Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
"Il ne s'agissait pas de choisir entre rêver sa vie et la vivre, il fallait faire les deux."
Traductrice, Emma habite un petit appartement avec Quentin, son fils de quatorze ans.
Lasse de traduire des bluettes sans intérêt, elle rêve d'écrire un grand roman. Au lieu de quoi, elle est contrainte d'accepter une mission de conseil chez Kiwi, un géant du web qui veut développer un logiciel de traduction infaillible. Mais participer à cette entreprise, n'est-ce pas contribuer à rendre son métier inutile ?
Tandis qu'Emma se débat dans ses contradictions, Quentin, lui, vit des aventures extraordinaires dans les jeux vidéo et s'imagine en gameur de génie. Jusqu'au jour où il est contacté par une mystérieuse organisation qui veut s'attaquer à Kiwi.
Plongés chacun dans leur réalité, au risque de s'éloigner, mère et fils vont se retrouver réunis dans la «vraie vie» par des enjeux qui les dépassent...
Mêlant savamment fiction et réalité, Camille de Peretti convie ses lecteurs à un voyage ludique, qui questionne la puissance de l'imaginaire, du rêve et finalement de la littérature.
J'ai découvert pour la première fois la plume de cette autrice avec L'inconnue du Portrait.
Les rêveurs définitifs est une vie entre deux dimensions, ce récit de réflexion caustique et incisive interroge sur la place des humains dans la société, les relations familiales et l'équilibre de la fiction et la réalité.
L'écriture est fluide, douce, sensible avec des soupçons d'humours. Des petites contrariétés qui empêche l'humain de faire toutes les choses qu'il souhaite.
"Selon lui, le monde se divisait en deux catégories, les gens qui n’avaient jamais tenu une manette et les autres. Les premiers ne pouvaient pas comprendre les seconds. Les seconds savaient, eux, que ce n’était pas dangereux, c’était juste bon, c’était juste drôle, c’était juste un kif. "
"On n'est pas saillant, quand on a quatorze ans. Quatorze ans, l'âge de tous les idéalismes et de toutes les moqueries, l'âge des promesses et des ricanements, où le désespoir est aussi profond qu'il est vite oublié, l'âge des premières amours et des mauvaises fréquentations, des réputations, des ragots et des bandes, des serments d'amitié à la vie à la mort, l'âge de la découverte de la solitude, aussi. L'âge de l'ennui, de la révolte, des croyances idolâtres et des théories complotistes. "
Ce roman tourne autour du personnage d’Emma, une rêveuse qui trouve dans son métier de traductrice de quoi nourrir son imaginaire. Son fils, Quentin s’enfuit et décroche du monde réelle à travers univers des jeux vidéos. Un jour, une mystérieuse organisation kiwi les plongent chacun dans leur propre réalité…qui les opposent. La force de ce roman est cette description sociétaire sur le poids du numérique de l’intelligence artificiel sur le réel des hommes. Entre réel et imaginaire, Camille de Peretti partage ce récit qui permet à chacun de se poser des questions sur imprégnation des nouvelles technologies dans nos rapports humains.
#netgalleyfrance #lesreveursdefinitifs
Emma est traductrice et vit seule avec son fils de quatorze ans, Quentin, dans leur appartement parisien. Les fins de mois sont difficiles et Emma lutte au quotidien, entretenant ses rêves de devenir une écrivaine reconnue mais traduisant des bluettes toutes construites sur le même schéma. Acculée par des soucis d’argent, elle accepte de travailler pour une société du web, Kiwi, qui cherche à créer un logiciel de traduction. Tandis qu’Emma se débat entre besoins d’argent et déontologie, Quentin s’enferme dans une réalité virtuelle qui l’obsède totalement, au point de faire une incursion dans le dark web et de se retrouver recruté par une mystérieuse organisation.
Camille de Peretti mélange allègrement réalité, réalité virtuelle et rêverie dans ce roman qui met en scène des personnages en quête de sens et qui cherchent à fuir un quotidien qui ne les satisfait pas. C’est assez souvent drôle, pertinent dans les questionnements que cela soulève quant à l’utilisation de l’intelligence artificielle et à la place qu’elle pourrait prendre vis-à-vis de l’homme même si cela ne répond pas à tout.
Rappelons que nous sommes ici dans un roman et pas dans un essai, même si on sent que l’auteure a potassé son sujet. Ce qui donne d’ailleurs quelques passages assez scolaires d’explications mais Camille de Peretti a décidément un sens de l’autodérision assez poussé car elle souligne ce travers elle-même, coupant ainsi l’herbe sous le pied de la critique ! On verra aussi apparaître quelques clichés au fil de la lecture comme les rencontres “amoureuses” d’Emma, le profil de sa meilleure amie, les affres de l’adolescence. Mais là encore, on ne sait pas vraiment si Camille de Peretti se laisse prendre au piège ou si elle joue avec malice des codes de certains romans.
C’est donc au final assez jubilatoire, perturbant car on se demande sans cesse si on est dans un premier ou un second degré et très loin de la plongée dans le moyen-âge de son précédent roman Le sang des Mirabelles.
Rêver sa vie ou vivre son rêve ? Ceux-là n’ont pas choisi, rêve et réalité se mêlent joyeusement entrainant le lecteur dans de faux espoirs vite sapés par le rappel brutal à l’évidence.
Ce qui anime ces femmes, de mère en fille, c’est leur imagination prête à démarrer au quart de tour à la moindre possibilité d’une idylle, d’un nouveau départ professionnel, de toute irruption d’un détail qui pourrait changer leur vie. Pas si moche que ça leur vie, mais pas non plus un destin exceptionnel, une vie ordinaire, simplement ordinaire, faite de rencontres éphémères et de beaucoup de solitudes.
Emma est au centre du récit : elle traduit des kilomètres de romans feel-good, elle qui rêve d’écrire un grand roman. Le job n’est pas très lucratif et rattrapée par ses créanciers elle accepte une mission dans une entreprise qui travaille …sur la traduction et ses possibilités d’amélioration en ligne ! Une belle façon de scier la branche sur laquelle elle est assise !
Quant à son adolescent de fils, c’est aux manettes d’un joystick qu’il se projette dans une autre sorte de rêve.
Le mélange savant de l’imaginaire et de la réalité la plus triviale confère une note d’humour très agréable à ce roman, qui ne manque cependant pas d’appuyer là où ça fait mal, de bien mettre en lumière l’égocentrisme décliné comme une religion universelle.
Lu avec beaucoup de plaisir
Merci à Netgalley et aux éditions Calmann-Lévy.
Emma est mère célibataire, traductrice de romances et autre livres feel-good, dont elle se lasse car ils se déroulent toujours de la même façon, seuls les protagonistes changent ! Son fils Quentin est un adolescent solitaire et investi dans ses jeux vidéo MMPORG dans lesquels il trouve sa réalité et perd sa timidité et sa retenue.
Le fisc se rappelant à son bon souvenir, Emma doit trouver une grosse somme rapidement. Son commanditaire principal la recommande à une société qui travaille sur l’Intelligence Artificielle et voudrait en créer une capable de traduire des œuvres, non plus littéralement mais aussi avec le style de l’auteur !
C’est un livre qui se lit facilement et avec plaisir même si j’ai préféré tout ce qui a trait à Quentin et sa recherche personnelle, ses motivations, ses conflits d’adolescents qui même à travers des jeux vidéo restent quelque chose de concret ! Et que je comprends tout à fait, pour être moi-même une fan absolue de jeux vidéo (qui s’est soignée) !
En ce qui concerne la vie d’Emma, toutes les situations sont attendues, relativement proche du cliché, mère célibataire, indépendante, encore appétissante, sensible à une œillade enflammée parce que blasée par son travail et qui se demande sans cesse si elle ne ferait pas mieux de vivre en rêve continuellement.
Mais je n’ai pas bien compris la partie IA, du moins la partie recherche et réunions a été peu travaillée alors que cela allait remettre en cause le travail de traducteur et de tous ceux qui travaillent sur le sujet de la langue.
#Lesrêveursdéfinitifs #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2021
Lu dans le cadre du Prix Nouveau Talent Cultura. Je remercie Cultura et les Editions Calmann Levy pour l’envoi de ce roman.
J’ai été un peu surprise car l’univers de ce roman est très éloigné du précédent que j’ai lu de cette autrice, à savoir « Le sang des mirabelles » que j’ai beaucoup aimé.
J’ai eu du mal à entrer dans cette histoire où les personnages alternent entre réalité et rêve. J’ai dû plusieurs fois revenir en arrière afin de bien comprendre si c’était une situation réelle ou rêvée, voire angoissée.
Le choix des sujets traités : Intelligence Artificielle pour les traductions et dans l’impact des jeux vidéos n’est pas inintéressant. Y ajouter en plus les relations mère-célibataire/fils fait un peu fourre-tout et donne au lecteur l’impression de s’égarer.
Heureusement la fin rattrape un peu le reste du roman dont je garde un sentiment mitigé de lecture.
Emma, la quarantaine vit seule avec son fils Quentin de 14 ans. Elle a été elle-même élevée seule par sa mère Martine et l’absence du père se perpétue. Son travail de traductrice free-lance la nourrit mais ne la satisfait pas pleinement, elle se verrait bien écrivaine à part entière. Quentin, solitaire, passe son temps avec des jeux vidéos au détriment de sa scolarité de collégien et sa relation d’adolescent avec sa mère est souvent conflictuelle. Leurs deux solitudes les conduisent vers des mondes virtuels peuplés de rêves s’entremêlant avec la réalité et offrent à l’auteure l’occasion d’une critique acerbe de l’évolution de nos modes de vie. Très beau roman à découvrir.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !