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Nous allons en Inde est le dernier grand livre d'un écrivain que l'on peut considérer comme la première révélation des jours soviétiques. C'est l'histoire des aventures de sa jeunesse, quand ce fils d'un instituteur de la région de Sémipalatinsk, en Sibérie, ayant tenté, vers les dix-huit ans (il était né en 1895), de gagner sa vie comme prestidigitateur dans des troupes itinérantes, décide d'aller aux Indes apprendre le métier de fakir. Vsévolod Viatcheslavovitch Ivanov publie ses premiers écrits à vingt et un ans, dans la presse sibérienne, puis reçoit l'encouragement de Maxime Gorki ; son premier livre paraît en octobre 1916. Le jeune écrivain est peu après mis à rude épreuve : révolution et contre-révolution en Sibérie, la vie des partisans que Vsévolod partage dans le profond arrière des armées blanches. D'où, en 1921, le recueil d'histoires Les Partisans ; et, en 1922, la longue nouvelle Le Train blindé 14-69 qui fera sa gloire, et le fait apparaître comme l'un des créateurs de la littérature soviétique. Doublement, car la pièce qu'il en tirera peu après sera considérée comme l'aube même du théâtre nouveau de cette époque. Vsévolod Ivanov, qui dans sa jeunesse fut lié avec le groupe du Proletkoult, puis avec celui des Frères Sérapion, est avant tout un très grand prosateur. L'un des très rares écrivains de langue russe qui aient su allier à l'extrême simplicité de la parole la saveur des mots, l'odeur de la terre et des fleurs, un sens de la nature où l'homme a sa place comme le vent. Ses romans, comme ce Parkhomenko, histoire et légende d'un des chefs de la guerre civile, peuvent bien emprunter leur thème au monde qui l'entoure, ils ont la profondeur du langage et des traditions. Nous allons en Inde, dont la présente version a été spécialement établie par l'auteur pour la France, à notre demande, appartient au cycle de ses oeuvres récentes qui ont surtout pris pour matière les hommes et les femmes qu'il a connus en Sibérie, dans l'Extrême-Orient et en Asie centrale. Il faut ici rappeler ses Rencontres avec Maxime Gorki, témoignage des plus précieux sur l'auteur de La Mère.
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