80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Algérie, 1956-58. Une infirmière, 18 ans (l'auteur), à Mreier, dans le Sahara algérien, au lendemain de l'Indépendance du pays.
« Souvenirs secs. Vagues de sable au loin. Caillasse. Touffes de jonc. Pierre. J'ai versé les dernières gouttes d'eau sur ma langue mon front ; l'eau ensanglantée s'est évaporée en moins de deux. La terre est rouge. Terre d'Afrique, « Sol d'airain qu'un ciel brûlant calcine ». Dans une autre vie j'ai lu Victor Hugo. J'ai chaud. J'ai bien fait mes révisions, je connais mon sujet, lutte contre le trachome la maladie qui aveugle, la maladie qui ronge les yeux jusqu'au trou noir.
- Tu es la Toubiba, ma fille ?
L'indolente femme voilée de noir s'est penchée, accroupie, relevée au ralenti. De lourds bracelets d'argent prennent ses chevilles, se heurtent entre eux, marquent le pas. Trace et poussière. » « J'ai fermé les yeux pour que les oreilles se souviennent.Un vent du sud a soufflé sur Paris déposant durant la nuit une fine poussière de sable sur les carreaux des fenêtres, les trottoirs, les capots des voitures. J'ai ramassé un grain de sable...» "Toute la mémoire du monde est dans un grain de sable " Edmond Jabès
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