"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«0 fortunatos nimium, sua si bona norint...» Mais Mme Tabarin, la fermière, connaît ses biens; elle est donc heureuse puisqu'elle s'en contente. Les trois géorgiques, teintées de burlesque rabelaisien, de Marcel Jouhandeau nous la montrent d'abord dans ses tourments d'amour à propos de l'Odette qui fut violée toute jeunette et qu'elle a recueillie, pour mieux rêver avec elle «sans savoir ni l'une, ni l'autre, au juste où finit l'horreur de l'amour, où commence le regret»; ensuite, présidant au sacrifice quasi rituel d'un porc, immolé pour l'appétit futur de Jouhandeau sur l'ordre de la prévoyante Élise; enfin, racontant comment elle-même et toute la ferme, un certain lundi de Pâques, ont bien rigolé devant les extravagances des deux dames venues de Clichy au ravitaillement rural, et dont le ridicule, stigmatisé par le bon sens paysan, fait songer à une farce de Molière. Sur ces trois récits minutieusement peints, une poésie inimitable, personnifiée par une chèvre androgyne, dont le portrait pourrait bien être le chef-d'oeuvre de Jouhandeau.
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