Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Il y a pire que de tuer quelqu'un : ne pas savoir si on l'a tué.
Les auteurs de thrillers ne sont pas des personnes très fréquentables. Ils jouent du plaisir que nous avons à lire d'abominables histoires, de notre appétit pour des énigmes qui le plus souvent baignent dans le sang. Nous ne sommes pas très raisonnables. Ce jeu dangereux peut parfois prendre des proportions inquiétantes. Leurs ouvrages peuvent nous donner des idées regrettables, favoriser un passage à l'acte aux conséquences funestes. Eux les premiers, qui pensent connaître toutes les ficelles du crime parfait, ne sont pas à l'abri de faire de leurs fictions une réalité.
Prenez par exemple Jerry Grey, ce célèbre romancier, qui ne sait plus très bien aujourd'hui où il en est. À force d'inventer des meurtres plus ingénieux les uns que les autres, n'aurait-il pas fini par succomber à la tentation ? Dans cette institution où on le traite pour un alzheimer précoce, Jerry réalise que la trame de son existence comporte quelques inquiétants trous noirs. Est-ce dans ses moments de lucidité ou dans ses moments de démence qu'il est persuadé d'avoir commis des crimes ? Quand la police commence à soupçonner les histoires de Jerry d'être inspirées de faits réels, l'étau commence à se resserrer. Mais, comme à son habitude, la vérité se révèlera bien différente et bien plus effroyable que ce que tous ont pu imaginer !
On rentre très rapidement dans cett histoire et dans la vie du personnage principal. Du rebondissement jusque la fin, un vrai plaisir de lire ce type de thriller. Et le style d’écriture ne gâche rien bien au contraire !
Jerry Grey est un écrivain de polars à succès dont la devise est : « Ecris ce que tu sais et fais semblant pour le reste ». Il est heureux en ménage avec Sandra et leur fille Eva qui est fiancée, et compte toujours son ami d’enfance Hans parmi ses intimes.
Mais le bonheur va bientôt s’arrêter, car à 49 ans, Jerry apprend qu’il est atteint d’un Alzheimer précoce. Terrifié, il décide alors d’écrire sa vie, surtout pas un journal intime, mais un « Carnet de folie » pour le « Futur Jerry ». Petit à petit, il se rend compte qu’il confond la réalité et la fiction, que son double créateur Harry Cutter prend quelquefois le dessus, jusqu’au moment où il se demande s’il n’a pas véritablement commis les crimes qu’il a décrits dans ses livres.
En effet, Jerry s’enfuit fréquemment du centre où il est interné, et se retrouve avec du sang ou des bijoux appartenant à des femmes dont le meurtre est révélé par la presse. Il s’accuse donc auprès du personnel soignant, l’infirmière Hamilton et l’aide-soignant Eric, et la police finit par intervenir.
Jerry est tellement perturbé qu’il en arrive même à souhaiter en finir avec sa vie qui ne ressemble en rien à celle qu’il menait : « Il est un homme sans avenir en passe d’oublier son passé ».
C’est le premier livre de Paul Cleave que je lis, et je ne suis pas déçue !
Même si j’ai trouvé la narration longue parfois, surtout au début, j’en conçois la nécessité pour ancrer le processus qui fait passer Jerry de la santé mentale à la folie. C’est un livre horrifiant, un polar bien sûr, dans lequel on suit le cheminement de Jerry, entre périodes de lucidité, paranoïa, quasi-schizophrénie et absence totale, grâce aux confidences de son carnet. Haletant surtout en deuxième partie, où l’on se surprend à vouloir aider Jerry à gérer sa maladie, à trouver les réponses aux questions qu’il se pose.
Mais c’est aussi un livre qui interroge sur cette terrible maladie, ce « Capitaine A » qui finit par diriger la vie de Jerry et par ricochet celle de ses proches. Heureusement, Jerry est également doté de beaucoup d’humour (quelquefois malgré lui !) et certaines scènes m’ont bien fait rire (je recommande tout spécialement la scène des toasts au mariage d’Eva !).
lirelanuitoupas.wordpress.com
C’était la première fois que je lisais un livre de Paul Cleave. Via les différents blogs dont je me nourris, l’efficacité de ses thrillers semblait faire consensus. J’ai donc profité de la sortie de son dernier né pour la rentrée littéraire de Septembre pour faire connaissance avec cet auteur néo-zélandais.
« Ne fais confiance à personne » est un pur thriller psychologique. Toutes les clés de l’histoire reposent dans l’esprit d’un seul protagoniste : le narrateur. Celui-ci est atteint de la maladie d’Alzheimer. Par conséquent, la défaillance de sa mémoire joue le rôle principal de cette aventure. Chaque fait ou chaque souvenir est sujet à caution. A cause de sa pathologie, l’écrivain confond les romans qu’il a écrits avec la réalité. Le lecteur ne sait jamais si les évènements sont vrais ou s’ils ont été imaginés. De plus, l’ensemble des personnages qui gravite autour apporte de nouvelles informations à la reconstruction de la vérité. Ces informations se contredisent parfois et au fil du texte, on ne sait plus à qui se fier.
Pour mettre en place les pièces de ce puzzle mental, l’auteur alterne entre le récit des différents acteurs dans le présent et la découverte du journal intime de l’amnésique, qu’il a tenu avant de perdre totalement ses moyens. Ce type de narration permet de faire avancer l’histoire tout en l’agrémentant d’éléments du passé. Le déroulement de l’affaire se dévoile lentement, faisant apparaître petit à petit le tableau final. La dose de suspense est donc au rendez-vous.
Côté regrets : certains passages sont un peu longuets et assommants. Pendant une bonne centaine de pages, le narrateur se répète beaucoup et ça devient bavard. La fin est aussi un brin tirée par les cheveux. Mais ces petits défauts ne doivent vous rebuter car sous la plume de l’auteur, la mécanique de l’intrigue est bien ficelée et je suis resté captivé jusqu’au bout. Je me suis laissé balader avec plaisir par les fausses pistes distillées au fil du roman. Sans être complètement conquis, je ressors assez satisfait de cette première rencontre avec Paul Cleave.
https://www.babelio.com/livres/Cleave-Ne-fais-confiance-a-personne/955696/critiques/1521142
Paul Cleave est un auteur à l’esprit plutôt retors qui manie parfaitement l’humour noir, profondément noir. A son actif, de nombreuse victimes à travers ses romans. Sa nouvelle victime est un célèbre auteur de thriller. Pourquoi lui ? Parce que ses auteurs ne sont pas des personnes très fréquentables. Ils jouent du plaisir que nous avons à lire des histoires abominables, de notre appétit pour des énigmes qui baignent dans le sang. Ils peuvent même donner des idées, à force d’élaborer des crimes presque parfaits. Puis entre nous, il n’y a qu’un pas, un geste à faire pour que la fiction devienne réalité…
Il y a pire que de tuer quelqu'un : ne pas savoir si on l'a tué.
C’est le cauchemar éveillé que va vivre Jerry Grey, auteur de thriller et atteint de la maladie d’Alzheimer. Paul Cleave vous entraine dans un récit machiavélique, nous piégeant dans les méandres de la mémoire et de l’âme humaine, au cœur d’une douce folie.
C’est un récit à la fois angoissant et mystérieux. Tu te retrouves incapable de lâcher ce livre tant tu veux découvrir l’incroyable histoire de Jerry Grey et de son alter ego Henry Cutter, lui-même en quête de vérité, se retrouvant piéger entre la fiction et la réalité.
Avec Ne fais confiance à personne, Paul Cleave nous livre une histoire magnifiquement complexe où même le lecteur va à son tour confondre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. C’est un récit vraiment troublant.
Comme à son habitude, la narration est parfaitement maitrisée. Pour la première fois, l’auteur nous livre un récit en deux temps, alternant passé et présent, tout en suivant les confidences d’un homme qui perd peu à peu sa mémoire, sombrant doucement dans une folie amère. La barrière entre la réalité et la fiction devient quasi-inexistante.
L’idée d’un auteur qui va confondre ses histoires avec des faits réels, le faisant devenir le coupable idéal est vraiment original. Je vous rassure l’auteur ne s’arrête pas à cela, nous régalant de fausses pistes, de vrais rebondissements et des chemins détournés pour mieux piéger son lecteur. Le récit devient encore plus paranoïaque, avec les confidences, le journal que tiens Jerry. Dans ses pages va naitre Henry Cutter, l’alter égo. Cela ne sera plus seulement le pseudonyme de l’auteur mais une vraie personne. On assiste impuissant à un magnifique dédoublement de la personnalité, à la déchéance d’un célèbre romancier qui a peut-être succomber à la tentation de passer à l’acte. Tel est la question et l’enjeu de ce roman…
En plus d’être une belle mise en garde, Ne fais confiance à personne pourrait très bien être le manifeste d’un auteur qui a succombé à la tentation, qui a sauté le pas entre la fiction et la réalité, nous dévoilant ainsi sa série de crimes. Paul Cleave ne prends seulement en otage un auteur de thriller dans ses tourments mais aussi son lecteur dans un récit prenant et troublant où l’humour noir nous ensorcèle.
Faut-il faire confiance à l’écrivain ? S’il s’agit de Paul Cleave pour ce qui est de nous embarquer dans une histoire à vriller nos neurones, la réponse est OUI ! C’est passionnant, écrit avec brio et nous propulse dans un univers où la mémoire fait défaut. Tout, jusqu’à la fin tord l’esprit du lecteur.
« Pour bien écrire, il faut parler de ce qu’on connaît ». Ce postulat de Paul Cleave, Jerry Grey l’applique avec maestria durant les 12 livres qu’il a commis sous le pseudo d’Henry Cutter. Mais Jerry a un léger souci. Victime d’Alzheimer à 49 ans, il mélange fiction dans la réalité. Sa maladie prend le dessus sur lui. Alors quand on parle de morts autour de lui, est-ce vrai ou non ? On n’en dit pas plus, car c’est déjà beaucoup.
A travers le cerveau troué de Jerry, Cleave livre avec Ne Fais Confiance à Personne, un thriller extraordinaire. Une fois n’est pas coutume parlons d’abord du style. Bourrée d’humour noir, un poil désabusée, la narration est particulière. L’écriture est addictive, faite de chapitres courts, écrite à la troisième personne, oscillant sans arrêt entre son double personnage (un coup le narrateur, un coup la plume de Henry). Il se parle à lui, il me parle. L’auteur soumet son lecteur à une pression incroyable. Certains pourraient noter un départ un peu lent. Non, il me plonge gentiment dans le puzzle que devient le cerveau de Jerry. Pas de bol, Jerry perd des pièces. Ce roman est d’une grande fluidité qui contraste forcément avec la spirale dans laquelle je m’enfonce avec le personnage. Son journal de bord devient une boussole – pour Jerry mais aussi pour moi.
L’intrigue est aussi surprenante que le thème. En une plongée au plus profond de la maladie d’Alzheimer, la confusion du héros devient celle du lecteur. Entre les périodes de lucidité, d’oublis, d’absence, il revient à nous, de démêler l’écheveau, entre les perceptions d’Henry et les convictions de Jerry. Chaque page remet mes certitudes en cause. Je plonge avec lui dans un épais brouillard. Comme lui, j’égare mes repères. Je nage en plein doute. Au fil des pages le côté jubilatoire se gomme et fait place à un réel sentiment d’inquiétude. Je me perds. Au début, je me suis laissé porter. Je ne présente aucun trouble de la mémoire (Stade 1). Puis comme le héros, je m’accroche aux brides. J’ai l’impression d’avoir des trous de mémoire (stade 2), je suis avec lui quand il a des difficultés à se souvenir du nom de personnes (stade 3) et quand il oubli de son propre passé (stade 4), je commence à paniquer. Cleave se joue de moi à travers son héros. Mon raisonnement est troublé. Pourtant j’avance avec Jerry/Henry dans sa quête désespérée.
Comment faire confiance à l’auteur (lequel ? Cleave, Jerry ou Henry) quand la mémoire fait défaut. Sans réelle mémoire comment se souvenir, comment juger de ce qui est vrai ? Jerry fugue de sa maison de santé. Soit. Une réelle empathie s’est installée avec le héros. Mais à chacune de ses évasions en ville, une jeune femme meurt assassinée. Le lecteur se pose sans cesse des questions. Victime ou bourreau ? Fiction réécrite par un cerveau malade ou réalité oblitérée ? L’une s’enchevêtre dans l’autre sans que le héros parvienne à les identifier. Au fur et à mesure qu’il parcourt ce thriller, le lecteur additionne les questions. Où la maladie s’arrêtera-t-elle ? On connait la réponse. Mais les personnages qui gravitent autour de lui sont-ils là pour l’aider ou y a-t-il un secret plus sombre ? De quoi Jerry/Henry va-t-il se souvenir au fil des pages de son carnet ?
Ça y est. Le lecteur est frappé par un des symptômes évidents de la maladie. Il a une tendance à errer ou à se perdre. Pour moi, c’est déjà trop tard. La grande balade paranoïaque est devenue addictive. J’ai compris le parallèle avec Shutter Island – un effet de prisme qui découpe la projection entre l’auteur, le héros et son lecteur. En un battement d’aile, je passe des périodes de “normalité’ à celles remplies de confusion de Jerry. En d’autres termes, Paul Cleave se joue du lecteur que je suis en prenant le parti de se questionner sur la place de l’écrivain, et plus spécialement de celle de l’auteur de thrillers. Le parallèle avec un malade souffrant d’Alzeimer est tentant. A travers les modifications de la personnalité et celles du comportement qu’il couche sur le papier, l’auteur lui-même n’est-il pas sur une pente fatale ? Jusqu’où peut-il se jouer de l’autre, du lecteur ? Comment, quand il s’agit de meurtres et d’abominations, une telle idée peut-elle germer dans un esprit sain ? Quand Jerry/Henry écrit pour lui-même, pour se souvenir, cela est-il vraiment une fantaisie ?
Ce thriller est machiavélique, et exceptionnel. C’est un pur délice. À ce stade, je suis encore capable d’interagir avec mon entourage, d’avoir une conversation non décousue. Mais, chut, Ne Fais Confiance à Personne et surtout pas à Paul Cleave.
Jerry Grey, quinquagénaire, ancien auteur de thrillers à succès, est atteint de démence précoce. Il vit depuis un an en maison de santé, oscillant entre des moments de lucidité où il doit sans cesse réapprendre qui il est et ce qu’il fait ici, et des épisodes d’hallucination pendant lesquels il s’accuse régulièrement de meurtre commis il y a une trentaine d’année. Sa fille étant relativement peu présente (et pour cause !!!!), il est désormais seul, livré au personnel médical qui tente au mieux de gérer ses passages de grande confusion mentale.
Lorsque des meurtres sont perpétrés, coïncidant étrangement avec ses fuites de la maison de santé, la police ne tarde pas à s’intéresser à lui. Il n’a alors pas d’autre choix que de demander de l’aide à son vieil ami Hans, un gars peu recommandable mais d’une grande fidélité….
Mais lorsque vous-même vous ne savez plus qui vous êtes et que tout porte à croire que vous avez trempé dans ses différentes affaires de crimes, comment prouvez votre innocence ?
Paul Cleave réussit avec sa verve pleine d’humour à nous enfoncer dans un roman qui reprend une idée de base pas mal exploitée déjà mais les explore ici avec encore beaucoup d’originalité. A la maladie personnifiée qu’il dépeint avec un réalisme saisissant, il ajoute un soupçon de doublement de la personnalité, un carnet de bord écrit par lui-même à lui-même un an plus tôt (alors tout juste diagnostiqué), pas mal d’indices l’incriminant clairement mais une personnalité touchante que l’on a envie de croire innocente. Pas facile donc de se situer dans ce roman et malgré un scénario qui avance au début doucement (sans malgré tout donner au lecteur un sentiment de lenteur, grâce à la dimension comique, l’ironie tenace et le style mordant qui allègent l’histoire et surtout grâce à l’alternance du récit présent et le passé, via le journal de bord) je dois avouer que Ne fais confiance à personne m’a scotchée aussi bien aux pages qu’au personnage de Jerry. J’ai trouvé cette lecture vraiment exaltante.
Misant aussi bien sur le fond (avec l’avancée d’Alzheimer à vitesse grand V) que sur la forme (le travail stylistique accentue ici nettement la confusion), Paul Cleave donne au lecteur un sentiment troublant de malaise face à la maladie et d’inquiétude face à une éventuelle responsabilité du personnage dans cette série de crimes. Il y a un côté tragique à son histoire qui soulève encore un peu plus d’empathie chez le lecteur et un vif désir de découvrir le mot de la fin (dont j’ai fini par me douter sans pour autant gâcher mon plaisir de lecture)..........................................................
http://libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/paul-cleave-ne-fais-confiance-a-personne
Bravo à paul Cleave!
C'est addictif comme roman!
On se demande bien ce qui va se passer et le sujet est original!
Ce livre est un véritable "page turner". Il m'a été impossible de savoir où l'auteur voulait nous mener et ce, jusque la fin qui nous réserve de belles surprises et qui est bluffante. On ressent une profonde empathie pour Jerry face à sa détresse qui est d'ailleurs très bien retranscrite dans le carnet qu'il écrit durant ses moments de lucidité. Le thème délicat de la maladie d'Alzheimer me touche particulièrement puisqu'elle a touché un de mes proches. L'auteur nous emmène au coeur d'une paranoïa qu'il arrive à transmettre avec brio au lecteur et jusqu'au bout on se demande: "Mais quelle est la vérité?" L'auteur utilise à merveille l'humour noir, personnifie la maladie (Capitaine A) et nous propulse dans la tête de cet auteur de thrillers et dans les méandres de ses pensées. Bref, une intrigue surprenante du début à la fin et une construction de l'histoire maîtrisée. C'est un très bon thriller!
http://auchapitre.canalblog.com/archives/2017/09/15/35673010.html
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