Dermot, ancien chauffeur de bus au Royaume Uni, va voir son fils Eamonn dans une petite ville d’Espagne où il s’était installé pour travailler à distance avec sa femme. Le père est veuf, le fils vient de voir sa femme partir. Tous deux se découvrent dans leur solitude et en rencontrant les...
Voir plus
Dermot, ancien chauffeur de bus au Royaume Uni, va voir son fils Eamonn dans une petite ville d’Espagne où il s’était installé pour travailler à distance avec sa femme. Le père est veuf, le fils vient de voir sa femme partir. Tous deux se découvrent dans leur solitude et en rencontrant les citoyens d’un lieu dévasté par la crise.
Ce roman nous emporte dans une histoire sans réelle intrigue, tel un feuilleton interminable auquel on s’attache sans vraiment savoir pourquoi. L’écriture est fluide même si on se perd un peu entre le passé et le présent, le père et le fils, mais n’est-ce pas le but de l’auteure ?
J’ai eu plus de mal à « commencer » ce livre qu’à le finir. Il faut vraiment du temps pour rentrer dans cette ambiance, pour avoir envie de rouvrir ce bouquin entre deux chapitres sans fin. Petit à petit je suis entrée dans leur vie, dans leur ville avec leurs ragots, leurs humeurs… Petit à petit je me suis surprise à analyser les personnages, à imaginer des choix différents, des ouvertures, des possibilités plus positives ou plus palpitantes, pour me rendre compte que dans la vraie vie, les personnages de Catherine O’Flynn sont plus proches de la réalité que ce que je souhaiterais. On a un peu envie de les bousculer, qu’il se passe plus de choses, mais au fond, leurs vies ressemblent beaucoup aux nôtres. Et j’avoue que ce n’est pas forcément cela qui me séduit habituellement le plus dans un roman.
> Dermot Lynch, retraité et veuf depuis peu, décide de rendre visite à son fils Eamonn et à sa petite amie Laura installés à Lomaverde et leur informe de sa venue par courrier mais, par négligence, le fils n'ouvre pas la lettre et voici qu'arrive Dermot à l'improviste à Lomaverde, ville-miroir présentée par les promoteurs comme paradis fiscal pour les Anglais. Mais la crise est passée par là et il trouve son fils totalement désoeuvré par le départ de sa petite amie dans une ville où ne résident que quelques habitants livrés à eux même et sans travail.
>
> Le temps que le sytle de l'auteure m'apprivoise, je pars en évasion avec Mr Lynch, de chapitre en chapitre, de présent en passé, de disputes en moments de tendresse, dans cette relation père-fils avec une écriture fluide, teintée d'une petite dose d'humour. L'auteure, tel un peintre avec son tableau nous fait pénétrer dans son roman où rien ne manque, jusqu'au moindre petit détail ! La fin est aussi inatendue qu'espérée.
> Un beau roman