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"Qui voit Ouessant voit son sang"Soizic, une jeune femme au caractère bien trempé, décide de changer de vie et d'ouvrir une maison d'hôtes sur l'île d'Ouessant, en Bretagne. Mais c'est bien connu : Ouessant se mérite. La vie y est rude et les locaux n'ont pas vraiment le sens de l'accueil avec les gens "du continent" excepté Marie, une vieille dame qui semble avoir pris Soizic en affection. Quelques mois après son arrivée, alors que Soizic commence à s'acclimater à sa nouvelle vie, les Ouessantins apprennent une terrible nouvelle : Marie a été retrouvée pendue ! Mentionnée dans son testament, la jeune femme va se retrouver mêlée malgré elle à des secrets troubles de l'île... Un roman graphique prenant, aux personnages attachants, le tout dans un cadre d'exception au parfum du bout du monde.
Dans sa collection poche, Glénat propose de (re)découvrir cette bande dessinée bretonne intimiste. Dans un dessin qui colle à l’ambiance bretonne sans tomber dans le folklore, les auteurs racontent une histoire dont l’étendue s’élargit. Tout commence dans une voiture, entre Soizic et sa mère, dans un climat d’incompréhension. Cela ne va pas forcément bouger bien que notre protagoniste change d’interlocuteur. Mais de la voiture, elle passe à l’île, petite par sa superficie mais grande par ses secrets et son passé.
Soizic n’en a pas vraiment conscience et se concentre sur son projet de gîte. L’histoire, les histoires plutôt vont la rattraper. Sans être une intrigue policière, cet album m’a pris. Il y a déjà Soizic, femme qui doute mais qui veut. Elle a envie de mener à bien son projet et se confronte à de nombreux obstacles. Le personnage de Marie, secondaire par sa présence mais essentielle par sa portée dramatique, est un être qui marque. Les corneilles comme les appelle Soizic apportent une touche d’humour et de gravité. Ses amies de Marie, détentrices du secret, représentent le fil que tendent les auteurs : raconter la vie, ses joies et sa profonde tragédie. Ainsi, l’ambiance change et la foule de personnages convoqués apporte du mouvement à la narration. Au milieu de ces décors très beaux, les personnages évoluent dans des couleurs finement choisies qui parviennent à faire ressentir la lumière de l’île et ses nuances.
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