Écrits d'une plume alerte et sensible, ces Mémoires font revivre la grande cité cosmopolite que fut Alexandrie. Grecs ou Arabes, Juifs ou Arméniens, Coptes ou Maltais, tous les peuples de la Méditerranée orientale s'y mêlaient aux Britanniques, aux Français, aux Italiens. Le livre évoque un monde où les communautés religieuses et nationales savaient vivre en paix, voire en symbiose, et saisit sur le vif de nombreux personnages que l'auteur fréquentait, comme les poètes hellènes Cavafy et Sikelianos, l'insolite Lawrence Durell, Louis Massignon, la reine Farida, l'actrice Cécile Sorel, Mme Ben Yehouda, veuve du pionnier de l'hébreu moderne, Ben Dizengoff, fondateur de Tel-Aviv, et tant d'autres. C'est une mine de notations biographiques émanant d'un témoin direct à l'oeil attentif. C'est aussi, par sa réalité même et par son contenu, un témoignage de premier plan sur la vitalité de la francophonie au Proche-Orient en un temps où paraissaient en Égypte seule plus de trente périodiques en français.
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