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Histoire d'une amitié.
Plus de six cents lettres échangées pendant quarante ans entre une princesse, fille de Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère de Napoléon, ainsi apparentée à la famille impériale alors régnante, et Ernest Hébert, peintre célèbre dans toute l'Europe. Six cents lettres inspirées par une amitié indéfectible, qui prend parfois les couleurs de la passion, et où s'échangent, comme toujours entre amis, de petits riens, même si ces petits riens sont le récit d'une invitation à la cour impériale, ou le mariage du prince Murat.
L'esprit caustique et la vitalité de la princesse Mathilde s'expriment parfois aussi aux dépens de ses amis, que ceux-ci s'appellent Flaubert ou Théophile Gautier, quand elle ne cède pas, au contraire, à la mélancolie des journées d'automne ou au tourment d'un amour trahi. En arrière-plan de ces échanges de confidences et de ces mouvements du coeur, se dessine la chronique lucide d'une époque riche et troublée, marquée par la découverte de Manet ou de Courbet, ou par les convulsions de l'Histoire qui entraînèrent la Princesse dans un exil douloureux pendant la guerre de 1870, comme par les difficiles débuts de la Troisième République.
Cette correspondance comprend cinq cent vingt-trois lettres de la princesse Mathilde conservées au musée national Ernest Hébert, dont le fonds a été donné, ainsi que le musée, par René Patris d'Uckermann en 1978, auxquelles s'ajoutent cent huit lettres d'Hébert à la Princesse détenues par la fondation Primoli, et six par le Museo Napoleonico de Rome. Elle a été éditée dans l'ordre chronologique par Isabelle Julia, directeur du musée national Ernest Hébert.
Le corpus de la correspondance, précédé d'une introduction, est suivi d'un index raisonné qui situe les personnages cités par les deux épistoliers.
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