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Peinture : obsolescence déprogrammée : licences libres

Couverture du livre « Peinture : obsolescence déprogrammée : licences libres » de Camille Debrabant aux éditions Les Presses Du Reel
Résumé:

Peinture : obsolescence déprogrammée - Licences libres poursuit l'exploration des relations complexes entre les pratiques picturales contemporaines et leur environnement numérique en s'attachant à un aspect particulier de ces échanges, autour de l'idée de licence et des stratégies... Voir plus

Peinture : obsolescence déprogrammée - Licences libres poursuit l'exploration des relations complexes entre les pratiques picturales contemporaines et leur environnement numérique en s'attachant à un aspect particulier de ces échanges, autour de l'idée de licence et des stratégies d'appropriation poussées à leur paroxysme par l'accès illimité aux ressources numériques, après le premier volet Peinture : obsolescence déprogrammée - La peinture dans l'environnement numérique qui constituait un état des lieux ouvert et une introduction à ces interactions.
L'exposition, Licences libres, poursuit l'exploration des interactions entre les pratiques picturales actuelles et leur environnement numérique, après un premier état des lieux présenté au musée d'art moderne et contemporain des Sables d'Olonne du 17 octobre 2021 au 16 janvier 2022.
Réunies par une logique d'appropriation des images, les oeuvres présentées au Musée de l'Hospice Saint-Roch d'Issoudun, contemporaines de l'avènement du World Wide Web, ne se contentent pas d'extraire leurs sources du flux numérique, mais questionnent et radicalisent le procédé lui-même.
Dans notre société comparée à un « Supermarché des images », les logiciels sous licence disputent aux logiciels libres et aux archives ouvertes les parts d'un marché dans lequel la circulation des images et des données représente un enjeu stratégique majeur, tant financier que politique. Favorisant les régimes de surveillance et de voyeurisme, l'économie visuelle numérique se fonde sur une infinité d'images immédiatement disponibles, qui mêle les clichés anonymes exposant publiquement l'intimité librement diffusés aux images automatisées (caméras de surveillance, satellites, drones, intelligences artificielles, etc.). Dans ce contexte, l'idée de licence n'engage pas le seul point de vue juridique, définissant le droit de disposer et de manipuler les images, mais en appelle également à leur pouvoir de transgression et de subversion.
L'ouvrage est introduit par un essai de l'historienne, critique d'art et commissaire d'exposition Jill Gasparina, intitulé Le surréalisme et la peinture (reboot) qui développe une réflexion particulièrement stimulante sur la notion d'automatisme, à travers une analogie féconde entre l'imaginaire surréaliste et les images contemporaines produites par des artistes mettant en jeu des intelligences artificielles.

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