"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Années 1950-1970. Juan-les-Pins vibre encore sous la prestigieuse griffe d'or de la famille Gould. Une autre planète ! Celle où tourbillonne, épicentre endiablé, le Carrefour de la Joie avec le Pam-Pam, le Crystal, la Potinière. Celle où, mythiques satellites, brillent et palpitent les palaces, le Provençal, le Juana, le Grand Hôtel, le Belles-Rives; le Casino, temple du jeu et des galas...; les plages, Les Pirates, Le Colombier... où s'amenuise le maillot jusqu'au bikini; les boîtes de nuit, le Maxim's, le Vieux Colombier, Hollywood, le Whisky à Gogo, la Maison des Pêcheurs, à ciel ouvert...; et puis le Voom-Voom; les boutiques de luxe, Sportmer, Old England, Raoul et Oscar, Cairoli; les clubs sportifs, celui du ski nautique avec Léo Roman à la Plage du Provençal, le Club de la Mer avec Louis Lehoux, pour la plongée ; la Pinède et ses rendez-vous musicaux, Festival de Jazz et Rose d'Or...
Juan-les-Pins, enfant terrible ! Tout le monde veut oublier, tout le monde veut s'amuser. La lumière incessante de ce somptueux feu d'artifice, qu'ordonnance une poignée de nantis prodigues et généreux, rejaillit sur chacun, car l'atmosphère est bon enfant et l'humeur au bleu fixe, au bonheur.
Qui pourrait s'imaginer que Juan-les-Pins, chevauchant les Trente Glorieuses, et qui exulte au rythme galvanisant des musiques croisées, et qui scande de sa tapageuse opulence les joies d'une liberté retrouvée et les attitudes d'une nouvelle société, interprète, en réalité, son chant du cygne ?
De ce Juan-les-Pins à son zénith nous avons tenté de faire revivre l'ambiance, recueillant la mémoire vive de ceux qui ont oeuvré, d'une manière ou d'une autre, à créer un cadre digne de la clientèle d'alors, ô combien prestigieuse, de ceux qui ont participé à en faire une capitale estivale de l'excellence, du goût et de la fête.
Juan Nostalgie s'inscrit donc dans une démarche intimiste et affective, car c'est de notre berceau dont il s'agit. Il en résulte une toile impressionniste, faite d'un grand nombre d'articles dans lesquels, au fil des rues, chacun parle avec son coeur de son expérience juanaise ou de celle de ses parents. Nous y retrouvons, illustrée par une riche iconographie inédite, la petite communauté que nous formions avec ses rites, ses cycles, ses rapports, avec ses personnages inoubliables... Souvenirs, souvenirs ... Nostalgie ... De celle qui, insistante, flotte au-dessus de notre Juan-les-Pins. Ainsi se livre Juan Nostalgie. Même si, peut-être...
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