"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, lorsque d'étranges phénomènes commencent à se produire. C'est la carafe d'eau sur sa table de nuit qui est bue, des objets qui disparaissent ou se brisent, une fleur cueillie par une main invisible... Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu'un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrit de ses provisions. Pire encore, cet être, qu'il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant...
Du Horla ou de l'homme, l'un des deux doit périr.
Le Horla comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu'il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l'angoisse, la hantise du suicide, la peur de l'invisible.
Le dessin dynamique et les couleurs oppressantes de Guillaume Sorel, associés au récit fantastique du Horla de Maupassant donnent un résultat parfait pour les amateurs de frissons.
L'approche intime par le biais du partage du journal de bord du personnage "attaqué" par le Horla nous met directement dans sa peau. On voit progressivement les interrogations se lever sur une puissance du mal, un basculement vers la folie, quelque chose d'incontrolable dans tous les cas, qui accroît le malaise et rend la situation infernale à vivre.
À force de s'interroger sur sa folie, le protagoniste (sans nom pour faciliter l'identification ?) y plonge complètement. S'il ne l'était pas, il le devient, au point d'organiser l'incendie de son domicile pour cerner l'esprit du mal qui le hante dans sa chambre et le détruire.
Mais les "esprits" ne brûlent pas ?
Contrairement à sa famille, ses animaux et ses gouvernants restés dans la demeure ...
Tragique mais tellement bien amené.
Plutôt fluide à lire l’histoire est très prenante et intrigante, un grand classique de la littérature française il convient a toute forme de lecteur, je ne suis pas un grand fane de littérature mais cette nouvelle m’a surpris. C’était une première pour moi le sujet de l’œuvre m’a ouvert des perspectives différentes sur ma perception de la folie. Il rentre parfaitement dans le style fantastique idéale pour les fanatiques de surnaturel.
Je vous le recommande !
Bonne lecture au prochain lecteur ;)
Comment peut-on adapter en BD quelque chose d’aussi intense?
Mr Sorel s’en sort plutôt bien. D’abord grâce au style de son dessin qui semble très torturé. Je ne saurais définir les couleurs qui, par moment, transcrivent très bien la peur, l’angoisse qui monte….
L’enfermement du personnage principal est aussi bien transmis…il est derrière des barreaux sur de nombreuses planches….mais même « libre » il est hanté. J’ai beaucoup aimé la manière dont Mr Sorel nous entraîne dans cette folie…nous (lecteurs) sommes Le Horla…
Une BD qui m’a donnée envie de relire l’original !!!
Le Horla de Maupassant revu et visité, magnifiquement mis en scène et dessiné par Guillaume Sorel, c’est un petit bonheur fantastique, dans lequel il est fortement conseillé de plonger !
Le narrateur profite de l’été dans sa belle demeure. Le beau temps est là et la nature, chatoyante. Un cadre des plus idylliques et pourtant, le narrateur se sent oppressé, il sent une présence à ses côtés. Et d’autres événements étranges se produisent, comme, sa carafe d’eau, qui se vide pendant la nuit. Peu à peu, il tombe dans la folie.
Guillaume Sorel a fait le pari osé d’adapter Le Horla, célèbre nouvelle de Maupassant en bande dessinée. Et ce travail a été exécuté avec talent. Premièrement, il est difficile d’adapter le Horla où le narrateur se confie à son journal. Il fallait donc trouver une autre idée, visuellement attractive. Guillaume Sorel a choisi d’y ajouter un chat, animal de compagnie et confident du narrateur. Ainsi, il y a une interaction et le lecteur sera captivé. S’il ajoute des éléments, l’auteur retire également certaines scènes. Ce n’est en aucun cas dérangeant car l’intrigue reste très bien retranscrite.
Les illustrations sont autant travaillées que détaillées. Le choix des couleurs est excellent et adapté aux scènes. Par exemple, il y a une dominance de rouge lorsque le narrateur s’emporte et laisse la folie s’emparer de lui. Ce n’est pas non plus une bande dessinée classique et conventionnelle où il y a un nombre et une taille fixe de vignettes par page. Au contraire, elles sont de tailles différentes selon ce que l’auteur souhaite montrer.
Pour conclure, Guillaume Sorel a réussi à retranscrire les sentiments que le texte original m’avait inspirés. Une bande dessinée de grande qualité que je recommande avec enthousiasme.
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