"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un homme est retrouvé horriblement mutilé dans un bâtiment désaffecté du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris. Pour Franck Sommerset, commissaire à la Crim', c'est le début d'une enquête étrange et singulière.
Étrange, car ce n'est pas une série d'homicides au sens propre du terme à laquelle il se trouve confronté : toutes les victimes sont encore en vie, mais elles ont été torturées et « enfermées » en elles-mêmes.
Singulière, car pour comprendre, Franck Sommerset va devoir plonger dans l'univers des nouveaux maîtres du monde - les grands du numérique qui maîtrisent nos vies immatérielles.
C'est au coeur de Paris, dans ces tréfonds et au-delà, que Franck va suivre la piste de ce qui ressemble à une vengeance frénétique, folle et pourtant méthodique, où s'affrontent deux mondes, un nouveau qui se persuade de sa toute puissance et un ancien qui ne veut pas mourir ...
En plein Paris, un homme est retrouvé dans les sous sol de l'hôpital Saint Anne : il est mutilé et lobotomisé. D'autres victimes vont suivre, elles aussi mutilées, torturées mais vivants "dépendantes". Toutes sont issues du monde du numérique.
Pour le commissaire en charge de l'enquête, cela va être le début d'une poursuite à l'aveugle sous fond de vengeance. Mais qui peut bien en vouloir autant à ces personnes pour leur faire subir cela ?
Ce thriller est bien ficelé et l'auteur n'hésite pas à nous orienter dans différentes directions pour mieux nous perdre et à chaque avancée on a la nette impression de reculer et de se retrouver dans les tréfonds de cette histoire.
J'ai aimé le rythme de ce thriller que je n'ai lâché qu'une fois terminé, la découverte d'endroits dans Paris qui me sont encore inconnus et que je vais essayer de trouver même si certains me seront toujours inconnus puisqu'inaccessibles au public !
J'ai moins aimé le côté un peu naïf du commissaire prêt à faire confiance à une parfaite inconnue qui aura un rôle prédominant dans la résolution de l'enquête.
L'écriture est fluide et les enchaînements bien articulés, ce qui donne vraiment de la tonicité au thriller que je conseille.
https://quandsylit.over-blog.com/2021/11/persona-maxime-girardeau.html
Deux avis pour le prix d'un dans cette chronique ! L'avis pendant et l'avis après ! Plus sérieusement, je me suis rendu compte, quelques jours seulement après avoir terminé ce roman, que mon avis avait quelque peu évolué. Tout d'abord, sachez que j'ai dévoré les 470 pages de cette édition poche et qu'il m'a été très difficile de poser le roman au cours de mes trois journées de lecture. Toute la force de cette histoire tient, à mon sens, dans la mise en scène des différentes agressions. La première donne le ton : un homme est retrouvé dans les sous-sols de l'hôpital Sainte-Anne, il a été torturé, certaines parties de son corps ont été perforées, un de ses bras amputé et il a, en outre, été lobotomisé. Il est donc vivant, mais il est impossible d'attendre la moindre information de sa part. Enfin, un masque cloué sur son visage constitue la touche finale de cette macabre découverte. L'enquête débute alors pour le commissaire Franck Somerset qui, pour la première fois de sa carrière, est appelé non pour un crime mais pour une agression physique. Et ce n'est que la première ! Très vite, il va être confronté à d'autres agressions et à un modus operandi qui, s'il subit quelques légères variations, semble avoir toujours pour objectif de laisser les victimes prisonnières d'elles-mêmes.
Rien à dire sur ces différentes découvertes et le suspense qui leur est lié. Pas grand-chose à dire non plus sur Franck Somerset, à part peut-être qu'il semble un peu lisse, mais ça change, un flic qui n'est pas torturé par ses vieux démons. Il est aidé par Elga, une amie d'une des victimes, personnage qui n'est pas inintéressant, mais je me suis tout de même demandé si sa présence était bien crédible. le monde des GAFAM - les géants du web - aurait pu être exploité davantage même si on sent les connaissances de l'auteur à ce sujet. Tout cela, voyez-vous, on n'y fait presque pas attention pendant la lecture parce qu'on est pris dans le feu de l'action. La fin, en revanche, n'est pas du tout à la hauteur. Je l'ai trouvée complètement ubuesque et, qui plus est, bizarrement servie sur un plateau au duo Franck/Elga… de fait, je suis très embêtée pour donner un avis définitif sur ce roman. Un thriller est-il bon quand la clé de l'intrigue n'entre pas bien dans la serrure ?... Comme c'est un premier roman, je vais tout de même saluer la performance !
Voilà un polar dont j’avais beaucoup entendu parler. Ce premier roman de Maxime Girardeau a en effet été un des polars marquants de 2020… J’ai fini par me laisser tenter… une lecture assez morcelée, emporté que j’ai été dans d’autres livres… et un polar qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Et pourtant il y a de l’idée… J’ai aimé le concept de persona cher au psychiatre suisse Jung, idée du masque social que nous arborons constamment et j’aurais aimé qu’il soit davantage développé dans l’intrigue. J’ai aimé l’idée d’avoir des victimes enfermées en elles-mêmes, mais pas mortes. Mais certains éléments m’ont déçus (personnalité du flic fade (en plus un commissaire Franck y en a déjà un !), fin étrange… Au final c’est un roman très noir qui mérite qu’on donne une deuxième chance à cet auteur… et c’est sûrement ce que je ferai !
Un mot en latin pour titre et mes souvenirs d’étudiante reviennent en mémoire…mais ici point de temps antiques, bien au contraire ! Nous voilà dans l’ère des GAFAM et du thriller moderne.
Netgalley et les éditions Mazarine m’ont permis de découvrir le premier roman, très prometteur, de Maxime Girardeau.
Scène d’ouverture : une scène proche du journal intime qui raconte la violence, la torture qu’un homme est en train de subir. Le ton est donné, on plonge dans un thriller violent et oppressant.
C’est Franck Somerset, commissaire à la brigade criminelle qui enquête sur cette sordide agression dont la particularité est le masque pré-colombien cloué sur le visage de la victime. L’enquête semble s’enliser peu à peu mais un nouveau cadavre est découvert et tout mène les enquêteurs vers des employés des GAFAM Mais quels liens entre les victimes ? quel mobile ?
Tous les codes du thriller sont bien présents, beaucoup de suspens, de la violence et des pistes qui n’aboutissent pas rythment les pages de ce premier roman
Mais derrière la forme du thriller, le fond n’est ni gratuit ni dénué de sens : c’est une véritable critique de ce monde déconnecté car surconnecté : les GAFAM et leurs employés qui pensent avoir les pleins pouvoirs et vivent dans une bulle dorée
L’alternance des voix dans ce récit participe à créer un véritable suspens, menant le lecteur vers des pistes juste pour le plaisir de mieux le perdre !
Pour un premier roman, Maxime Girardeau réussit un coup d’éclat !
En résumé : une plongée angoissante et dangereuse dans le monde des GAFAM
Paris, Centre hospitalier St Anne : un homme est retrouvé mutilé. Il n’est pas mort, il a été torturé et se retrouve « enfermé » en lui-même. Voilà comment démarre l’étrange enquête du Commissaire Franck Somerset. On le suit dans les entrailles de la capitale, sur les traces du tueur, pour tenter de comprendre ses motivations. Une enquête très particulière…
Je ne m’attendais pas à une lecture aussi envoutante, captivante. Volontairement, je ne détaillerai rien de plus sur l’intrigue mais il vous faut impérativement découvrir ce thriller !!! Pourquoi ? Je vous donne quelques pistes…
Pour son originalité ! De par son univers mais surtout par l’équipe qui mène l’enquête. L’auteur a choisi de constituer une équipe atypique, mixte, pour résoudre cette affaire : en effet, il fait appel à une civile pour donner un autre éclairage à l’affaire et surtout « débrouiller » (ordonner serait peut-être plus approprié) les données disponibles sur la toile, susceptibles de faire avancer l’enquête.
Parce qu’il est captivant ! L’auteur nous ouvre les portes des GAFAM et nous confronte à notre empreinte numérique, aux données qu’on leur fournit pour mieux nous cibler. L’auteur, fort de son expérience professionnelle dans le domaine du marketing digital, nous dévoile les techniques marketing de ces géants. Nous découvrons donc le concept de Persona, cette identité fictive qui nous représente (nous, consommateur, cible marketing), qui permet de prendre des décisions stratégiques pour le produit / service à vendre. La persona est modélisée selon l’analyse réelle des comportements des consommateurs...donc de nos données disséminées çà et là sur la toile…et je ne pensais pas que l’IA pouvait si facilement dresser un profil avec nos données publiques…
Parce que certains personnages sont glaçants ! L’auteur nous dépeint un véritable prédateur, en la personne de Khal Doe : misogyne, égocentrique, tordu…le personnage que j’ai détesté dès les premières pages ! Son comportement est abjects…tout comme les scènes de crimes que l’auteur nous dépeint au fil de l’intrigue : trash !
Parce que ce thriller nous parle de masque, un lien avec la psychologie et la définition du persona de Carl Jung : « La persona est-ce que quelqu’un n’est pas en réalité, mais ce que lui-même et les autres personnes pensent qu’il est. »
A découvrir !!!!!!
Un très bon thriller psychologique !
J'ai beaucoup aimé tous les ingrédients qui le composent, dont en particulier l'atmosphère créée par l'inhumanité du capitalisme effréné, en lien avec le marketing et l'utilisation des données numériques. On est vraiment en plein dans l'actualité ! Quelle valeur voulons-nous donner à l'Humain ?
Le côté psychologique, avec les références jungiennes, est également vraiment intéressant.
Au fil du livre, nous suivons l'enquête de près, tout en essayant de comprendre la psychologie du tueur. J'ai presque eu l'impression de faire partie de l'équipe des enquêteurs, et il faut avoir l'estomac bien accroché !
Nous finissons par avoir des explications, des réponses aux "pourquoi", mais je dois avouer que j'ai ressenti la toute fin comme un coup de poing.
La violence n'est pas toujours celle que l'on croit.
Un homme drogué aux barbituriques se réveille dans un bâtiment abandonné, les membres entravés, enfermé dans un tonneau de bois, le corps tailladé de profondes entailles. Il porte un masque antique cloué à même le visage…(la liste de ses sévices n’est pas exhaustive…) Son tortionnaire l’observe…
C’est ainsi que débute le premier roman de Maxime Girardeau, un thriller de belle envergure, fascinant, intense, moderne et très prometteur… C’est avec plaisir que je remercie Net Galley pour ce premier partenariat, ainsi que les Editions Fayard pour la découverte de cette nouvelle plume… L’auteur nous entraîne dans un univers qu’il connait bien, celui des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft…), pour y avoir travaillé durant douze ans, dans le domaine du marketing digital. Il nous ouvre donc les portes d’un monde nouveau, à la suprématie avérée, et ce que l’on va y découvrir est profondément déstabilisant… Mais ce n’est que le contexte, l’histoire est riche, complexe et nous entraîne là où on ne s’y attend pas…
Ce livre est pour moi un coup de coeur indéniable, mais je commencerais par évoquer les quelques longueurs ressenties dans la première partie pour peut-être éviter à quelques lecteurs de se décourager… Je m’explique: certains passages centrés sur la description du monde de l’entreprise peuvent paraître assez longuets, voire inopportuns (vue mon aversion pour les costards-cravates et tout ce qui s’y rapporte, je me suis parfois demandée ce que je faisais là…), mais ces informations sont importantes pour le reste de l’histoire et contribuent à planter le décor. Et puis, et c’est là où je fais mon mea-culpea, j’ai entraperçu des pointes de cynisme dans la plume de l’auteur, notamment par l’intermédiaire de Franck Somerset le policier en charge de l’affaire, et l’aspect critique m’est apparu : l’auteur dénonce, balance sur cet univers impitoyable et, de ce point de vue, ça a vraiment commencé à me plaire… La qualité de l’intrigue, la richesse du développement ont finalement rapidement compensé cette impression de longueur…
Je ne veux rien dévoiler de cette intrigue fascinante, hormis qu’elle se déroule entre autres dans des endroits de premier choix comme je les aime : un bâtiment abandonné de l’hôpital psychiatre Sainte-Anne à Paris, les catacombes de la capitale pour une excursion à faire frémir les plus téméraires des explorateurs urbains… Tout cela autour de crimes absolument atroces (précision notable : aucune des victimes de Maxime Girardeau n’est décédée mais toutes ont beaucoup souffert! Leur bourreau les entraîne « bien au-delà de la mort »…). Par contre, je peux vous parler des enquêteurs car c’est à mon avis un des points très positifs de ce livre. Franck Somerset, flic aguerri mais qui risquerait bien de perdre pied face à la complexité de cette affaire, s’il n’avait près de lui sa collègue Laurence Milhau son « âme-soeur professionnelle ». Leur équipe peut être comparée à une couveuse dans laquelle sont intégrés de jeunes éléments fraîchement sortis d’écoles prestigieuses, les « couches-culottes » que sont Tanguy, Marion et Gilles, qui ont chacun un rôle bien attitré. Et sur cette affaire hors-norme, l’équipe sera rejointe par deux « pièces rapportées » tout aussi inattendues qu’officieuses : la perspicace Elga, experte du digital et des réseaux sociaux, qui par amitié pour Sonia, l’épouse de la première victime se lance corps et âme dans cette enquête, et son amie, Ariane, mathématicienne spécialisée en intelligence artificielle… Une équipe faite pour durer ?
Les personnages sont très approfondis, notamment Franck, dont l’enfance atypique, auprès d’une mère qui a une façon bien particulière d’appréhender les relations aux autres, guidera son rapport au monde qui l’entoure. Et Elga, dont l’implication dans cette enquête sera à l’origine d’une prise de conscience, et remettra en cause les préceptes d’une vie bien établie… De bonnes bases pour de nouvelles enquêtes et j’espère de tout coeur ne pas me tromper en imaginant que cette intrigue sera la première d’une longue série regroupant ces personnages, car tout est là, lecteurs compris! Une belle découverte donc que ce livre, et cet auteur : la révélation du thriller français de ce début d’année !
Retrouvez mes chroniques sur https://loeilnoir.wordpress.com/
Franck Somerset commissaire de la police criminelle de Paris enquête sur des sévices perpétrés sur Philippe Silva, torturé, amputé et lobotomisé. S'en suit la découverte d'autres victimes.
Le commissaire et son équipe de choc font tout pour retrouver le coupable à priori jeune trentenaire, athlétique avec formation militaire, connaisseur d'art. Mais qui diable a un tel sang froid? Une telle inhumanité ? Une telle animosité ? Le détestable Kahl Doe? Elga, la responsable de chez google , fouineuse et curieuse? ...
Un thriller que je qualifierais d'intelligent, le sujet est bien pensé, l'intrigue bien ficelée, les personnages bien travaillés avec un suspens d'enfer.
Des tortures à faire soulever le coeur avec une signature singulière du coupable: un masque précolombien est fixé sur le visage des victimes.
J'ai aimé par-dessus tout cette approche avec la psychanalyse jungienne. Tout tourne autours de ''persona'' ce masque social que l'individu expose en vitrine à ses pareils. Cette conviction de la personne d'être ce qu'elle n'est pas en réalité et c'est justement le cas des personnages du roman.
Bravo à l'auteur pour ce premier roman réussi.
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