"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un jeune marin belge embarque pour sa première traversée transatlantique, d'Anvers à Buenos Aires. Gabriel est un garçon facétieux, fort en gueule mais maladroit, qui espère apprendre à naviguer, à boire, à se battre et à aimer.
Une escale aux Açores lui révèle qu'un complot ourdi par une organisation secrète internationale s'apprête à accaparer les ressources inespérées du pôle Sud, mainmise qui pourrait constituer une menace aussi bien pour le climat que pour l'équilibre géopolitique mondial.
Peu de temps après, le commandant de son cargo perd soudain la raison, mais le charge, lui, le novice de l'équipage, assistant radio dont l'unique fait d'armes est d'avoir réussi à ranger la volumineuse bibliothèque du bateau, d'apporter un message à la pointe de l'Argentine, en Patagonie.
Saura-t-il conjurer la catastrophe ?
Gabriel Chanteloup, jeune belge de vingt ans, embarque à bord d’un cargo pour un an.
D’Anvers à Buenos-Aires, c’est parti pour des aventures rocambolesques.
Entre la vie à bord et les escales, les évènements se succèdent.
Un pur roman d’aventures allant de l’humour au fantastique. Pas de temps morts, de l’action en permanence
Nous voilà sur les traces de Jules Verne et d’Edgar Allan Poe.
.D’ailleurs la couverture, jolie en l’occurrence, n’est pas sans rappeler celles des livres de Jules Verne.
Les illustrations de Riff Reb’s sont très belles et très parlantes.
Nul doute que ce roman ravira les amateurs d’aventures maritimes et de fantasrique.
Amateurs d'Aventures (avec un grand A), de délires, de fantastique, de personnages et de situations loufoques, burlesques, énormes, restez ici avec moi, que je vous narre succinctement cette histoire et que je vous appâte et vous fasse tomber définitivement dans les mailles du filet de Richard Gaitet. Après un premier roman sombre, introspectif, Les heures pâles, l'auteur m'avait bluffé avec un petit livre un peu barré avec deux fêtards en goguette à Mykonos, Découvrez Mykonos hors-saison, et le voici donc désormais en plein roman d'aventures, encore plus barré que Mykonos.
Petite explication utile : en 1897, Jules Verne écrit Le sphinx des glaces qui reprend une intrigue non résolue du seul roman d'Edgar Allan Poe, Aventures d'Arthur Gordon Pym, écrit 60 ans plus tôt. L'aimant poursuit cette histoire, il est bourré de références aux deux auteurs sus-nommés (ne serait-ce que la couverture, absolument magnifique, rouge basque et or, cartonnée ; les très belles illustrations de Riff Reb's donnent encore plus ce sentiment d'être dans ce genre de roman d'aventures "à l'ancienne" mais pas datées). Superbe présentation à mettre au crédit des éditions Intervalles, excellentes, comme d'habitude.
Comment dire tout mon enthousiasme sans être trop long ? Et bien, sans doute j'oublierai plein de choses que j'aimerais dire sur ce roman. J'ai pris un plaisir fou à le lire, même à me perdre parfois dans les délires de l'auteur pour mieux me retrouver ensuite dans son histoire. Car le mieux est de s'abandonner complètement au rythme, au monde créé par Richard Gaitet. On est en plein onirisme, fantastique, absurde : ah ce chapitre 22 de la première partie qui me rappelle ces histoires absurdes que j'aime tant et que l'on se racontait au fond des amphis de la fac... Ah ces envolées contre la société de consommation et notre rapport au dieu argent : "L'argent, c'est zéro, faut trouver autre chose pour mesurer les échanges entre les hommes -le troc, un truc, j'en sais rien, mais ça peut plus durer." (p.159/160). Ah cette écriture qui nous balade entre aventures style Poe/Verne et notre époque actuelle (j'ai pensé immanquablement à L'île du Point Némo de JM Blas de Roblès) : jeux sur les mots, sur les sons, la musicalité, les niveaux de langage, néologismes, ... La langue est vive, moderne, dynamique, pas de temps mort dans ces 330 pages d'aventures.
C'est un roman initiatique, empli d'épreuves, de rites de passages, ça commence gentiment par un quizz pour aborder d'autres thèmes plus lourds par la suite : la vie, l'amour, la mort, l'hérédité, la condition humaine, la société de consommation, l'anarchie, l'écologie, la politique, la cupidité, l'argent-roi qui mène le monde dans le mur, l'avidité, le besoin d'un retour aux valeurs humaines fondamentales, ... Les références y sont multiples, littéraires (j'en ai déjà parlé), livresques, cinématographiques, musicales ; Richard Gaitet est connaisseur, animateur de l'émission littéraire de l'excellente Radio Nova (la seule que j'écoute avec FIP), Nova book box. Malgré des thèmes parfois lourds, le ton est léger, enlevé, souvent drôle, comme par exemple ces quelques lignes-musicales (prises au hasard, parmi tant d'autres qui font sourire)
"Garçon agile, car il parvenait à mixer en tenant un sceptre au bout duquel figurait une croix d'ankh. Puis il coupa le son.
Et il remit le son.
Puis il coupa le son.
Et il remit le son. Puis il coupa le son." (p.236)
Pour résumer : amateurs d'Aventures (avec un grand A), de délires, de fantastique, de personnages et de situations loufoques, burlesques, énormes... Ah zut, j'ai déjà écrit ça. Bon tant pis, je garde une seconde couche n'est pas superflue pour rappeler d'aller se procurer et lire absolument L'aimant.
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