"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Je revendique tous les droits ». Ouvrant et clôturant son texte, cette assertion de Franck Venaille permet à François Boddaert de tracer une ligne décrivant la geste d'un écrivain au fort tempérament - synonyme d'engagement.Les onze parties de ce livre explorent, chacune, le réseau thématique qui compose la poésie de Franck Venaille, et interrogent « du dedans » ses principaux ouvrages.Ainsi, cette incursion et ce cheminement dans l'oeuvre de Franck Venaille permettent de faire le lien entre poésie et politique, entre dévoilement de soi et recherche du bonheur, à travers l'expérience de la désillusion, de la guerre, du désir, de l'érotisme ou du mal être, qui sont autant de points d'ancrage d'une posture d'homme et d'écrivain. C'est, par conséquent, « dans l'épaisseur de la conscience » que s'opère la cohésion de l'écriture et de la vie qui sont, sans cesse, à transgresser, à changer, à mettre en doute. Ce constat profond est à le fois un non à la fatalité et le primat d'une exigence éthique, présente au coeur même du souci poétique.Car ce qui caractérise l'oeuvre de Franck Venaille, c'est, selon l'expression de François Boddaert, « le questionnement inlassable et tragique de l'origine et du destin ».La dernière partie du livre est consacrée aux mots récurrents dans l'oeuvre de Franck Venaille, considérés comme symptomatiques de sa « maladie d'écrire ».Né à Paris en 1936, Franck Venaille n'a quitté le onzième arrondissement qu'à l'âge de vingt ans, pour effectuer son service militaire en Algérie. De retour en France, il s'inscrit au Parti Communiste Français, puis travaille pour plusieurs revues, en tant que collaborateur - Action poétique - ou fondateur - Chorus, Monsieur Bloom. Son premier texte, Journal de bord, paraît en 1961 chez Pierre-Jean Oswald. Des rencontres décisives parsèment sa vie d'écrivain : les peintres Klasen et Monory, les écrivains Mathieu Bénézet, Jean Daive, Alain Veinstein, Emmanuel Hocquard... Son goût pour l'opéra l'incite à écrire le livret de Verlaine, Paul de Georges Boeuf. Plus récemment, la rencontre des poètes de la revue Le Mâche-Laurier le conduit à la publication de La Descente de l'Escaut (Obsidiane, 1995). Son oeuvre a été couronnée par de nombreux prix littéraires.François Boddaert (1951), diplômé en Art et Archéologie ainsi qu'en Philosophie, est le fondateur, en 1978, des éditions Obsidiane, qu'il continue d'animer aujourd'hui. Créateur en 1980 du festival Poésie/Musique, il organise depuis 1999 le Colloque de Poésie de Villeneuve-sur-Yonne. Non seulement amoureux de la poésie, mais poète lui-même, il a publié plusieurs recueils de poésie mais aussi des romans et des nouvelles. Citons par exemple : Flanc de la servitude (Le Temps qu'il fait,1995) ; Melven, roc des chevaux (Le Temps qu'il fait,1995) ; Vain tombeau du goût français (La Dragonne, 2001)...
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