"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Le talent de Clive Barker me laisse sans voix. Il donne l'impression que le reste d'entre nous n'a fait que dormir ces dix dernières années. » Stephen King Cela fait des années que Harry D'Amour, détective de l'étrange et du surnaturel, habitué à affronter créatures magiques et malveillantes, lutte contre ses propres démons. Lorsqu'il met la main sur un artefact ancien - un cube-puzzle capable d'ouvrir un portail sur l'Enfer lui-même -, des démons, véritables ceux-là, ne tardent pas à s'ajouter aux siens. Harry se retrouve bientôt entraîné dans un terrifiant jeu du chat et de la souris, à la fois sanglant, troublant et brillamment sophistiqué...
Bragelonne nous a vraiment gâtés cette fois avec cette édition hardcover de « Les Evangiles écarlates ».
Outre cette jaquette magnifique par sa sobriété mais cependant très stylée et cette qualité de reliure, la couverture noire agrémentée de ces illustrations et caractères rouges électriques rajoute encore un plus au bonheur du lecteur fan non seulement du roman mais du livre en tant qu'objet.
Rajoutez à cela un prologue sanglant, flippant, caustique et en même temps très imagé et vous avez déjà compris que je suis accro.
D'un côté nous avons Harry D'Amour, détective privé atypique , et particulièrement sensible au surnaturel. Fantômes, démons, et autres joyeusetés de ce genre ne lui font pas peur et c'est tous les jours qu'il les côtoie et les combat. Cela donne un personnage sombre mais pourtant plein d'humour caustique, un tantinet renfermé sur lui-même et assez torturé par ses propres démons intérieurs pour bizarrement apprécier combattre ceux qu'il perçoit.
De l'autre, il y a le Mal, celui qui en a fait frémir déjà quelqu'un parmi nous, adepte de l'horreur et d'un précédent opus de Clive Barker, j'ai nommé les Cénobites et l'un d'entre eux en particulier : Pinhead (cf Hellraiser du même auteur). Personnage fascinant, pour qui plaisir rime avec douleur, son facies lui a valu ce surnom de « tête d'épingles ». Cette édition nous en apporte d'ailleurs un mémorable croquis sur sa jaquette intérieure et en page de garde. Il n'est pas besoin de préciser que ceux qui ont osé cette dérision en sa présence s'en sont mordu les doigts, entre autres et le prologue du roman est gentiment là pour nous en donner un petit aperçu sanglant et haut en couleur.
Et cet avant-goût nous plonge déjà magnifiquement par son atmosphère sombre et violente dans la plume horrifique de Clive Barker.
Cela faisait un moment que je ne m'étais délectée d'une plume aussi imagée dans l'horreur, la turpitude et la violence. La propension de l'auteur à nous y plonger, à rendre les ambiances palpables seulement avec des mots est vraiment surprenante. Clive Barker réussit avec brio à nous décrire des scènes atroces et à nous faire en redemander. le graphisme de sa plume est tel que l'imagination n'a plus besoin d'extrapoler, tout y est : ambiance, sons et lumières, et parfois même remugles semblent vouloir sortir du roman pour nous y impliquer plus avant dans un récit déjà captivant.
En résumé, une plume flippante à souhait, des descriptions quasi palpables et un humour grinçant à décaper les meubles, voilà ce que j'ai trouvé dans ce roman et que j'ai adoré d'un bout à l'autre.
Ce petit voyage aux Enfers fut instructif, contemplatif mais aussi très expéditif. Mort, sang, démons et autres monstruosités vont vous accompagner tout au long de cette lecture pour votre plus grand plaisir.
Et la galerie atypique des personnages n'est pas en reste pour constituer une base solide à une équipe de simili aventurier de choc. Pas un moment je ne me suis ennuyée et je vais poursuivre ma découverte de cet auteur dès que possible par la lecture de ces précédents romans comme Hellraiser qui a trait au même Pinhead et à ce cube maléfique de départ ou encore la prochaine réédition de Galilée (toujours chez Bragelonne)
Comme le dit Stephen King lui même :"J'ai vu l'avenir de l'horreur : son nom est Clive Barker".
Et pour ma part je terminerai par ces quelques mots, depuis mes jeunes années et mon amour immodéré pour des auteurs comme Dean Kontz ou James Herbert ou tant d'autres, je n'étais pas retombée dans ce trip sordide et attachant de me faire frissonner pour le plaisir.
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