"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le culte de la mère de Jésus remonte aux premiers siècles de l'Eglise. Cela ne s'est pas fait sans débats ni réflexions théologiques. On l'appelle d'abord « sainte Marie » et les litanies déclinent son nom en lui attribuant nombre de titres honorifiques. Au Moyen Âge, elle devient « Notre Dame ». On peut y voir le signe d'une appropriation collective. Ce vocable va apparaître désormais dans une toponymie importante, dans de nombreux édifices et accompagnera les innombrables domaines d'intervention de la Vierge.
La mère de Jésus est devenue médiatrice, avocate auprès de Dieu, protectrice des croyants, image du pardon et de la mansuétude, celle que l'on invoque en toutes occasions et sous de très nombreuses appellations. Personne ne collectionne autant de « pseudos » - nouvelle forme de litanies ? Notre-Dame de la Paix ou des Armées en fonction des évènements, de la Mer comme des Champs, de l'espérance ou de la patience, etc. Chacun veut la sienne.
Pas une église sans représentation de la Vierge, tableau, fresque, retable, vitrail ou statue. Christiane et Patrick ont poussé la porte d'environ 500 d'entre elles : ça leur a pris 17 années. Sur des milliers de photos, il a bien fallu en choisir 400. Choix difficile ! Ce choix ne correspond pas toujours aux canons officiels. C'est volontaire si l'on considère, comme Malraux, que l'art n'est pas nécessairement la beauté ni le respect de certaines règles en usage. Tout objet devient art dès qu'il parle à l'être humain, à son imagination, à sa sensibilité, dès qu'il lui rappelle une transcendance. Cela s'applique aussi aux oeuvres reproductibles si fréquentes dans nos églises.
Les auteurs vont jusqu'au bout de leur recherche : les origines, les influences, les échanges d'une région ou d'un pays à l'autre, l'insistance sur quelques détails singuliers ou le style. Une promenade dans l'histoire de l'art religieux populaire, du Moyen Âge ou de l'art roman au classicisme ou au romantisme et aux oeuvres d'aujourd'hui. Dans cet ouvrage, Marie sera seule ou avec son Enfant : de la mère à la Vierge triomphante, en passant par la Vierge des douleurs.
Notre Vierge nous ressemble, elle est blanche et européenne. Pourtant... celle qui reçut la visite de l'archange Gabriel était une jeune fille sémite de 12-13 ans. Le même phénomène d'identification se fait partout. Nulle raison de s'en offusquer.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !