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Quatre interludes pour flûte à bec.
Ces pièces ne peuvent pas êtres entendues à la suite les unes des autres, mais sont à intercaler dans un programme plus vaste. Ce sont réellement des interludes.
Ils sont destinés en priorité à la flûte de voix en ré. Si l´on ne dispose pas de cet instrument, on peut les jouer sur l´alto (en transposant en fa) soit sur la ténor (sans transposer).
Jodel (lire « iodel ») désigne la technique vocale qu´on connaît de la « tyrolienne ». Il faut donc insister sur les basculements du son obtenus par les doigtés alternatifs.Le do dièse est naturellement un peu haut sur la flûte à bec, je l´ai donc noté comme tel.Le fa ¼ est un doigté simple, plus simple même que le dièse ou le bécarre, qui nécessite un doigté de fourche. Il s´agit de retrouver ici la nature non tempérée de l´instrument.
Raksat signifie « danse » en arabe. Comme dans Jodel, il s´agit ici de renforcer le caractère non tempéré de la musique, ainsi que sa nature rythmique et festive.
Dans Pavillon bouché, il faut effectivement boucher le pavillon. Les lignes supplémentaires ont été supprimées, car le résultat peut varier d´un instrument à l´autre. Dans la partie vive, il est possible que la justesse soit différente, il faut en tout cas privilégier la figure, son phrasé et ses articulations à l´exactitude des hauteurs. La voix doit se fondre totalement avec le son de la flûte, l´altérer sans jamais prendre le devant.
Niwa, jardin en japonais, il faut ici imiter de Shaku Hachi, ses accents en fin de phrasé, le son parfois au bord de la saturation, son vibrato serré, plus ou moins ample, puis terminer naturellement en silence.
La pièce est dédiée au flûtiste Gerd Lünenburger, qui a créé le interludes à Berlin en 2008, et qui nous a quitté en 2010.
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