Un flingue et une plume, ou la bibliothèque d'un flic auteur !
Andreas Schaltzmann est un tueur ; un paranoïaque qui croit au complot généralisé et qui s'est rasé la tête pour «surveiller les os de son crâne qui changeaient de forme». Un schizophrène sujet aux pires hallucinations. Un fou dangereux enfermé dans son monde. Une énigme. Trois scientifiques spécialisés dans le comportement des tueurs en série réalisent qu'il ne peut, à lui seul, avoir commis la totalité des meurtres qui lui sont imputés. Une autre chasse à l'homme commence. Effroyable. Avec au bout de la traque une vérité à l'image de notre temps.
Un flingue et une plume, ou la bibliothèque d'un flic auteur !
Un polar exceptionnel, le Dantec de référence
Mon avis sur ce roman est plutôt mitigé.
Tout commence plutôt bien. Andréas Schaltzmann est un tueur d’une rare violence qui nous raconte son histoire. Il est schizophrène et vie dans un monde fait d’ovnis, d’extraterrestres. Il tue sans trop savoir pourquoi, parce qu’il réagit à des voix. Trois scientifiques spécialistes des tueurs en série enquêtent sur lui. Un début bien prometteur, un rythme haletant, une vraie bonne énigme. Et puis, nos trois enquêteurs vont comprendre que Schaltzmann ne peut pas avoir commis seul tous ces meurtres. L’enquête va prendre un autre tournant. On sait que notre trio a ruiné sa carrière sur cette enquête en affirmant envers et contre tous qu’il y a plusieurs tueurs. Mais dès que l’occasion se présente, ils vont replonger tête baissée dans l’enquête (qu’ils n’ont probablement jamais complètement abandonnée). Ils travaillent en se basant sur les réflexions d’une machine, la neuromatrice. La neuromatrice a été conçu pour concevoir des hypothèses, trouver des solutions, résoudre des énigmes à partir d’information qu’on lui donne. Elle devient humaine et fait ses propres choix. Après cette première partie plutôt intéressante, l’enquête s’oriente vers une organisation très sophistiquée de tueurs en série qui filme tous ses actes, plus sordides les uns que les autres. Cela pourrait être vraiment bien, mais l’auteur nous noie dans des montagnes de descriptions, pas toujours utiles, pas toujours intéressants. Les discussions et pistes entre nos 3 enquêteurs durent des pages et des pages. On y trouve aussi beaucoup de description sur des détails scientifiques, techniques, qui m’ont un peu perdue.
C’est un roman qui entre dans plusieurs cases : thriller mais aussi science-fiction. Certains passages sont un peu gores, il faut s’accrocher. Alors en résumé : une très bonne intrigue mais un mode de narration qui ne m’a pas convaincu.
Savant mélange de science-fiction et polar, mais je l'ai trouvé un peu lourd, surtout au début; départ difficile à prendre en somme.
Mais l'intrigue est prenante, on a du mal à quitter les pages des yeux au milieu d'un chapitre. Assez visionnaire aussi, et il n'a pas visé très loin de notre époque.
Bien joué Dantec !
Premier Dantec et ça marque son homme. Une ambiance qui m'a rappelé "l’Échiquier du Mal" mais en plus noir. Alliance du polar et de la SF, dans les méandres de la folie de Schaltzmann qui tente de déjouer un complot interplanétaire sur fond de néo-nazisme. Ici, on tue comme on joue.
L'apogee, que dis-je, le summum de Dantec
Un polar bien noir, à l'époque où Dantec n'était pas tombé dans la marmite mystique. Son meilleur roman avec la sirène rouge.
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Une construction intéressante aussi. Il y a, pour ainsi dire, plusieurs livres en un. Une lecture addictive et marquante.