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Entre ciel et terre

Couverture du livre « Entre ciel et terre » de Jon Kalman Stefansson aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070122547
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

" Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes.
Certains mots sont des balles de fusil, d'autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le coeur et il est même possible de les... Voir plus

" Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes.
Certains mots sont des balles de fusil, d'autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le coeur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires et que nous ne sommes peut-être ni vivants ni morts ". Parfois les mots font que l'on meurt de froid. Cela arrive à Bàrôur, pêcheur à la morue parti en mer sans sa vareuse.
Trop occupé à retenir les vers du Paradis perdu du grand poète anglais Milton, il n'a pensé ni aux préparatifs de son équipage ni à se protéger du mauvais temps. Quand, de retour sur la terre ferme, ses camarades sortent du bateau son cadavre gelé, son meilleur ami, qui n'est pas parvenu à le sauver, entame un périlleux voyage à travers l'île pour rendre à son propriétaire, un vieux capitaine devenu aveugle, ce livre dans lequel Bàrôur s'était fatalement plongé, et pour savoir s'il a encore la force et l'envie de continuer à vivre.
Par la grâce d'une narration où chaque mot est à sa place, nous accompagnons dans son voyage initiatique un jeune pêcheur islandais qui pleure son meilleur ami : sa douleur devient la nôtre, puis son espoir aussi. Entre ciel et terre, d'une force hypnotique, nous offre une de ces lectures trop rares dont on ne sort pas indemne. Une révélation...

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Avis (13)

  • Un univers à part avec ce roman qui fait partie d'une trilogie et une très belle découverte. Il y a beaucoup de poésie dans ce texte et on s'attache très vite aux personnages, parce qu'ils sont authentiques, liés à la nature, que des sentiments forts les rapprochent. l'Homme est au coeur de ce...
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    Un univers à part avec ce roman qui fait partie d'une trilogie et une très belle découverte. Il y a beaucoup de poésie dans ce texte et on s'attache très vite aux personnages, parce qu'ils sont authentiques, liés à la nature, que des sentiments forts les rapprochent. l'Homme est au coeur de ce roman.

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  • Une trilogie islandaise.

    Dans ces trois romans - Entre ciel et terre, La tristesse de l’ange et Le cœur de l’homme- Jón Kalman Stefánsson nous conte le parcours d’un jeune homme « le gamin », amoureux de poésie, au contact de la dure vie islandaise du siècle dernier. Sa sensibilité le pousse...
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    Une trilogie islandaise.

    Dans ces trois romans - Entre ciel et terre, La tristesse de l’ange et Le cœur de l’homme- Jón Kalman Stefánsson nous conte le parcours d’un jeune homme « le gamin », amoureux de poésie, au contact de la dure vie islandaise du siècle dernier. Sa sensibilité le pousse à rêver à une autre vie que celle de pêcheur qui lui est destinée, une vie passant par la beauté des mots.

    Cette prose poétique est une réflexion sur le sens de la vie, sur les mots qui peuvent nous sauver et ceux qui peuvent nous faire mourir de froid. Entre ciel et terre, c’est l’écart entre la douceur des mots et la rudesse de la vie en Islande, entre la vie et la mort, le rêve et le labeur, le chaud et le froid. C’est dans cet entre-deux que se trouve toute la pensée poétique de l’auteur.

    Les mots et la nature sont intimement liés, comme faisant parti d’un tout. Les éléments sont des personnages à part entière. On sent la force immobile des montagnes, la puissance sans pitié de l’océan, la morsure du froid arctique, le souffle implacable du vent dans les fjords islandais. Les personnages qui évoluent dans ce décor sont touchants et authentiques.

    Les mots de Jón Kalman Stefánsson vous emportent et vous envoûtent, on lit et relit ses phrases tant elles sont belles et touchent au coeur. C’est une apologie de la poésie. La littérature est ici à son apogée, on touche au sublime.

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  • Entre ciel et terre –Jon Kalman Stefansson
    L’Islande à l’état brut !

    C’est l’histoire d’un gamin, de mer, de campement de pêcheurs, de rêve, de littérature Le paradis perdu de Miltron, d’une Islande à la fin du XIXe S. qui s’immobilise l’espace d’un instant pour en apprécier le bonheur aussi...
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    Entre ciel et terre –Jon Kalman Stefansson
    L’Islande à l’état brut !

    C’est l’histoire d’un gamin, de mer, de campement de pêcheurs, de rêve, de littérature Le paradis perdu de Miltron, d’une Islande à la fin du XIXe S. qui s’immobilise l’espace d’un instant pour en apprécier le bonheur aussi limpide qu’un profond regret.

    Des questionnements simples et douloureux traversent la quiétude des fjords ou le souffle polaire peut à tout moment faire parler le vent qui hurle entre les montagnes et déchire la surface de la mer.

    Ce premier roman d’une trilogie est poétique et la mort de Barour devient un chemin qui nous hypnose dans la rudesse de cette île.

    Les protagonistes sont comme l’image de cette Islande peu bavard, et l’auteur à travers de nombreux personnages nous les délivre doucement au fil des pages et embaume ce roman comme notre pensée.

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  • « Il y a plus de cent ans », Islande. Dans le froid, le gel et le frimas, des baraquements de pêcheurs.

    Des hommes et des femmes livrent bataille aux ténèbres, observent le ciel pour décider de leurs sorties en mer, reconstituent leurs forces à grands coups de café bouillant et de tartines de...
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    « Il y a plus de cent ans », Islande. Dans le froid, le gel et le frimas, des baraquements de pêcheurs.

    Des hommes et des femmes livrent bataille aux ténèbres, observent le ciel pour décider de leurs sorties en mer, reconstituent leurs forces à grands coups de café bouillant et de tartines de pain de seigle, se confrontent aux éléments, leur survie en dépend.

    Mourir par amour pour les mots, presque un paradoxe au sein de cet univers de taiseux.

    Au moment du départ en mer, Bàrour retourne au baraquement pour relire quelques vers du Paradis perdu de Milton, pour se les rappeler et se les réciter. Il les lit si intensément qu’il en oublie sa vareuse, indispensable pour le protéger du froid et du vent du large. Alors Bàrour meurt, laissant derrière lui ce livre, prêté par un vieux capitaine aveugle, et son jeune ami, amoureux des mots lui-aussi, qui va dès lors flotter entre ciel et terre. Ce dernier ira rendre ce livre, seul, hanté par la mémoire de tous ses disparus, poussé par la quête du sens, tourmenté par le doute.

    En dépit de la dureté du réel, l’atmosphère est presque cotonneuse, peut-être parce que l’écriture ne dévie pas un seul instant de sa ligne poétique. Nous la suivons donc, telle une ligne de vie, avec ce « gamin » qui vacille mais qui tient. Il sera donc question des mots « certains sont lumineux, d’autres chargés d’ombre », d’humanité, de la place que l’on subit ou de celle que l’on choisit.

    Un texte tout aussi profond qu’aérien, magnifiquement ancré et finalement presque hors du temps.

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  • Un livre convoité depuis longtemps.
    Mais un livre qui me fut complètement hermétique.
    Impossible d'entrer dans l'histoire.
    Perdue dans les personnages.
    Un texte dense et serré sans aération.
    Je lisais des phrases que je n'enregistrais pas.
    Je reconnais une tournure poétique mais le texte...
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    Un livre convoité depuis longtemps.
    Mais un livre qui me fut complètement hermétique.
    Impossible d'entrer dans l'histoire.
    Perdue dans les personnages.
    Un texte dense et serré sans aération.
    Je lisais des phrases que je n'enregistrais pas.
    Je reconnais une tournure poétique mais le texte ne m'atteignait pas.
    Bref, au bout de 100 pages, un abandon par ennui.
    Je ne dis pas que je ne retenterai pas une autre fois.
    Peut-être que cela vient de moi, troisième livre de suite qui me laisse sur ma fin.
    Je dois couver quelque chose !

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  • Bardur et son meilleur ami sont pêcheurs à la morue en Islande par nécessité et passionnés de littérature et de poésie dans leur coeur.

    Un jour, l'esprit accaparé par l'apprentissage de quelques vers du Paradis perdu de Milton, Bardur oublie sa vareuse avant de partir en mer. Submergé par une...
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    Bardur et son meilleur ami sont pêcheurs à la morue en Islande par nécessité et passionnés de littérature et de poésie dans leur coeur.

    Un jour, l'esprit accaparé par l'apprentissage de quelques vers du Paradis perdu de Milton, Bardur oublie sa vareuse avant de partir en mer. Submergé par une vague, mouillé, il meurt de froid sur le bateau.

    De retour à terre, son meilleur ami, dévasté, entreprend un long et périlleux voyage pour rendre à son propriétaire, un vieux capitaine devenu aveugle, le livre responsable de son malheur.

    J'ai découvert Jon Kalman Stefansson en lisant « Asta« . J'avais été subjuguée par tant de beauté. J'ai retrouvé la poésie de l'auteur dans « Entre ciel et terre » mais je me suis sentie moins touchée, moins traversée par les mots.

    A lire en bord de mer et en hiver.

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  • Cet écrivain a l’art d’installer son roman sur la durée par une nature omniprésente et des portraits d’hommes croqués en quelques traits.
    « On ne dort pas de la même façon en pleine mer qu’ici, dans ce Village posé à l’extrémité du fjord, entre ces hautes montagnes, en réalité au fond du monde...
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    Cet écrivain a l’art d’installer son roman sur la durée par une nature omniprésente et des portraits d’hommes croqués en quelques traits.
    « On ne dort pas de la même façon en pleine mer qu’ici, dans ce Village posé à l’extrémité du fjord, entre ces hautes montagnes, en réalité au fond du monde où la mer devient parfois si douce qu’on descend sur la plage pour aller la caresser, pourtant elle n’est jamais douce quand on quitte les campements, nulle chose ne semble capable d’apaiser son bouillonnement, pas même le calme des nuits, le ciel tapissé d’étoiles. »
    Des hommes s’acheminent vers les campements afin d’embarquer pour une nouvelle saison de pêche à la baleine.
    Dans ce flux d’hommes rudes, hommes allant sur la mer quel que soit le temps, sans savoir nager, deux silhouettes se distinguent, un homme et un gamin qui ne sont pas comme les autres.
    Ces hommes œuvrent de conserve. L’enfer c’est le froid qui vous colle après la suée du labeur. Alors que chacun attrape sa vareuse pour se protéger, Baróur lui a la main qui se referme sur le vide. Le drame est là, il couve, il happe, il suspend le lecteur dans cette immensité à ses côtés. Pendant que ses compagnons rêvent à ce qu’ils feront du produit de leur pêche, le froid l’enveloppe, le fouette, rien n’y fait, ses gestes désordonnés pour se réchauffer, rien. Il est conscient que la mort approche.
    Dans cette coquille de noix où six hommes font leur travail, Baróur et le gamin sont seuls face à l’inéluctable.
    Ces deux-là se sont trouvés, passionnés tous les deux par les mots, ils se comprennent, ils s’émulent.
    Leur sujet de discussion : Le Paradis perdu de Milton.
    « Il est des poèmes qui changent votre journée, votre nuit, votre vie. Il en est qui vous mènent à l’oubli, vous oubliez votre tristesse, votre désespoir, votre vareuse, le froid s’approche de vous : touché ! dit-il et vous voilà mort. »
    Après la perte de son mentor, le gamin qui s’est trouvé là presque par hasard, ne veut pas rester. Il se donne pour mission de rapporter le livre de Milton au vieux capitaine aveugle qui l’avait prêté.
    Le gamin n’a plus personne, ni père mort, ni sœurs mortes également, ni mère. Cette dernière a eu une enfance difficile, elle a appris à lire et écrire en écoutant les leçons données aux enfants de ses maîtres. Elle a eu à cœur de transmettre son savoir au gamin, et encore plus aiguillonner sa curiosité. Elle travaillait dur pour éloigner la misère, et ses heures de loisirs étaient consacrées à la lecture.
    Lorsque le gamin quitte le campement, il est tout petit face à l’immensité qu’il va traverser, avec pour seul compagnon, ce livre enveloppé contre les intempéries dans son sac à dos.
    Deux jours de marche, face à lui-même et cette force qui le pousse, n’est-ce pas bizarre de vouloir rendre ce livre à son propriétaire ? Un livre meurtrier.
    Arrivé, épuisé, seul.
    De nouveau parmi le monde, il est comme l’albatros de Baudelaire :
    « Le Poète est semblable au prince des nuées
    Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
    Exilé sur le sol au milieu des huées,
    Ses ailes de géant l'empêchent de marcher. »
    Le gamin ne dit-il pas : « Je ne sais tout bonnement pas qui je suis. Je ne sais pas pourquoi j’existe. Et je ne suis pas sûr d’avoir assez de temps devant moi pour le découvrir. »
    L’écriture est sublime. Magnifique juste pour faire beau, mais pour accompagner le lecteur dans une quête profonde, philosophique, une réflexion sur le monde. Le gamin est jeune, il a tout à découvrir, mais en lui il a ce que beaucoup n’auront jamais.
    La poésie est là en toute chose, comme des perles de rosée qui sublime la jeune pousse.
    Ce ne sont pas des effets, on ressent chez l’auteur ce regard en profondeur sur la vie, sur l’écriture, il dévoile, il renforce, il donne à celui qui le lit matière à aller toujours plus loin.
    Je crois que cette magie est intrinsèque chez Jón Kalman Stefánsson.
    J’aime quand l’écriture me submerge pour m’engloutir et me rejeter dans une histoire qui n’est pas mienne, mais que je peux m’approprier par un cheminement intime. La lecture ce plaisir immobile est pourtant un mouvement perpétuel, mais rare sont les auteurs qui ont l’art d’emmener le lecteur aussi loin.
    Merci aux traducteurs en général et à Eric Boury car sans lui je n’aurai pas pu faire ce beau voyage, que je vais continuer car il reste deux tomes à lire.
    ©Chantal Lafon-Litteratum Amor 28 mars 2020.

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  • Premier tome d'une trilogie absolument inoubliable (grand bravo à Eric Boury, traducteur en état de grâce ), Entre ciel et terre va nous présenter "le garçon" qu'on ne lâchera plus jusqu'à la fin du Cœur de l'homme.
    C'est l'Islande sauvage et difficile au début du XXème siècle qu'on découvre à...
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    Premier tome d'une trilogie absolument inoubliable (grand bravo à Eric Boury, traducteur en état de grâce ), Entre ciel et terre va nous présenter "le garçon" qu'on ne lâchera plus jusqu'à la fin du Cœur de l'homme.
    C'est l'Islande sauvage et difficile au début du XXème siècle qu'on découvre à travers la vie de ses pêcheurs.
    L'écriture plonge le lecteur au cœur même de l'effroi et de la sauvage nature. Les sentiments y sont exacerbés, l'amour y est violent, les relations âpres.C'est saisissant !
    Je me surprends à ralentir la lecture dès le premier tiers pour me délecter de la poésie et la force du Verbe.
    tous les romans de cet auteur majeur sont de la même trempe, farouche et hypnotique

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