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Le passeur de gethsemani

Couverture du livre « Le passeur de gethsemani » de Emmanuel Falque aux éditions Cerf
  • Date de parution :
  • Editeur : Cerf
  • EAN : 9782204061223
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Ni l'angoisse, ni la souffrance, ni la mort n'autorisent à faire du trépas le lieu d'un passage.
Au contraire, le croyant comme tout homme en supporte aussi le poids insurmontable. Et le Christ, de Gethsémani au Golgotha, en subit identiquement l'indépassable épreuve. Traversant ainsi de bout... Voir plus

Ni l'angoisse, ni la souffrance, ni la mort n'autorisent à faire du trépas le lieu d'un passage.
Au contraire, le croyant comme tout homme en supporte aussi le poids insurmontable. Et le Christ, de Gethsémani au Golgotha, en subit identiquement l'indépassable épreuve. Traversant ainsi de bout en bout - en guise de Passeur - le détroit de notre propre finitude, il en remet alors la charge aux mains du Père, quand s'ouvre en lui la blessure charnelle de l'homme vulnérable. En dialogue ici avec la philosophie contemporaine (Husserl, Heidegger, Sartre, Camus, Levinas...), l'expérience christique de Gethsémani rappelle ainsi - en théologie cette fois et avec le Christ comme emblème de l'homme - cette évidence triviale, et pourtant si oubliée quand il s'agit du Fils de l'homme, selon laquelle " dès qu'un homme naît à Bethléem, il est assez vieux pour mourir [sur le Golgotha ?] " (Heidegger).
Qu'il soit cependant faux, ou à tout le moins insuffisant, de tenir avec Heidegger que le chrétien n'éprouve pas véritablement l'angoisse de la mort (et encore moins le non-sens de la souffrance) en l'ayant " toujours déjà coaperçu dans l'interprétation de la vie ", tel est négativement, l'objet du présent ouvrage. Loin des nombreuses interprétations psychologisantes de Gethsémani, et sur le terrain métaphysique cette fois de l'Évangile confronté aux recherches philosophiques de notre temps (existentialisme et phénoménologie), le Fils nous apprend au contraire jusque dans son corps, positivement alors, et dans son unique langage du " Verbe fait chair ", ce qu'il en est précisément d'être homme quand l'homme, charnellement, souffre de ne plus entendre Dieu.

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