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Lors de ses recherches pour l'homme-oiseau, Isaac Dan der Grimnebulin a libéré des monstres volants, les gorgones, sur Nouvelle-Crobuzon. Le gouvernement, dépassé, en appelle à la Fileuse, une araignée géante vivant sur plusieurs plans de réalité, pour l'aider à endiguer le péril. Mais Isaac et ses amis sont les seuls à pouvoir sauver Nouvelle-Crobuzon, au risque d'y laisser moult plumes et une oreille chacun, prix de leur pacte avec la Fileuse...
" Un roman drôle, lyrique, désespéré, excitant, à placer entre Mother London de Michael Moorcock et Gormenghast de Mervyn Peake. " Jean-Yves Bochet - Télérama
- Grand Prix de l'Imaginaire 2005 dans la catégorie meilleur roman et étranger ET meilleure traduction
- Prix Arthur C Clarke et British Fantasy Award 2001
- 1ère place de la sélection 2001 d'Amazon.com, catégorie Fantasy
Perdido Street Station est un roman publié en deux partie en France. J’ai fait une erreur stratégique en attendant trop entre la lecture des deux parties, ce n’est pas le genre d’univers qu’il faut laisser reposer sous peine d’oublier des détails clés. C’était vraiment une lecture très intéressante sombre, glauque, cracra au possible, de la dark fantaisy bien dark. Le nom du roman évoque la gare de la ville, centre d’une partie de l’intrigue. Ici la ville est le personnage principal, son fonctionnement et sa survie forme le coeur de l’intrigue tandis que les différents personnages servent l’accès aux lecteurs. Parmi ceux-ci, nous avons un chercheur et une artiste. Le scientifique est très gris, a un petit côté savant fou ce qui va entrainer certains nombres de soucis qui le dépasse. Quand on lui donne une énigme à résoudre, il se lance à corps perdu et ne voit pas venir le fait que ça va mal tourner. Il a aussi une relation cachée inter-espèce avec une merveilleuse artiste. Celle-ci va être recruté par le chef de la pègre. Tout comme notre chercher, l’appel d’un sacré challenge fait perdre toute prudence. Travailler pour le grand chef de la mafia en quoi est-ce que ça pourrait mal tourner ? Si c'est vraiment la ville, l’héroïne, on se focalise en particulier sur les bas-fonds. Comment on survit ? Comment on s'entraide ou se dénonce ? Comment on se retrouve mêlé à des histoires qui nous ne dépassent ? La première partie pose l’univers et déploie la toile de l’intrigue. C’est dense, lent, on ne sait pas où on va mais on y va car c’est fascinant. La seconde partie est centrée sur l’action, pas le temps de reprendre son souffle tout s’enchaine. C’est un contraste bien maitrisé mais qu’il faut accepter.
L’univers est dingue mais attention c’est une histoire à découvrir quand on a le moral, l'estomac bien accroché et une bonne capacité de cerveau disponible. Entre la complexité de l’univers, l’intrigue où tout s’enchevêtre et la plume très travaillée, ce n’est pas une histoire facile d’accès mais elle en vaut la peine.
L'écriture de China Miéville m'a bluffé (et la traduction aussi qui a du être un joli casse-tête !), son style plus que son intrigue qui reste, somme toutes, très classique. Ce qui ne l'est pas, c'est la description de cette ville grouillante, puante, au bord du gouffre, splendide dans sa décrépitude, que l'on découvre, non sans une certaine langueur, tout au long du premier tome (surtout). Et puis, il y a ce bestiaire digne de Jérôme Bosch, ces croisements improbables entre humanité et animalité, souvent parés d'une aura de dignité qui m'a beaucoup plu. La deuxième partie est plus riche en péripéties, plus cruelle aussi et plus sombre mais avec toujours une pointe d'humour (so british !)...
On imagine sans peine ce roman adapté en bande dessinée. A lire.
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