Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
" Transité, travaillé par les rumeurs de l'Inouï, le choeur des acteurs se voue à servir de porte-voix à l'homme jamais en-allé, greffé à son labyrinthe-dérive comme la lèpre au château." MBH " Avec LAZARE, fou parce que son image est globalement insaisissable, quand chacune de ses paroles, chacun de ses gestes, est reconnaissable le kaléidoscope a tourné, transformant le vitrail en mosaïque abstraite... le schéma est perdu, mais l'image est là, latente, comme disent les photographe... et s'impose, troublante, émouvante, aux soignants et aux spectateurs.
Mireille Batut d'Haussy a choisi une voie honnête : faire exprimer par des acteurs en jeu cette dislocation, cette mort d'un individu qui devient non-sens quand ses gestes demeurent sensés et attachants. Honnête et difficile car paradoxalement, dire et vivre ce non-sens ou autre sens possible de toute construction composée, expose l'auteur et les acteurs eux-mêmes à tomber dans le piège qu'ils révèlent, si celui-ci n'est pas qu'une vue de l'esprit...
On mesure le risque de fracture entre acteurs, entre auteur et acteurs, entre ceux-là et spectateurs...
La réaction de chaque spectateur devient un élément composant, un de ces points fixes auxquels accrochent leur toile les Lazare qui dorment en nous ; elle concourt à la constitution d'une " super-image ", celle de l'accueil fait à l'acte théâtral lui même bien sûr, mais aussi celle de la compréhension du message qu'il véhicule...
Il y a dans le fait de présenter ces idées sous la forme d'un tableau théâtral, plutôt que d'un mémoire d'anthropologie, un geste à la fois audacieux et chaleureux comme le fut la nouvelle psychiatrie de Laing, car attention ! si le contenu est riche d'idées difficiles à saisir, la pièce n'est pas un exposé sec ; c'est une création, pas une analyse : on y vit, on y crie, on y danse...
La performance des acteurs y entretient un feu dont les flammes montent, disparaissent, ressuscitent, s'étouffent, éclatent à nouveau...
On est devant Maya, illusion continue et réalité multiforme, on est devant une vie. " Revue critique par Alain Gouchet de la 5ème version représentée à Paris en oct./ nov.84
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
Sanche, chanteur du groupe Planète Bolingo, a pris la plume pour raconter son expérience en tant qu’humanitaire...
Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !