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L'homme ne se rapporte droitement à lui-même qu'en se rapportant à la totalité du monde qui l'entoure.
Ce monde qui est unique selon Platon, sans qu'il soit doublé par le monde intelligible dont parlera le néoplatonisme, est rendu possible par la rencontre de l'intelligible et du sensible. Ainsi, le logos, par quoi l'homme a accès aux Formes, est ce qui permet d'opérer la déliaison proprement philosophique du corps et de l'âme, selon les termes du Phédon, sans qu'il faille poser un dualisme cosmique qui se retrouverait dans l'homme.
De même que le sensible s'intelligibilise par la Participation et ainsi se maintient comme phénomène stable, de même l'homme peut avoir un usage harmonieux de son corps et de ses sensations. Déliaison n'est pas rupture. L'enfance, la sexuation, le sommeil, les rêves, la mort et la parole, ici interrogés, montrent que l'anthropologie de Platon ne condamne ni le plaisir, ni le corps. La vie de la pensée ne s'absente pas des mouvements corporels qu'elle accompagne.
C'est pourquoi le corps est le signe de l'âme.
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