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Voici une relecture " culturaliste " des écrits de Nicolas Machiavel (1469-1527).
Inspirée de Michel Foucault, elle dévoile la vision du monde énigmatique d'un chrétien de 1500, enserré entre deux logiques. D'abord, la raison machiavélienne, non raison d'Etat, mais discours à l'antique, révélant à sa façon le secret du pouvoir, princier ou républicain, pour tous les temps. Puis, l'imaginaire machiavélien. Ce système de valeurs fait défiler, cavalcade tragique, la " nature d'en haut " du " Dieu tout-puissant " et de la " Fortune ", l'étrange " nature d'en bas " de la magie, du fleuve noir de la sorcellerie, d'hommes transformés en animaux.
Visions rédemptrices et apocalyptiques d'un Machiavel des ténèbres, plus proche de Jérôme Bosch ou du dominicain Savonarole, rêveurs d'une impossible Cité céleste sur terre, que de la science politique moderne. L'analyse de ce corpus permet de mieux comprendre le mythe Machiavel, formé aussi des interprétations qui, pendant cinq siècles, ont dénaturé la pensée de cet écrivain maudit et en ont fait le miroir de la politique occidentale.
Le Machiavel réel se découvre en filigrane : un diplomate de la République de Florence, humaniste, libertin, paysan, mais aussi un suspect arrêté, emprisonné puis torturé lors d'un complot contre les Médicis. Le stoïcisme réaliste de ce Shakespeare florentin, plus inquiet qu'inquiétant, pour qui " la vie n'est qu'un songe ", nous questionne sur le mal politique et l'animalité de l'homme. Plus d'actualité que jamais.
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