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Le jardin d'éros et autres poèmes d'oscar wilde

Couverture du livre « Le jardin d'éros et autres poèmes d'oscar wilde » de Wilde/Peake/Reumaux aux éditions Elisabeth Brunet
Résumé:

S'il n'est pas nécessaire de présenter Oscar Wilde, dont La ballade de la Geôle de Reading a occulté les autres poèmes, rappelons que Mervyn Peake, auteur de l'inoubliable Triogie de Gormenghast, mais aussi de romans, d'une pièce de théâtre, d'albums pour les enfants sans oublier ses poèmes... Voir plus

S'il n'est pas nécessaire de présenter Oscar Wilde, dont La ballade de la Geôle de Reading a occulté les autres poèmes, rappelons que Mervyn Peake, auteur de l'inoubliable Triogie de Gormenghast, mais aussi de romans, d'une pièce de théâtre, d'albums pour les enfants sans oublier ses poèmes sens-dessus-dessous, publiés dans notre Fric-Frac du sens, est considéré en Angleterre et ailleurs comme un remarquable illustrateur, aussi saisissant écrivain que peintre et dessinateur: Le Veux marin de Coleridge, L'île au trésor, -Alice au pays des merveilles ou La Chasse au Snark sont devenus des "classiques" du livre illustré.
Dans l'avant-propos de l'édition originale anglaise des poèmes de Wilde, son épouse, le peintre Maeve Gilmore, donne les précisions suivantes : "Les années 1945-46 furent probablement les années les plus créatrices de la vie de mon mari Mervyn Peake. C'est pendant la guerre qu'il se tourna vers l'illustration. Dans un article intitulé "L'illustration comme Art", il en donne les raisons: "Je pouvais travailler n'importe où, dans les cafés, dans les champs, dans les cantonnements, passer en quelques instants du génie à l'artillerie...
car je n'avais besoin de rien d'autre que d'un crayon, d'une plume, d'un peu de papier et d'une bouteille d'encre de Chine. Depuis ce moment-là, j'ai été fasciné par l'idée de l'illustration et j'ai vu tout ce qu'il m'a été possible de voir du travail des grands illustrateurs: Rowlandson, Cruikshank, Hogarth, Blake, et le Français Doré, et l'Allemand Dürer, et Goya l'Espagnol. J'ai commencé à comprendre que ces hommes avaient plus qu'une bonne lista, qu'une bonne main, qu'une tête bien faite.
Ces qualités n'étaient pas suffisantes. Pas plus que leur talent de dessinateurs ou d'artistes. Même la passion n'était pas suffisante. Ni la compassion, ni l'ironie. ils devaient posséder tout cela, mais par-dessus tout, le pouvoir de s'identifier avec l'auteur, le personnage et l'atmosphère, le pouvoir de se glisser dans l'âme d'un autre homme. Un art nouveau et trépidant semblait s'être ouvert à moi.
Un nouveau monde... Dès que j'ai commencé à illustrer des livres, j'ai trouvé que l'idée d'interpréter des mots par des dessins était une chose extrêmement excitante." Les illustrations des poèmes d'Oscar Wilde furent commandées en 1945 et exécutées l'année suivante. Les restrictions d'impression et de papier empêchèrent, à l'époque, les essais nécessaires à leur reproduction correcte. Chaque dessin est inspiré par un ou deux vers choisis par l'artiste dans les poèmes et s'efforce de capturer l'atmosphère générale "en rendant la musique et les nuances des mots." Peake décida (sauf pour le dessin de la Sphinge où il se servit d'un pinceau à bout rond et à soies assez grossières pour donner l'aspect granulé du pelage d'une femme-chat) d'écarter l'encre de Chine et la plume à dessin qu'il avait utilisées pour illustrer Le Veux Marin et de prendre un pinceau chinois et de l'encre solidifiée que son père avait rapportés de Hong-Kong en 1946.
Il mit un certain temps à apprendre à se servir du pinceau: comment exercer une pression pour contrôler la force et la fragilité du trait. Ces illustrations montrent combien cette nouvelle technique fut parfaitement maîtrisée."

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