80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Orphelin de père et de mère, soumis à la tutelle des boyards qui
s'entre-déchirent pour la conquête du pouvoir, Ivan IV fait, dès son
plus jeune âge, l'apprentissage de la ruse et de la cruauté. Sacré tsar
en 1547, à dix-sept ans, il affirme, tout d'abord, une autorité ombrageuse.
Dans son esprit, la disposition à la débauche et à la violence s'allie avec une
dévotion maladive. Sadique et mystique à la fois, il se considère comme le
vicaire de Dieu sur terre et se croit excusé d'avance pour tous ses dérèglements.
Il y a, pense-t-il, entre le Très-Haut et lui, une complicité heureuse dans le mal.
Sa méfiance morbide lui fait voir des espions et des traîtres. Ses collaborateurs
les plus dévoués périssent, tour à tour, dans d'atroces tortures. C'est à genoux,
entre deux oraisons, qu'il donne ses ordres les plus sauvages.
Mais, s'il a le goût du sang, il a aussi le goût des femmes. Jouisseur insatiable,
il se mariera huit fois, sans se soucier des murmures de l'Église.
Cependant, au milieu de tous ces ordres, il ne perd pas de vue sa mission
politique. Avec entêtement, il travaille à réorganiser son pays et à l'agrandir
par d'incessants combats, aux fortunes inverses, contre les Polonais, contre les
Suédois, contre les Tatars...
Ainsi, partagé entre la piété et le stupre, entre la lucidité et la folie, ce tsar
demeure une énigme pour tous ceux qui l'ont approché. Qui était-il vraiment oe
À travers une biographie au rythme haletant, Henri Troyat fait revivre pour
nous ce personnage démesuré, et, autour de lui, le tumulte des batailles,
le luxe barbare de la cour, l'atmosphère étouffante des chambres de torture.
Un livre dont on sort abasourdi par tant de passion, de mystère et de férocité.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année