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Orgueilleux, emphatique, looser provocateur, Arturo Bandini bourlingue dans l'Amérique des années trente. Enfermé dans un placard qui lui sert de " bureau ", errant de petits boulots en grosses galères, Bandini veut être écrivain. La Route de Los Angeles publiée après la mort de John Fante, marque la naissance d'un anti-héros culte et le début d'une oeuvre flamboyante.
" John Fante, avant les beatniks, a raconté l'aventure des laissés-pour-compte, des ivrognes. La Route de Los Angeles, c'est déjà le bréviaire d'une Amérique vulgaire et mal élevée. " Jacques-Pierre Amette, Le Point Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Brice Matthieussent
C'est le premier John Fante que je lis et je me suis bien marrée.
Ce roman a été écrit en 1933 mais publié dans les années 80 tant il était provocant pour l'époque.
J'imagine le scandale d'une publication dans les années 30.
Il parait que le héros, adolescent abruti et mégalomane, est le double de Fante et qu'il y a un part autobiographique. Alors oui le héros vit dans une famille italienne aves sa mère et sa soeur, l'ombre du père mort plane et l'oncle est omniprésent mais pour le reste…
Nous allons assister aux délires du jeune Arturo qui lui permettent de supporter un quotidien assommant. Il y a de la misogynie ; toutes les femmes sont folles et il les tue virtuellement
Il y a de la mythomanie ; il se perçoit comme un grand écrivain et snobe tous les ouvriers de la conserverie dans laquelle il travaille.
Il est violent, vulgaire et incontrôlable.
L'écriture est à l'image de ce roman loufoque.
Une lecture jubilatoire.
On devrait toujours se méfier des mythes. Prenez celui de l’éditeur obtus, incapable de comprendre qu’il tient un chef d’œuvre dans ses petites mains malhabiles. Il marche généralement de pair avec celui de l’écrivain génial mais incompris et du roman « au contenu trop provocant pour les années 30 » comme le dit la préface. Un roman qui met cinquante ans pour être publié, c’est forcément qu’il était, au choix, incompris, provocant ou en avance sur son temps. Et s’il s’avérait qu’il était simplement mauvais ou sans grand intérêt. Ici, c’est clairement mon avis. Alors, une fois n’est pas coutume, je vais consacrer ce court billet à tenter de réhabiliter la mémoire de l’éditeur maudit qui osa refuser ce manuscrit. Si ça se trouve, c’est le même qui accepta le suivant (Bandini), écrit deux ans plus tard, et qui, à mon avis, possède une toute autre qualité que j’ai découverte et saluée il y a peu.
Ici, Bandini cherche des petits boulots, les trouve puis les fuit. Bandini s’enferme dans un placard pour admirer des photos de femmes dénudées, Bandini massacre des crabes, Bandini écrase des fourmis, Bandini lit, Bandini écrit, Bandini vomit, Bandini m’ennuie…
En dehors de la mythomanie du personnage, de ses rêveries érotiques et de quelques descriptions naturalistes des petits boulots peu engageants de l’époque, il n’y a pas grand-chose d’autre sur cette Route de Los Angeles. Personnages secondaires quasi inexistants, pas d’intrigue, bavardages longuets, ce court roman semble beaucoup trop long. Et comme le dit lui-même Bandini :
« Rapporte-moi des livres que la populace ne peut pas lire. Je les ai tous lus; la plupart étaient très difficile à comprendre, certains si rasoirs que j’ai dû faire semblant de les trouver passionnants, et d’autres si soporifiques que j’ai dû les lire à haute voix comme un acteur pour ne pas m’endormir dessus. »
Désolé, mais moi, je ne sais pas faire semblant.
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