Avec le soutien de l’administration pénitentiaire, dix détenus de Fleury-Mérogis se transforment en jurés littéraires
C'est un hymne aux hommes perdus des années 50 et 60 qu'écrit ici Richard Morgiève. De ceux qui ressemblent à Lino Ventura ou à Gabin, ceux-là qui viennent hanter nos souvenirs. Des petits gangsters qui roulent des mécaniques et qui n'ont pas toujours le courage d'affronter la réalité. Ils aiment les femmes et les femmes le leur rendent bien car, au-delà de la carapace qu'ils mettent en avant, ils sont émouvants.
Parfois cruels. C'est aussi l'histoire de Mietek. C'est un individu en déshérence. Il est amoureux d'une femme qui ne peut pas l'aimer. À cause d'elle, Mietek ne s'en sort pas, s'enlise dans des histoires qui ne peuvent aboutir sans risquer de perdre sa liberté.
Richard Morgiève revient chez Joëlle Losfeld avec un roman au style linéaire sans effet de manche, ni de composition sophistiquée. Et cette simplicité, cette sensibilité offre au lecteur la proximité des choses de la vie.
Avec le soutien de l’administration pénitentiaire, dix détenus de Fleury-Mérogis se transforment en jurés littéraires
En 2015 "La petite femelle" nous avait passionnés, mais quel lecteur est Philippe Jaenada ?
Une fois de plus, j’ai choisi ce livre, sans rien en savoir, uniquement attirée par la « bouille à bisous » de la petite fille figurant sur la couverture. Un sourire malicieux, des yeux pétillants, des petits bras tendrement serrés autour du cou d’un homme que l’on voit de dos. Je n’ai pu résister et bien m’en a pris car outre son aspect élégant, ce livre m’a réservés bien des surprises.
J’ai oublié quelques temps la petite fille pour découvrir l’histoire d’un drôle de mec, Mietek, la trentaine, beau gosse, petit gangster spécialisé dans le vol des belles bagnoles. Il fût alcolo, alors de peur de replonger il se fait servir de l’eau gazeuse, dans un verre ballon, histoire de se donner l’illusion de l’alcool !
A sa sortie de prison, nous le suivons pas à pas dans ses activités de petit loubard, ou dans son rôle de proxénète.
On se croirait dans un film des années 60 avec Delon, Gabin et Ventura.
Tout y est, les dialogues truculents, les copains aux noms évocateurs : Robert le mort, qui ne l’est pas encore ou Mohamed le périmé, qui ne l’est pas vraiment.
Les hommes ont un sens de l’honneur, comme parait-il, les bandits autrefois, les filles sont belles, ou fatiguées d’avoir trop tapiné, mais lorsqu’elles aiment leur homme, c’est pour la vie.
Et dans ce monde, il y a Cora, la petite fille qui va enflammer le cœur de Mietek.
J’ai tout aimé dans ce livre, les personnages tellement humains malgré leurs travers, et surtout l’écriture précise, imagée, percutante avec des dialogues « à la Audiard ». Richard Morgiève fait revivre magistralement ce milieu populaire du Paris des malfrats.
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