Les contributions réunies ici visent surtout à mettre en lumière, à travers des exemples divers - qu'il s'agisse des judéoconvers, des morisques, des sorcières, ou des vieux-chrétiens blasphémateurs, ou encore du cas plus rarement évoqué des prêtres coupables de sollicitatio ad turpiam - une volonté de contrôle exercée sur la société espagnole et dont l'inquisition s'était faite l'instrument : contrôle des croyances, bien sûr, contrôle des comportements, de l'écrit et de la parole, et en définitive de la pensée même de tous, mais aussi contrôle social et politique.
Au-delà de l'analyse de cette entreprise menée par le Saint-Office pendant plus de trois siècles en Espagne, du fonctionnement de la machine inquisitoriale et des débats qui ont pu l'agiter parfois - sans négliger les épineuses questions de juridiction - , cet ouvrage aborde le domaine des représentations de l'Inquisition elle-même. Elément prépondérant de la légende noire anti-espagnole développée dans toute l'Europe, l'inquisition est aussi l'objet d'un discours et d'une représentation iconographique en Espagne même.
Nous avons voulu en livrer ici quelques exemples, dont certains ne sont connus que des bibliophiles et des spécialistes.
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