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Le théâtre de l'oblitération : essai sur la voix photogénique sur la scène britannique contemporaine

Couverture du livre « Le théâtre de l'oblitération : essai sur la voix photogénique sur la scène britannique contemporaine » de Elisabeth Angel-Perez aux éditions Sorbonne Universite Presses
Résumé:

Au théâtre, que voit-on quand on ne voit rien ? Après la frontalité agressive du In-Yer-Face, qui jetait en pleine lumière la barbarie et l'obscénité d'une époque, la scène contemporaine semble esquisser un mouvement vers l'obscur et, d'une certaine manière, s'abstraire du visible. Après une... Voir plus

Au théâtre, que voit-on quand on ne voit rien ? Après la frontalité agressive du In-Yer-Face, qui jetait en pleine lumière la barbarie et l'obscénité d'une époque, la scène contemporaine semble esquisser un mouvement vers l'obscur et, d'une certaine manière, s'abstraire du visible. Après une lutte acharnée pour mettre au jour ce et ceux qui en étaient exclus - les laissés-pour-compte, les charniers cachés et massacres tus, les épisodes génocidaires mais aussi les traumatismes personnels et domestiques relégués au silence -, les nouvelles dramaturgies affichent une méfiance à l'égard d'un voir qui aurait partie liée avec la surveillance d'une part, le capitalisme et la marchandisation de l'autre. Le regard, dysphorique, demande à être réexaminé, redéfini, réévalué. À l'heure de l'hypervisible, il s'agit pour ce nouveau théâtre d'explorer, dans le sillage de la pensée des phénoménologues, un « visuel » qui s'inscrirait en faux contre le visible. L'oblitération, qui dans un même mouvement, rend palpable ce qu'elle absente, définit ces esthétiques et place la violence du vide au coeur de ces nouvelles dramaturgies

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