Juré du Prix Orange du Livre 2021, l'auteur de "Né d'aucune femme" et "Buveurs de vent" partage avec vous ses plus belles lectures
HAMLET Voici l'heure sinistre de la nuit, L'heure des tombes qui s'ouvrent, celle où l'enfer Souffle au-dehors sa peste sur le monde. Maintenant je pourrais boire le sang chaud Et faire ce travail funeste que le jour Frissonnerait de voir... Mais, paix ! D'abord ma mère. Oh, n'oublie pas, mon coeur, qui elle est. Que jamais Une âme de Néron ne hante ta vigueur ! Sois féroce mais non dénaturé. Mes mots seuls la poignarderont ; c'est en cela Que mon âme et ma voix seront hypocrites ; Mon âme ! aussi cinglantes soient mes paroles, Ne consens pas à les marquer du sceau des actes ! (Acte III, scène II).
Juré du Prix Orange du Livre 2021, l'auteur de "Né d'aucune femme" et "Buveurs de vent" partage avec vous ses plus belles lectures
La bibliothèque élégante d'un auteur de polars et thrillers
Coup de coeur et au coeur… de lecture en relecture…
"Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort,
quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de cette vie ?"
Dans la vie, souvent, il ne faut pas dire, garder pour soi, alors qu'ici, tout est dit, tout est partagé, tout est exploré, tout est révélé.
Shakespeare, dans son chef-d'oeuvre intemporel "Hamlet", nous plonge au coeur des tourments de la vie humaine. La pièce, bien plus qu'une simple tragédie élisabéthaine, est une odyssée des émotions, des dilemmes moraux et des questionnements existentiels. C'est à la fois la beauté de la littérature, et une plongée profonde dans l'émotionnel. J'ai lu, relu, et relu encore cette pièce, et encore une fois, elle m'a transportée.
"Hamlet" commence par cette célèbre vision : le spectre du roi défunt du Danemark, le père d'Hamlet, qui implore son fils de venger sa mort aux mains de son propre frère, Claudius, l'usurpateur de la couronne qui est allée jusqu'à épouser sa femme. Cette injonction de vengeance plonge Hamlet dans un abîme morale, une exploration profonde du sens de la vie et de la moralité. Il y a la réalité des faits, il y a la réalité des actions à mener, il y a ce flot de questions qui exhortent à réagir.
Ce qui rend "Hamlet" si captivant, c'est la richesse psychologique des personnages. Chacun est complexe, chacun est tourmenté, et le texte de Shakespeare donne à chaque protagoniste une voix poignante. Hamlet lui-même, avec son célèbre monologue "To be or not to be", exprime les doutes profonds qui habitent son âme. Les dialogues sont des bijoux de poésie, et les personnages se dévoilent avec une intensité émotionnelle bouleversante. Résumer Hamlet à cette expression, c'est en oublier toute la beauté littéraire. Et à chaque lecture, le plaisir de retrouver toute cette palette incroyable…
Au coeur de "Hamlet", se trouve la scène théâtrale, une représentation fidèle de la vie elle-même. C'est là que les paroles se transforment en actes, où les mensonges sont dévoilés et où la vérité finit par émerger. le théâtre devient un miroir de l'âme humaine, un espace où chaque vérité cachée, chaque émotion refoulée peuvent être exprimées, partagées et explorées en toute profondeur.
Ophélie, en particulier, a toujours exercé une grande influence sur mes émotions. Elle incarne la tragédie de l'âme humaine, une jeune femme noble et aimée par Hamlet, mais dont la vie est brisée par les intrigues de la cour et la spirale de folie grandissante d'Hamlet. Les moments poignants de la pièce surviennent lorsqu'Ophélie sombre dans la folie et finalement… C'est précisément dans ces tragédies humaines que "Hamlet" met en lumière la réalité complexe et émotionnelle des relations humaines.
L'oeuvre de Shakespeare nous rappelle la complexité de la vie, soulignant que les réponses ne sont pas toujours évidentes et que les dilemmes moraux sont souvent teintés de nuances subtiles. Elle nous incite à une introspection sur notre propre existence, à méditer sur la signification de nos actions et à reconnaître l'impératif de l'action.
"Hamlet" se présente comme une pièce qui nous invite à une réflexion profonde, à une expérience émotionnelle intense et à une remise en question du sens de la vie. Elle est une plongée intrépide dans les méandres de l'âme humaine, un périple au coeur de la complexité humaine, et une aventure qui continue de nous hanter bien après que nous ayons refermé le livre.
Les personnages de la pièce apportent des dimensions diverses à cette exploration. Laërte, avec son impulsivité, Horatio, avec sa loyauté indéfectible envers Hamlet, et les actions mystérieuses de la reine Gertrude nous interpellent. Quant au Spectre, sa présence suscite des questions fascinantes : est-il là pour révéler la vérité, ou bien pour inspirer la vengeance ? Chacun de ces éléments contribue à la richesse de la pièce et à son pouvoir de captiver l'imagination du public.
En bref : Lire, relire "Hamlet" de Shakespeare, c'est trouver les mots pour toucher l'âme. C'est une pièce pour laquelle chaque relecture révèle de nouvelles couches de signification, une pièce qui laisse une empreinte indélébile dans l'esprit. C'est un coup de coeur qui ne cesse de m'émerveiller.
Enfin un Shakespeare qui m'a passionné et que j'ai pris plaisir à lire. J'ai commencé par Richard III et Roméo et Juliette qui ne m'ont pas emballé.
Ici quelle magnifique analyse du coeur des hommes. Et Hamlet, quelle extraordinaire personnage désabusé et torturé qui lit clairement dans les desseins des autres et se joue d'eux en jouant les fous ou les stupides. Il a un vrai panache à l'instar d'un Cyrano.
De plus (et contrairement à ce que disait un préfacier de mon livre) cette pièce fait preuve de plusieurs moments d'humour plutôt fin. Ce qui n'était pas le cas, pour la finesse, des deux premières pièces de l'auteur que j'ai lu. Une finesse très en accord avec l'esprit d'analyse et d'attaques verbales de Hamlet.
Enfin je comprends la renommée de Shakespeare avec cette oeuvre.
Aimer ou ne pas aimer Hamlet, là est la question... que je me pose encore maintenant en écrivant mon avis.
Je n'aime pas beaucoup lire des pièces de théâtre, préférant, de loin, les voir jouer sur scène. Et ici, particulièrement, le jeu d'acteur m'a manqué.
Hamlet est l'une des pièces les plus célèbres, et certainement les plus jouées, au Monde. Et c'est aussi la plus longue de Shakespeare, et j'avoue l'avoir bien sentie passer. Rien à dire sur l'écriture Shakespearienne, c'est beau, c'est propre, et la traduction que j'avais en main (celle de François-Victor Hugo, fils de) était à la hauteur. Mais que cela m'a semblé long et fastidieux. Et heureusement que je connaissais grosso modo de quoi il en retournait sinon je ne suis pas sûre que j'aurais tout compris sans faire appel à une analyse de texte.
Hamlet est donc l'histoire d'une vengeance, au royaume du Danemark. Vengeance qui va tourner à la foire d'empoigne puis au bain de sang et tout ceci saupoudré d'un (gros) soupçon de folie et d'une pincée de grand n'importe quoi (selon moi, bien entendu).
Reste que cette pièce est un grand classique de la littérature et que je suis heureuse de l'avoir lue (et terminée).
Un des plus grands classiques anglais !!
Bien sûr faut être ouvert au style shakespearien pour aimer !!
La première fois que je l’ai lu c’était en anglais donc un peu plus compliqué mais en français c’est un vrai plaisirs littéraire !! Je conseillerais toujours Shakespeare !
Voici un classique sublime, suprêmement génial. On prend plaisir à suivre cette histoire de complot. Superbement bien écrit, surtout le fameux monologue d'Hamlet et l'image de cette pauvre Ophélia qui inspira tant de poètes tel Rimbaud et bien d'autres. Tout simplement fabuleux.
Grand classique de la tragédie, une oeuvre à lire et à relire sans modération.
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