80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Le corpus de cette anthologie est exemplaire de l'hétérogénéité de la tradition orale de la Grande Île. Ces récits issus du tanindrazana (la terre des ancêtres) ont des formes et des visées diverses : contes étiologiques et animaliers, légendes historiques, mythes de fondation, témoignages extraordinaires ... Ces histoires ont aussi des origines ethnolinguistiques différentes, puisqu'elles ont été transcrites puis traduites en français des dialectes antandroy, antaimoro, antakarana, bara, betsileo, masikoro, sakalava, tanosy, vezo.
La « réalité » est souvent décevante, les méprisants et les médisants, les malfaiteurs pavanent comme assurés de l'impunité. Le règlement des contes vient combler notre désir inassouvi de justice et de bonheur. Face à un « monde réel » devenue hostile à force d'incohérences et d'exclusions, ces récits sont des outils de démystification, ils ouvrent sur une nouvelle socialité, une harmonie retrouvée basée sur le mérite et le fihavanana (la confraternité, la solidarité).
Le motif de ces contes et légendes est souvent l'origine d'un comportement ou d'une espèce vivante, la transgression d'un fady (tabou) légué par les ancêtres, notre bonne mémoire. Des conflits et des malheurs ont eu lieu in illo tempore, on pourrait s'en préserver en écoutant bien ces récits. Voici des histoires racontées de mémoire, par coeur.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année