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Les Aiguilles d'or

Couverture du livre « Les Aiguilles d'or » de Michael Mcdowell et Pedro Oyarbide aux éditions Monsieur Toussaint Louverture
Résumé:

Dans le New York de la fin du XIXe siècle coexistent deux mondes que tout oppose. D'un côté, l'opulence et le faste. De l'autre, le vice monnayé et l'alcool frelaté. C'est à leur frontière, au coeur de l'infâme Triangle Noir, qu'une famille fortunée va chercher à asseoir sa notoriété en faisant... Voir plus

Dans le New York de la fin du XIXe siècle coexistent deux mondes que tout oppose. D'un côté, l'opulence et le faste. De l'autre, le vice monnayé et l'alcool frelaté. C'est à leur frontière, au coeur de l'infâme Triangle Noir, qu'une famille fortunée va chercher à asseoir sa notoriété en faisant mine de débarrasser la ville de sa corruption. Les Stallworth, dirigés d'une main de fer par leur patriarche, l'influent et implacable juge James Stallworth, assisté de son fils Edward, pasteur aux sermons incendiaires, et de son gendre Duncan Phair, jeune avocat à la carrière prometteuse, ont un plan impeccable : déraciner le mal en éradiquant une lignée corrompue de criminelles : les Shanks.

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Avis (9)

  • Un roman captivant qui nous plonge dans le New York de la fin du XIXe siècle, une époque marquée par l'opulence et la corruption. L'auteur nous offre une fresque familiale et sociétale où se mêlent des personnages hauts en couleur et des intrigues complexes.

    L'histoire des Stallworth, une...
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    Un roman captivant qui nous plonge dans le New York de la fin du XIXe siècle, une époque marquée par l'opulence et la corruption. L'auteur nous offre une fresque familiale et sociétale où se mêlent des personnages hauts en couleur et des intrigues complexes.

    L'histoire des Stallworth, une famille fortunée cherchant à asseoir sa notoriété en éradiquant la corruption qui gangrène la ville, est une véritable descente aux enfers. le patriarche, le juge James Stallworth, est un personnage impitoyable qui n'hésite pas à recourir à des méthodes extrêmes pour parvenir à ses fins. Les personnages sont tous très bien développés et chacun apporte sa pierre à l'édifice de cette saga familiale.

    L'écriture de Michael McDowell est fluide et immersive, elle nous plonge au coeur de cette époque trouble et violente. Les descriptions sont riches et détaillées, reconstituant avec précision le décor et l'atmosphère du New York de cette époque. L'auteur parvient à nous captiver dès les premières pages et il maintient son suspense jusqu'au dénouement.

    "Les aiguilles d'or" est un roman passionnant qui mêle habilement intrigue familiale, luttes de pouvoir et vendetta. Une très bonne lecture !

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  • Un incroyable melting pot, des gratte-ciel toujours plus hauts, un milieu culturel et artistique bouillonnant… mais aussi la délinquance et la violence, les guerres de rue, la prostitution… Vous aurez reconnu New York, la ville de la démesure ! Après l’immense succès de la saga « Blackwater »,...
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    Un incroyable melting pot, des gratte-ciel toujours plus hauts, un milieu culturel et artistique bouillonnant… mais aussi la délinquance et la violence, les guerres de rue, la prostitution… Vous aurez reconnu New York, la ville de la démesure ! Après l’immense succès de la saga « Blackwater », les éditions Monsieur Toussaint Louverture rééditent « Les Aiguilles d’or », du même auteur américain, Michael McDowell. Une satire aiguisée du monde capitaliste en plein essor, fortement racialiste et très hiérarchisé, face aux quartiers mal famés New York.

    Après la guerre de Sécession, la ville de New York est le théâtre d’une confrontation entre deux familles que tout oppose. Dans les beaux quartiers, les Stallworth, un pasteur et de riches avocats aux velléités politiques. Et dans le crasseux Triangle noir, les Shanks, d’ingénieux criminels. Les destins des deux familles s’étaient croisés à la fin de la guerre de Sécession... et s’entremêlent à nouveau lorsqu’une guerre de pouvoir éclate entre elles.

    Tous les coups sont permis dans la lutte des classes et des sexes qui ira crescendo pour s’achever tragiquement, dans un bain de sang. Et au passage, Justice, médias, Église en prennent pour leur grade...

    En dépit de l’absence d’éléments fantastiques, « Les Aiguilles d’or » ne manque pas de points communs avec « Blackwater ». On y retrouve l’importance de la matriarche dans l’intrigue, la figure féminine puissante et incontournable dans le cours des événements. Et bien sûr, on se délecte de ces 500 pages comme on avait dévoré les six tomes de la saga : avec un appétit irrépressible.

    Il faut dire que les ingrédients de l’intrigue ne manquent pas de piquant : l’ingéniosité dans la cruauté, la corruption et le gore sont au rendez-vous ! Âmes sensibles s’abstenir !

    Nombreux seront ceux qui se délecteront de la maîtrise de l’auteur dans les descriptions imagées, offrant des scènes presque cinématographiques (il est bon de noter que Michael McDowell était d’ailleurs scénariste de « Beetlejuice » par Tim Burton). Mention spéciale pour la scène d’ouverture, des premières pages qui donnent le ton d’une lecture enthousiasmante à plein d’égards. Le roman démarre en effet avec une description de l’enfer social à la Dickens, avant de continuer avec cette histoire de vengeance à la Monte-Cristo, références assumées par l’auteur.

    Enfin, la signature de la maison d’édition est bien là, comme pour chaque publication : la beauté du livre en tant qu’objet, avec une couverture dorée et gaufrée qu’on repère immédiatement sur l’étagère... qui n’a pas fini d’accueillir les ouvrages de Michael McDowell et Monsieur Toussaint Louverture.

    Un roman d'ambiance plus que de terreur mais qui parvient - avec un élan romanesque à la Dickens - à capturer toute l’horreur sociale née d'un capitalisme sauvage qui engendre des inégalités d'une rare violence. On peut y voir une relecture littéraire de chair et de sang de la lutte des classes. 40 ans après, c’est toujours aussi jouissif et d’actualité ! On en redemande !

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  • En cette année 1882, la tranquillité des new-yorkais est mise à mal par les habitants du «Triangle noir ». Car dans ce quartier se concentrent tueurs, prostituées, faussaires, receleurs, maîtres chanteurs et avorteuses. La lie de la société que veut éradiquer le puissant juge Stallworth, poussé...
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    En cette année 1882, la tranquillité des new-yorkais est mise à mal par les habitants du «Triangle noir ». Car dans ce quartier se concentrent tueurs, prostituées, faussaires, receleurs, maîtres chanteurs et avorteuses. La lie de la société que veut éradiquer le puissant juge Stallworth, poussé par des visées politiques plus qu’idéologiques. Aidé de son fils, pasteur, et de son gendre, jeune et brillant avocat, il prendra pour cible les femmes de la famille Shank pour asseoir le pouvoir de sa famille et gravir les échelons de la réussite. Mais la vengeance de Léna Shank sera terrible…
    .
    Après avoir adoré Blackwater, il m’était impossible de résister à ce nouveau titre de Michael Mc Dowell. J’ai aimé cette lecture et j’aurais voulu l’adorer mais mon avis est un peu mitigé. Si l’évocation de l’époque est remarquable, si j’ai plongé avec délectation dans les ruelles sombres et fétides de la grande ville, j’ai eu un peu de mal avec le rythme du récit et j’ai déploré une mise en place hélas bien trop longue à mon goût. C’est dommage, et cela a failli me perdre ce qui aurait été dommage car la deuxième partie m’a conquise. Elle m’a même paru un peu trop courte en regard de tous les événements qu’elle relate, tous plus machiavéliques les uns que les autres.
    Cela reste néanmoins un très bon roman noir, sombre à souhait et particulièrement efficace, presque cinématographique aussi, tant il transporte le lecteur au cœur de la Big Apple de la fin du XIXème.

    Au final, un roman foisonnant qui oppose les riches et les pauvres, les faibles et les puissants, les hommes et les femmes, les républicains et les démocrates. Un schéma assez classique, qui peut sembler manichéen mais complètement addictif et finalement assez surprenant.

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  • Ce roman s'inscrit dans la veine de "Blackwater", sans le volet surnaturel.

    Lecture très singulière, qui m'a happée dès les premières pages.
    J'attends le prochain volume de Michael Mcdowell avec impatience!

    Ce roman s'inscrit dans la veine de "Blackwater", sans le volet surnaturel.

    Lecture très singulière, qui m'a happée dès les premières pages.
    J'attends le prochain volume de Michael Mcdowell avec impatience!

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  • Oyez, oyez braves gens... Éloignez-vous le plus possible du sinistrement célèbre triangle noir, ou, si vous y pénétrez, ce sera à vos risques et périls.
    Pour ma part, j'y suis entrée, pour mon plus grand bonheur, et je vous invite à en faire autant.

    Le roman débute le premier jour de l'année...
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    Oyez, oyez braves gens... Éloignez-vous le plus possible du sinistrement célèbre triangle noir, ou, si vous y pénétrez, ce sera à vos risques et périls.
    Pour ma part, j'y suis entrée, pour mon plus grand bonheur, et je vous invite à en faire autant.

    Le roman débute le premier jour de l'année 1882, à New York. le patriarche d'une famille de notables, juge de profession, réputé pour la sévérité de ses sanctions, a décidé d'établir encore davantage sa famille, aidé en cela par son fils, révérend charismatique, et son gendre, avocat ambitieux. Et il a besoin de taper fort, et rapidement. Il décide alors de mener une campagne de dénigrement du triste quartier dit du triangle noir, lieu de débauche, de pauvreté, de crasse et de délits et crimes en tout genre. On y rencontre en effet davantage de prostituées, d'avorteuses, de meurtriers, de voleurs ou de mendiants que de gens honnêtes et pieux. Il jette alors son dévolu sur une famille bien particulière, les Shanks, lignée de criminelles menée par la matriarche, Lena. Mais, ce qu'il ne sait pas est que cette famille, et particulièrement la fameuse Lena, a également des comptes à règler.

    J'arrête tout suspense immédiatement, j'ai adoré ce roman, cette histoire. Je partais avec un a priori positif puisque je venais de lire, de dévorer plutôt, la saga Blackwater du même auteur. Et j'ai encore préféré celui-ci.

    Pour moi, il y a tout ce que j'aime dans ce roman. D'abord, une histoire qui tient la route, une intrigue qui donne envie de tourner les pages, un rythme soutenu, certes, mais savamment dosé qu'il monte crescendo. Ensuite, une kyrielle de personnages tous plus frappés les uns que les autres, quoique chacun dans son genre, tellement bien campés que je parvenais à voir leurs visages. Enfin, une montée en puissance tout au long du roman pour arriver à une fin en apothéose. Et tout cela servi par une écriture romanesque, précise et divertissante. Je loue également le talent du traducteur qui a de mon point de vue bien su retranscrire l'atmosphère du roman. Car oui, il y a une réelle atmosphère dans ce livre, il faut dire aussi que l'auteur ne ménage pas particulièrement ses personnages, au plus grand plaisir de ses lecteurs. Et j'ai aussi vraiment aimé le traitement de ses personnages féminins, et qu'il ait mis en avant une famille de marginales, cela change des stéréotypes.

    Ce roman de pur divertissement devrait plaire au plus grand nombre. Je ne doute pas que ceux qui ont lu, et apprecié Blackwater, pourraient se ruer dessus à sa sortie, prévue le 6 octobre prochain. Ceux qui n'ont pas lu la saga pourraient néanmoins se laisser tenter par ce roman à mi-chemin du roman social, du roman historique et du roman de moeurs. Et j'encourage aussi ceux qui n'ont pas aimé Blackwater à tenter celui-ci, très différent, et, selon moi, plus abouti également sur bien des aspects.

    En bref, une lecture que j'ai adoré faire, un livre dans lequel j'ai plongé tête la première et me suis ensuite vautré pour mon plus grand plaisir, pour n'en sortir que pleinement rassasiée. Un livre de divertissement, très cinématographique, et que je conseille, vous l'aurez compris.

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  • Bienvenue en cette nouvelle année 1882 !
    Que l'on soit pauvre ou aisé, cela n'a pas d'importance car l'heure est à la fête ! Pourtant, alors que tous les New-yorkais aspirent à vivre une année meilleure que la précédente, le clan Stallworth, une riche famille républicaine ayant à sa tête un...
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    Bienvenue en cette nouvelle année 1882 !
    Que l'on soit pauvre ou aisé, cela n'a pas d'importance car l'heure est à la fête ! Pourtant, alors que tous les New-yorkais aspirent à vivre une année meilleure que la précédente, le clan Stallworth, une riche famille républicaine ayant à sa tête un juge intransigeant voit l'avenir d'un autre œil. Pour décrédibiliser le Parti démocrate et par la même occasion asseoir leurs ambitions personnelles, l'homme de loi et son beau-fils décident de partir en croisade contre le quartier le plus mal famé du coin ; le triangle noir.

    Comme vous pouvez vous en douter, tout ne se passera pas comme prévu pour les membres Stallworth. En effet, ils étaient loin de se douter qu'ils trouveraient sur leur chemin les femmes Shanks, personnalités emblématiques du quartier qui ne l'entendent pas de cette oreille-là.

    Michael McDowell nous "tricote" ici un très beau roman social. De ses aiguilles pointues en guise de plume, l'auteur arrive à nous confectionner un ouvrage régulier très agréable à découvrir.
    J'ai aimé que la pelote de la famille Stallworth s'emmêle à plusieurs reprises après le travail minutieux réalisé par le clan Shanks, personnages auxquels je me suis beaucoup attachée et qui finalement arrivent à donner l'impression que commettre des délits est tout ce qu'il y a de plus normal !

    J'ai également adoré l'ambiance très noire et réaliste se dégageant de l'histoire où les rebondissements et les mauvais coups sont de la partie.

    En refermant cet ouvrage, je comprends l'engouement par les lecteurs de la série Black Water (que je n'ai pas encore découvert) car Michael McDowell nous emporte complètement dans une époque avec une grande facilité alors même que celui-ci est un auteur contemporain.

    Je tiens à remercier les Éditions Monsieur Toussaint Louverture et Babelio pour m'avoir permis de découvrir grâce à une masse critique privilégiée ce petit bijou de la littérature à l'écrin aussi beau que son contenu que je ne peux que vivement conseiller de découvrir...

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  • Une couverture exceptionnelle dans les moindres détails pour un roman qui l'est tout autant.
    Michael McDowell nous entraîne dans le New York de la fin du 19e siècle, dans deux quartiers aux antipodes l'un de l'autre.
    Le juge Stallworth, impitoyable, vit dans les beaux quartiers...
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    Une couverture exceptionnelle dans les moindres détails pour un roman qui l'est tout autant.
    Michael McDowell nous entraîne dans le New York de la fin du 19e siècle, dans deux quartiers aux antipodes l'un de l'autre.
    Le juge Stallworth, impitoyable, vit dans les beaux quartiers avec sa famille. Il est obsédé par un projet de grande envergure : éradiquer le vice du sinistre quartier connu sous le nom de Triangle Noir. Dans cette périlleuse mission, il s'adjoint l'aide de son fils Edward, pasteur aux redoutables sermons moralisateurs, et celle de son gendre Duncan Phair, jeune avocat à l'avenir prometteur. Ensemble, ils vont lutter pour éradiquer la terrible lignée des Shanks et ce sera un combat sans merci.
    J'ai apprécié l'arbre généalogique des Stallworth et des Shanks qui m'a permis de déambuler dans cette foultitude de personnages sans m'égarer.
    J'ai très vite été embarquée dans cette histoire, et c'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai suivi les déboires des personnages hauts en couleur dans chacun des deux clans.
    Les descriptions des lieux sont d'une incroyable précision et le cadre de vie des Shanks fait froid dans le dos. Cette histoire pleine de rebondissements est menée à un train d'enfer et l'on comprend vite que Lena, l'imposante grand-mère du clan Shanks, n'aura de cesse de se venger du juge Stallworth, responsable du décès de trois membres de sa famille. Œil pour œil, dent pour dent pourrait être sa devise !
    Je n'ai pas lu ''Blackwater'', mais j'ai bien l'intention de le faire car j'ai eu un véritable coup de cœur pour l'écriture de Michael McDowell. C'était plus facile de commencer par un one shot.
    Je remercie les éditions Monsieur Toussaint Louverture pour cette sublime découverte en avant-première. Une lecture qui m'a tenue en haleine d'un bout à l'autre.

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  • Avec ce roman sombre, nous plongeons dans le New-York du XIXème siècle où l’opulence et l’extrême misère coexistent à quelques rues l’une de l’autre.
    En cette nouvelle année 1882, l’influent et cruel juge Stallworth et son gendre Duncan Phair, jeune avocat promis à un brillant avenir, échangent...
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    Avec ce roman sombre, nous plongeons dans le New-York du XIXème siècle où l’opulence et l’extrême misère coexistent à quelques rues l’une de l’autre.
    En cette nouvelle année 1882, l’influent et cruel juge Stallworth et son gendre Duncan Phair, jeune avocat promis à un brillant avenir, échangent à voix basse sur leurs projets et stratagèmes pour renverser les Démocrates au pouvoir et promouvoir les Républicains et par là même, leurs propres intérêts. Pour cela ils se rapprochent d’un journaliste et vont ensemble publier des articles sur l’un des quartiers les plus gangréné de la ville, le tristement célèbre «Triangle Noir » afin de mettre en lumière l’incapacité des Démocrates à gérer cette corruption et à assurer la sécurité des bons citoyens. Le juge est aidé en cela de son fils, Edward, pasteur moralisateur qui, chaque dimanche harangue ses paroissiens de sermons incendiaires sur ces quartiers infâmes où les pires vices règnent en toute impunité. L’assassinat dans ce même quartier d’un avocat respectable, Cyrus Butterfield, arrive à point nommé pour servir leur plan. Surtout quand la « coupable » est liée à la famille Shrank qui s’avère, selon le juge Stallworth être une véritable lignée corrompue de criminelles. Le juge compte bien faire un exemple retentissant en annihilant les Shrank. D’autant plus que vingt ans plus tôt, il a condamné à la pendaison Cornélius Shrank et à la prison pour plusieurs années sa femme Léna, puis ensuite leur fils Alik à l’emprisonnement sur l’Ile de Sing-Sing. Une véritable haine habite Léna contre ce juge qui a détruit sa famille vingt ans auparavant et s’acharne à nouveau sur elle. Mais pour les Shrank, l’heure de rendre coup pour coup et d’anéantir les Stallworth a sonné.
    Tout comme dans la série « Blackwater » qui est de loin son œuvre la plus étoffée, Michael Mc Dowell, traite ici encore de la famille. Comme il le dit si bien, à l’inverse des relations choisies et horizontales, la famille est pour lui un système social vertical ( âge, ressource, pouvoir) qui implique par essence des situations de domination et des stratégies d’évitement et de renversement. Contrairement aux relations horizontales auxquelles il est toujours possible de mettre un frein ou de les repousser, les relations verticales, quant à elles vous touchent au plus profond et sont comme des poutres plantées en vous. Il y a plus de possibilités de drame dans les relations auxquelles on est attaché comme à un tuteur.
    La famille, dans ce roman noir et sombre, occupe donc le rôle principal tandis que la vengeance y occupe la seconde place. Entre les misérables Shrank et les opulents et respectables Stallworth, les plus méprisables ne sont pas ceux qu’on pourrait croire . D’un côté nous avons le pouvoir et le droit de vie et de mort que donne l’argent ,la position sociale et professionnelle, de l’autre nous avons la misère noire faite de multiples petits trafics qui permettent de s’en sortir et de survivre sans se faire remarquer. D’un côté nous avons une famille qui occupe le devant de la scène publique mais qui est un carcan stricte sans amour aucun. De l’autre, une famille soudée par l’amour et le respect qui la renforce face à l’adversité.
    Le récit commence par de longues descriptions légèrement déstabilisantes qui, en fait, posent le décor et les personnages. Une fois familiarisés avec chacun, nous sommes véritablement happés par l’histoire et les 517 pages sont littéralement dévorées.
    Michael Mc Dowell a l’art de nous ensorceler avec ces histoires de famille et n’hésite pas à nous malmener émotionnellement autant qu’il malmène ses personnages. Personne n’est épargné, autant le savoir avant de se plonger dans la lecture de ce récit totalement addictif.

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