universelle pour l’auteur.

    Le livre se construit ainsi autour de 6 grandes parties mettant en avant à chaque fois un aspect de cette histoire : « Le carcan » ; « Journal du Mississippi » ; « Les têtes d’affiche » ; « Leaders à la périphérie » ; « La jeunesse » ; « Pour continuer la conversation ». Robert Penn Warren alterne ainsi interviews, analyses, retours historiques, réflexions personnelles ce qui permet aussi de donner un rythme très dynamique au livre. Et de profiter longuement de la plume de cet auteur détenteur de trois Prix Pulitzer.

    Durant toute cette lecture reviennent aussi des réminiscences de lectures passées tel que Black Boy de Richard Wright, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee ou encore Homme invisible, pour qui chantes-tu de Ralph Ellison que Robert Penn Warren évoque un grand nombre de fois.

    C’est un livre dense et exigeant mais qui ouvre les yeux du lecteur sur cette époque charnière ainsi que sur une actualité américaine plus récente, et qui découle directement des liens qui se sont tissés au fil des années, de l’esclavage à la déségrégation. Indispensable.

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    Couverture du livre « La grande forêt » de Robert Penn Warren aux éditions Points

    Madame Tapioca sur La grande forêt de Robert Penn Warren

    À l'été 1863, Adam Rosenzweig quitte la Bavière et part aux États-Unis pour se battre pour la liberté pendant la guerre civile. Poussé par un idéalisme révolutionnaire hérité de son père, il espère aider une cause qu'il croit aussi simple qu'il sait qu'elle est juste. Mais son pied-bot va...
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    À l'été 1863, Adam Rosenzweig quitte la Bavière et part aux États-Unis pour se battre pour la liberté pendant la guerre civile. Poussé par un idéalisme révolutionnaire hérité de son père, il espère aider une cause qu'il croit aussi simple qu'il sait qu'elle est juste. Mais son pied-bot va l'empêcher d'être engagé dans l'armée de l'Union. Il n'aura pas le droit de combattre. Il va vivre la guerre hors champs et devenir témoin d'un monde dont la complexité ne se conforme pas facilement à ses idéaux de liberté.

    L'intrigue - s'il y en a une - réside dans la recherche d'Adam de «ce qu'un homme doit savoir pour être un homme» et dans sa vision utopique de la liberté. Mais le propos n'est vraiment pas évident à saisir. La plume de Warren baigne dans une métaphysique déconcertante qui n'aide pas à percer les personnages complexes qu'il a créé. de Robert Penn Warren je n'avais lu que « Tous les hommes du roi », livre que je place dans mon panthéon littéraire. Je ne m'attendais donc pas à ramer autant avec ce roman. Ce fut à la limite du pénible pendant toute la première partie et même si mon intérêt c'est enfin réveillé vers la fin, je suis passée à côté, tout comme le héros passe à côté de la guerre. L'écriture est parfois assez « ordinaire » dans le premier quart du livre (et on ne dira rien des coquilles). Les choses s'améliorent après, le livre devient plus captivant et l'intention de l'auteur s'éclaire jusqu'à une conclusion qui concentre tout l'intérêt du roman.

    Même si la rencontre ne s'est pas faite avec ce livre, je suis contente d'avoir pu me faire une deuxième impression sur cet auteur et je ne compte pas rester là, bien décidée à lire les autres titres.

    Traduit par Jean-Gérard Chauffeteau et Gilbert Vivier

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