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La mélancolie du pongiste

Couverture du livre « La mélancolie du pongiste » de Jeremy Laffon aux éditions P Editions
  • Date de parution :
  • Editeur : P Editions
  • EAN : 9782917768464
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

La mélancolie du pongiste est une monographie sur le travail récent (2008-2014) de Jérémy Laffon.

« Cette manière de se livrer corps et âme à la cause incertaine de l'art, est avant tout employée à ne rien faire, ou à en faire le moins possible (ce qui souvent demande un grand effort... Voir plus

La mélancolie du pongiste est une monographie sur le travail récent (2008-2014) de Jérémy Laffon.

« Cette manière de se livrer corps et âme à la cause incertaine de l'art, est avant tout employée à ne rien faire, ou à en faire le moins possible (ce qui souvent demande un grand effort d'organisation). La Collection d'assistants potentiels (2006) pouvait être le préambule à un postulat : la série de photographies réalisée en Chine montre des individus assoupis dans des lieux publics ou sur leur lieu de travail. Et cette torpeur collective ressemble bien à un acte de dissidence, sous un régime autoritaire reposant sur la docilité du travailleur. Pendant ce temps, non loin des dormeurs, Jérémy Laffon dribblait, ce qui est aussi une manière active de ne rien faire, de combler le temps mais aussi de signifier qu'en ce temps-là, il n'y a rien à faire, et de le faire savoir largement, dans une fausse discrétion.
D'ailleurs, l'adolescent n'est-il pas le meilleur des dribbleurs, tous sports confondus ? Ainsi, Jérémy Laffon, s'est-il engagé dans l'art avec une haute conscience qu'il n'y a théoriquement « rien à faire », et cela depuis bien longtemps.
C'était déjà le cas pour le copiste d'Herman Melville qui a eu la sagesse de « préférer ne pas » faire, annonçant un siècle plus tôt, l'attitude d'une frange entière des artistes de l'ère postmoderne qui renoncèrent raisonnablement à l'exigence de la nouveauté à l'heure où tout a déjà été fait. Et dans ces conditions, il ne reste plus qu'à occuper le temps, ce que Duchamp aurait fait de mieux en tant qu'artiste, c'est-à-dire en faisant autre chose, comme jouer aux échecs. Pendant qu'il dribble inlassablement, Jérémy Laffon ne fait rien, sans cesse. » Julie Portier

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