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Autant en emporte le vent n'a cessé de faire de l'ombre - fort injustement, comme on verra - à ce roman qui évoque avec magie le Sud à la veille de la guerre de Sécession...
Et dont Raoul Walsh tirera l'un de ses plus grands films (avec Clark Gable et Yvonne De Carlo).
Occasion de redécouvrir l'oeuvre de Robert Penn Warren, longtemps considéré comme le rival de Faulkner : enfant du Sud comme lui, et formidable raconteur.
Amantha Starr, qui a perdu sa mère en venant au monde, file des jours somme toute heureux dans le beau domaine de Starrwood aux côtés de son père, riche planteur du Kentucky.
C'est une brune piquante, originale - "différente", pour tout dire -, à qui l'avenir s'apprête à sourire, quand la mort de son père précipite son destin. Elle découvre ce que chacun dans la maison savait, et qu'elle avait toujours pressenti sans oser se l'avouer : elle est en réalité la fille d'une beauté noire qui avait partagé naguère le lit du maître de Starrwood ; elle n'appartient pas au monde des gens libres.
Car règne encore la vieille loi du Sud : son père n'ayant laissé aucun testament en sa faveur, le domaine est mis en vente, et elle-même, en qualité de fille d'esclave, fait partie des lots que les acheteurs vont se disputer à l'encan...
Un grand roman où se conjuguent toutes les ambiguïtés de la mauvaise conscience américaine.
Amantha Starr (surnommée Manty) n’a pas de souvenirs de sa maman, disparue quand elle était toute petite. Elle coule des jours heureux dans le Kentucky, auprès de son père Aaron Pendleton Starr qui l’adule, et de Tante Sukie qui la tient éloignée des cancaneries des esclaves de la plantation. Jusqu’à ce que son père l’envoie en pension afin de parfaire son éducation. Jusqu’à ce qu’elle apprenne la mort brutale de ce dernier et du même coup son état d’esclave. Aaron Pendleton Starr avait interdit à quiconque de lui révéler le secret de sa naissance …
Vendue et humiliée, Amantha Starr sera acheté et protégée par un homme bon : Hamish Bond, qui lui offrira une nouvelle vie de liberté “officieuse”, qu’ils partageront notamment avec Michèle, une belle esclave et le fidèle Rau-Ru.
La guerre de Sécession surviendra alors, avec toutes ses atrocités. Et un grand questionnement sur la nature humaine …
Ce beau roman de Robert Penn Warren est un plaisir de lecture incontestable et malheureusement trop méconnu. Néanmoins - et quoi que puissent en dire les critiques littéraires - je n’ai aucune hésitation sur un point : il n’a pas réussi à détrôner (du moins en ce qui me concerne …) “Autant en emporte le vent”, le chef d’oeuvre inégalable de Margaret Mitchell !
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