Laissons Necker préciser le fil des événements qui conduisirent au très mauvais discours du roi, le 23 juin 1789, devant les États généraux, un texte qui remettait en cause ce qu'il lui avait préparé et qu'il avait considéré comme essentiel pour le maintien de la monarchie en France.
« Un Conseil d'État fut réuni pour la dernière lecture, et ce Conseil se tint à Marly, où le roi devait se rendre. La lecture se fit ; un ou deux ministres présentèrent quelques observations, des détails, sans importance. Un accord presque parfait avait régné pendant la tenue du Conseil, nous, on allait s'occuper des mesures d'exécution ... Il ne restait plus qu'à fixer le jour, le surlendemain était presque indiqué.
« Un dernier mot du roi terminait le Conseil, et déjà les portefeuilles se refermaient lorsqu'on vit entrer inopinément un officier de service ; il s'approcha du fauteuil du roi, lui parla bas. Sur le champ, sa Majesté se leva en ordonnant à ses ministres de rester sur place et d'attendre son retour... le roi rentra dans le cabinet du conseil après une absence d'une demi-heure... Il suspendit sa décision, ses ordres et tout fut arrêté. »
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