Deux romans en lice pour le Prix des lecteurs le Livre de Poche
Par amour, n'importe quel être humain peut se surpasser. On tient debout, pour l'autre plus encore que pour soi-même.
V. T. C.
Deux familles emportées dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale: d'un côté, Joffre et Émélie, concierges d'école durs au mal, patriotes, et leurs enfants ; de l'autre, le clan de Muguette, dont l'insouciance sera ternie par la misère et la maladie. Du Havre à l'Algérie où certains enfants seront évacués, cette fresque puissante met en scène des personnages dont les vies s'entremêlent à la grande Histoire, et nous rappelle qu'on ne sait jamais quelles forces guident les hommes dans l'adversité.
Un livre plein de grâce, un récit d'une force saisissante. Marine de Tilly, Le Point.
Un hymne à l'amour, qui redonne du sens à la vie et à nos vies. Gérard Collard, Le Magazine de la santé.
Un pouvoir émotionnel rare. Olivia de Lamberterie, Télématin.
Deux romans en lice pour le Prix des lecteurs le Livre de Poche
Et si on composait un texte nous aussi ?
Et vous, quels sont vos coups de cœur dans la liste ?
Noir, jeunesse, classique, intemporel : les indispensables !
"Par amour"...entre le 10 juin 1940, où devant l'avancée des troupes allemandes, ordre est donné à la population du Havre d'évacuer la ville, et septembre 1944, libération de la ville, complètement anéantie.
C'est cette douloureuse période que vont traverser 2 familles : Emelie, Joffre, et leurs 2 enfants, Jean et Lucie; et Muguette, soeur d'Emelie, et ses 2 enfants, Joseph et Marline.
Dès le 22 juin, la France signe l'Armistice avec l'Allemagne du IIIe Reich et donc, retour des familles au Havre. Espoir pour certains, orgueil et confiance bafoués pour d'autres.
Honte que cette nouvelle vie de servitude sous la botte allemande. Là aussi, certains s'en accommodent, d'autres se taisent, d'autres encore oeuvrent en secret, mais tous en souffrent.
Roman choral qui laissent la parole à chacun des membres de ces 2 familles, leur permettant d'exprimer leurs ressentis, leurs doutes, leurs souffrances, leurs incompréhensions et leur confiance mise à mal. Le ressenti des enfants en particulier, très émouvant; eux qui se trouvent jetés du jour au lendemain dans le monde des adultes et de la guerre, double peine mettant fin à leur insouciance. Découverte des restrictions, des persécutions, de la haine et de la mort...ça fait beaucoup !!
Et au sein de la tourmente, du romanesque, de l'amour ...et ça fonctionne !
L'amour qui doute, qui patiente, qui ne se résigne pas mais s'oblige à espérer, l'amour qui soutient, qui soulage et parfois même guérit, celui aussi qui se sacrifie...mais dans tous les cas, l'amour force de vie, car il s'agit avant tout de survivre pour espérer vivre ensuite.
Et au coeur du coeur de cet amour, une ode à l'amour maternel en particulier, cet amour entier et inconditionnel qui fait des femmes des combattantes sans armes, mais fortes d'une détermination qui les transcende.
Outre la dimension historique de ce roman, fort précisément documenté, c'est aussi un éclairage sur les comportements d'hommes et de femmes au cours d'événements qui les dépassent et qu'ils traversent, chacun à sa manière, selon ses convictions, son courage, ses peurs ou sa foi.
Peut-on dire également qu'il y a une dimension sociologique, dans la mesure où ce roman met aussi en lumière les bouleversements occasionnés au sein de la structure familiale : situation monoparentale (ex. Muguette) où ce sont les femmes qui doivent assumer toutes les responsabilités, rôle qu'on ne leur avait pas permis d'approcher jusqu'alors !
Et puis tous les traumatismes inhérents à la situation de guerre: séparations brutales, haine, délation, et puis la mort !
Et donc, de l'importance de l'amour-résistance, l'amour-réconfort, l'amour-force de vie...pour que ne s'éteigne pas l'espoir d'un monde (peut-être!) meilleur....
Emélie et Muguette, deux soeurs havraises, deux caractères opposés, deux épouses, deux mères, dans la tourmente de la seconde guerre mondiale.
Emélie, la combative, la volontaire, la pragmatique, la mère de Jean et Lucie, l'éternelle amoureuse de Joffre, son mari parti au front.
Muguette, la cadette, rêveuse, fragile, insouciante, mère de Joseph et Marline et qui se languit de son mari prisonnier en Allemagne.
De l'exode à la libération, les deux soeurs et leurs familles vont subir l'humiliation de la défaite, la honte de l'occupation, les bombardements allemands ET alliés, la faim, le froid, la maladie, la séparation, le deuil...
Un récit fort et plein de sentiments qui s'appuie sur une solide documentation historique pour nous immerger totalement dans le chaos havrais. A travers les multiples voix des personnages, on découvre l'enfer des bombardements, tous les renoncements qu'impose la guerre, mais aussi un pan méconnu de l'histoire du Havre : l'envoi de centaines d'enfants du pays vers l'Algérie afin de les mettre à l'abri.
A travers l'histoire de ces deux familles, Valérie Tong Cuong rend un vibrant hommage à sa propre famille et à tous les havrais sacrifiés sur l'autel de la guerre. On se souviendra longtemps de Muguette, Emélie, Joffre, Marline et tous les autres, de leurs convictions, leurs certitudes, leurs déceptions, leurs souffrances et leurs choix toujours faits...par amour.
Cinq ans de guerre
Cinq ans d’occupation
Au Havre, deux sœurs avec chacune deux enfants. Le mari de l’une est présent, l’autre prisonnier.
Ces cinq années sont racontées alternativement par tous les membres de la famille.
Je ne connaissais Valérie Tong Cuong que de nom. Je n’avais jamais rien lu d’elle.
Je ne sais pas pourquoi, je m’attendais à une écriture particulière, à un style personnel, or, c’est très classique.
Quant au sujet, je me suis dit, un énième livre sur la deuxième guerre mondiale, ça sent le vu et revu.
Effectivement, au tout début, j’ai eu peur de m’ennuyer un peu.
Et puis, plus j’avançais, plus j’étais prise par l’histoire, par ses rebondissements.
Et surtout prise par l’émotion.
Parce qu’on s’y attache à cette famille, à ces enfants
Et finalement, bravo, parce que écrire un livre sur ce sujet demande qu’il soit différent des autres et ils sont si nombreux que ce n’est pas facile.
Alors, pari réussi pour l’auteure
Dans Par amour, l'auteur nous emmène au Havre pendant la seconde guerre mondiale.
Ce roman dresse le portrait de gens ordinaires, alors que dans cette ville martyrisée, occupée par les allemands et détruite aux 3/4 par l'aviation anglaise, la survie a nécessité une part d'héroïsme, d'abnégation et d'altruisme de chacun, adulte ou enfant.
Immersion dans ces années terribles où le lecteur respire, vit et souffre au rythme des personnages, deux soeurs et leur famille.
Découverte de faits peu connus comme l'évacuation de centaines d'enfants en Algérie pour les protéger des bombardements.
Roman choral où chacun, adultes hommes et femmes, et enfants muris trop vite et d'une lucidité bouleversante, prend la parole à tour de rôle et raconte "sa" guerre.
Il nous offre de très beaux portraits et on s'attache à chacun... Un roman difficile à lâcher qui parle au coeur...
"L'amour (...)n'évite ni les désastres, ni les chagrins, mais éclaire les routes lorsque tout s'effondre. L'amour se dessine comme le seul élément, la dernière richesse qu'aucun ennemi ne pourrait enlever à ceux qui luttent. Il est le terreau des plus belles récompenses et des plus grandes émotions. Par amour, n'importe quel être humain peut se surpasser." Valérie Tuong Cuong
Si vous ne l'avez pas déjà fait, lisez cette superbe histoire !
Septembre 1944, Le Havre vient d’être libéré de l’armée allemande, après 4 années d’occupation. A travers ce roman, nous suivons l’histoire d’une famille havraise durant toutes ces années de guerre, sombres et difficiles.
Chacun des huit personnages, adultes et enfants, participe à la narration de ce récit choral et nous fait partager sa vision du conflit ; et quelques soient les souffrances et les privations, c’est toujours l’optimisme qui l’emporte sur le désespoir et l’humiliation.
Et s’il manque de tout dans cette vie, il reste toujours l’amour, fort et inébranlable, qui lie les êtres et les aide à surmonter les épreuves.
Au-delà du réel et passionnant aspect historique, le récit est un peu gâché par une vision très idyllique de la campagne ; mais il suffit de fermer les yeux et de se laisser porter par l’écriture sensible et colorée de Valérie Tong Cuong, pour y croire.
Encore un roman qui se passe pendant la guerre 39-45 ... oui mais pas n'importe quel roman ! Un vrai petit bijou ! L'histoire de deux soeurs, leurs enfants et leurs maris, vivant au Havre et au rythme des bombardements. Collaborer ou résister ? Partir ou rester ? Se laisser mourir ou se relever ? Nous avançons dans ce roman, mois après mois, année après année, à chaque fois à travers le regard d'un protagoniste différent ... L'écriture est si empreinte de sensibilité et d'authenticité que nous devenons presque un membre à part entière de cette petite famille, partageant leurs peines, leurs peurs et leurs espoirs. Un livre à dévorer !
Par le prisme de la parole donnée à chacun des huit personnages, membres de deux familles havraises, Valérie Tong Cuong retrace une période maintes fois commentée, documentée ou romancée.
Elle accompagne son lecteur dans l’intimité de deux familles liées par des liens de parenté, permettant ainsi d’explorer le quotidien des adultes et des enfants pendant des annnées d’occupation des forces ennemies auxquelles se sont corrélés les bombardements alliés, dévastant aussi bien la ville du Havre que ses habitants., entre 1940 et 1945.
Il est des romans que j’aime qualifier de parfaits. Celui de Valérie Tong Cuong, "Par amour" en fait partie.
Parfait, il l’est parce que la forme transcende le fond, parce que l’écriture pour simple, limpide, sans fioritures qu’elle soit, nous emporte par sa justesse, son élégance, sa précision, parce que les personnages, dépourvus d’orgueil, de toute afféterie, de tout manichéisme sont attachants, parce que la forme choisie d’un roman choral est essentielle dans cette histoire, parce que, parce que…
Lucie
Lundi 10 Juin 1940
"Dès que maman a poussé la porte, j’ai compris que cette journée serait différente des autres."
Ainsi commence le premier chapitre qui entraînera tous les autres. C’est le début d’une nouvelle vie, celui de l’exode. Ce jour-là, Emeline et Muguette, deux sœurs, quittent Le Havre. L’évacuation de la ville a été décrétée. Elles emmènent avec elles leurs enfants, Jean et Lucie, Joseph et Marline. Les pères, Joffre et Louis sont déjà partis sur le front depuis neuf mois. Nous allons ainsi au fil des chapitres vivre aux côtés de ces deux familles. Chacun, à son tour raconte, décortique, confie ses chagrins, ses difficultés, pleure, rit, admire, regrette, espère.
Et au-delà du destin de ces deux familles, l’auteure aborde nombre d’autres autres sujets : le martyre du Havre, ville portuaire entièrement dévastée tant par l’armée allemande que par les alliés, ses heures noires et celle de ses habitants, les fameux centres Guynemer qui ont permis à tant d’enfants d’être accueillis en Algérie et d’échapper aux bombardements et aux privations, le difficile traitement de la tuberculose…
J’ai tout aimé : l’évocation de la grande Histoire à l’aune de la petite, les faits officiels vus à travers la lorgnette de la vie quotidienne et des chansons de l’époque, le style, le rythme. J’ai entendu le bruit des bombes, souffert de faim, de froid et d’étouffement. J’ai trouvé ce roman captivant, émouvant, touchant.
J’ai attendu longtemps avant de le lire confortablement installé sur mes étagères qu’il était. J’avais tort car je l’ai dévoré.
Et à la fin de ma lecture, "J’ai fermé les yeux et mon cœur s’est renversé" (termes empruntés à Marline).
"Par Amour", un véritable coup de foudre.
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