80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
" Les paroles qui se croisent entre grands-parents, parents et petits-enfants reflètent trois moments de la vie de la bourgeoisie juive argentine : le grand-père immigrant, qui, fraîchement débarqué de Russie, devient un commerçant prospère et un actif dirigeant de sa communauté (il fut président de la naissante organisation communautaire de 1908 à 1912), mais élève ses enfants dans l'ignorance de toute tradition historique et religieuse ; le fils assimilé, médecin prestigieux, qui, en épousant une juive alsacienne, néglige encore un peu plus ses propres racines ; et le petit-fils entrepreneur, sans la moindre notion sur ses origines, qui, jeune adulte, émigre en France. Protagoniste de cette histoire singulière, ce "juif perplexe" qu'est le petit-fils va faire progressivement la découverte du judaïsme. Les lettres échangées entre le père et ses amies, délicieusement snobs et très représentatives des années vingt, et les incroyables photographies de ces beautés frivoles coiffées "à la garçonne" font de ce livre une sorte de "roman-photo" social et familial. Les dialogues entre Felipe, l'Argentin, qui, devenu Philippe, le Français, finit par accepter Frumkin, le Juif, pour les réunir tous trois au sein d'un "Moi" englobant ses autres identités sont aussi des paroles qui se croisent par-delà le temps.
Un récit d'immigration avec une problématique inespérée, à mille lieues de la vieille malle ou du baluchon à l'épaule avec les modestes effets. Sans esprit moralisateur et avec un sens de l'humour qui rend facile la lecture de ces échanges entre générations, l'auteur propose un retour aux sources, non comme un port d'arrivée, mais comme une voie ouverte pour continuer la recherche." Alicia Dujovne Ortiz
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