"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les articles qui composent ce volume privilégient un aspect peu exploré des pratiques guerrières : les régimes de traitement du corps, celui des meurtriers comme celui des victimes qui leur sont associés. Parmi les manières dont on intervient sur le corps de «âl'autreâ» afin de reproduire sa propre identité, on trouve la pantomime des guerriers Ayoré au retour de leurs expéditions victorieuses, ainsi que la mise à mort de l'âme de l'ennemi déjà tué en le représentant par un dessin tracé sur le solâ; le traitement du captif chez les Tupinambas avant qu'il ne soit dévoré, ainsi que les contraintes rituelles auxquelles est soumis son bourreauâ; la danse qui allège le corps des Guarani pour qu'ils puissent atteindre la terre sans mal, et la fête du miel et de l'amour chez les Achés-Guayakis qui confirme la relation lévi-straussienne entre guerre et mariage.
Salvatore D'Onofrio est professeur à l'Université de Palerme et membre du Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France, où il coordonne les Cahiers d'anthropologie sociale. Parmi ses dernières publications : Le sauvage et son double (2011), Les fluides d'Aristote (2014) et Lévi-Strauss face à la catastrophe (2018). Il a édité deux ouvrages de Françoise Héritier : Une pensée en mouvement (2009) et Sida : un défi anthropologique (2013).
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