"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Le grand sceau des Etats-Unis représente un aigle pygargue tenant dans sa serre gauche treize flèches symbolisant les treize états en guerre contre l’Angleterre et dans sa serre droite un rameau d’olivier, signe de paix. Le rapace tourne la tête vers la droite montrant ainsi qu’il préfère la paix à la guerre. Toute l’histoire des Etats-Unis a malheureusement montré l’inverse et ceci, dès le début, dès la conquête de l’Ouest, avec le génocide planifié des premiers occupants, les Indiens. Et au fil des années, les Etats-Unis, tout en se présentant comme les parangons de vertu, de liberté et de démocratie, se sont transformés en machine de guerre tous azimuts dont le but est de défendre certains intérêts financiers au détriment du bien commun national et de la paix mondiale. Ils furent en guerre contre une quantité incroyable de pays et intervinrent et interviennent toujours partout (Mexique, Haïti, Cuba, Hawaï, Porto-Rico, Chine, Japon, Corée, Viet-Nam, Afghanistan, Serbie, Irak, Lybie, Syrie, pour n’en citer que quelques-uns). Depuis sa création, cet état n’a pratiquement jamais cessé d’être en guerre quelque part. Il dispose de plus de 700 bases militaires à l’extérieur de son territoire et mène grâce à l’OTAN et à des structures supranationales une politique de colonisation physique et culturelle d’un nouveau genre. Il prend le contrôle des élites, fait main basse sur les ressources, prélève sa dime, mais s'exonère de tous les fardeaux habituels du colonisateur ne construisant ni routes, ni hôpitaux, ni écoles dans les pays conquis. Un tel empire ne tenant que par la suprématie du dollar et la puissance militaire peut-il espérer durer éternellement ?
« L’Amérique empire » est un essai historique et géopolitique de très grande qualité et à ce titre il est particulièrement intéressant pour qui se passionne pour le sujet et se demande où va le monde si la finance globalisante arrive à prendre le dessus sur tout en se servant de la puissance de cet empire quasi universel, ce gendarme du monde aux pieds d’argile, ne vivant que de prédations (« yankee » signifiant voleur, prédateur et tricheur) et de crédit (le dollar monnaie mondiale lui permettant de faire tourner la planche à billets toujours plus vite). L’auteur remonte à la création du pays. Il nous montre une évolution logique basée sur la prédominance de l’argent et de l’économie sur la démocratie, la liberté et le bonheur des peuples. Cette politique qui ne profite qu’aux ultra-riches ne peut déboucher que sur le malheur ou le chaos un peu partout dans le monde et en premier lieu aux USA. L’auteur analyse fort judicieusement les réactions populistes étouffées dans l’œuf et l’éventualité de l’arrivée d’un ou plusieurs grains de sable pouvant détraquer la belle mécanique mondialiste (Russie, Chine, Inde, etc). À conseiller absolument.
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