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Écris-moi vite et longuement : lettres à Véronique Campion

Couverture du livre « Écris-moi vite et longuement : lettres à Véronique Campion » de Françoise Sagan aux éditions Stock
  • Date de parution :
  • Editeur : Stock
  • EAN : 9782234092532
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

« Chère Véronique, Ton coup de téléphone m'a enchantée. Figure-toi que je rentrais juste à 5h30 du matin, sur la pointe des pieds lorsque le téléphone a sonné. Comme il est dans ma chambre, j'ai pensé que mon père allait arriver et, me voyant tout habillée, m'engueuler. Aussi, me suis-je jetée... Voir plus

« Chère Véronique, Ton coup de téléphone m'a enchantée. Figure-toi que je rentrais juste à 5h30 du matin, sur la pointe des pieds lorsque le téléphone a sonné. Comme il est dans ma chambre, j'ai pensé que mon père allait arriver et, me voyant tout habillée, m'engueuler. Aussi, me suis-je jetée tout habillée avec mon manteau sous les draps et les draps sur le nez ; j'ai parlé à mon père. Après je t'ai parlé et me suis relevée en riant aux éclats, déshabillée et recouchée. Quand rentres-tu ? Il s'est passé des choses notables ici, pas tellement sur le plan sentimental d'ailleurs mais sur le plan travail. J'en suis à la page 112 dactylographiée et n'aurai pas fini avant 50 pages, je crois. Claude Roy, l'éminent critique littéraire, l'a lu et m'en a dit fort grand bien. Bref, je suis enchantée, et ne fais que ça. Le seul ennui c'est que Guy Scheler ressemble à Luc (le héros). Et que tout se mélange agréablement, la vie dépassant la fiction, comme tu le sais. Dieu sait où tu es, ce que tu fais ? N'es-tu pas enceinte au moins ? Si tu reviens vite, je m'occuperai de toi, sinon reviens vite quand même. Je m'ennuie de toi, mon vieux, c'est fou. Tu me trouveras changée, beaucoup plus drôle sans doute. Enfin rentre et dépêche-toi, la plaisanterie a assez duré ! Vive la rue de Constantinople (je t'aiderai à passer les premiers pénibles jours de ton retour).
Kiki Françoise ».

Voici le ton de la correspondance de la jeune Françoise Sagan à son amie chère, Véronique Campion. Après la publication de Bonjour Tristesse en 1954, Sagan découvre à dix-neuf ans le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. Elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coup de lettres enflammées et de télégrammes espiègles adressés à son amie restée en France. Cette correspondance joyeuse, mutine, adorable, fait déjà résonner la « petite musique » de tous les livres à venir. Une publication inédite qui donne à voir une nouvelle facette de l'écrivaine.

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Avis (2)

  • Un petit échange épistolaire entre Sagan et sa meilleure amie. C'est simple et mignon, il n'y a pas de grande ambition littéraire, ce sont surtout des lettres pour raconter ses vacances, le début de son succès, sa vie de famille ...
    Ca se lit très vite, un bon complément au reste de l'oeuvre...
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    Un petit échange épistolaire entre Sagan et sa meilleure amie. C'est simple et mignon, il n'y a pas de grande ambition littéraire, ce sont surtout des lettres pour raconter ses vacances, le début de son succès, sa vie de famille ...
    Ca se lit très vite, un bon complément au reste de l'oeuvre de l'autrice, à découvrir si on aime le personnage...

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  • Chère Françoise
    Après des journées d'une durée suspecte, quelques services presses, pour le sport ou la découverte, me voici comme en convalescence.
    Que me fallait-il...
    Une voix amie.
    Une voix qui sait parfois l'ennui de tout.
    De soi et des autres.
    Vos lettres m'attendaient depuis...
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    Chère Françoise
    Après des journées d'une durée suspecte, quelques services presses, pour le sport ou la découverte, me voici comme en convalescence.
    Que me fallait-il...
    Une voix amie.
    Une voix qui sait parfois l'ennui de tout.
    De soi et des autres.
    Vos lettres m'attendaient depuis plusieurs mois. Je savais qu'il y aurait un moment pour ça. Après le prix Sagan, me disais-je. Après.
    Puisque "l'avenir est un mythe."
    Le bonheur de retrouver vos mots. La petite musique, même au creux de vos lettres.
    Je lis toujours votre désespérance au travers du regard des autres. Comme s'il ne restait que cela de vous.
    A travers ces mots jetés à Veronique Campion, du sud de la France à New York ou Mexico, vous leur opposez votre légèreté, si précieuse, votre humour si pétillant. La légèreté de ceux qui savent qu'il faut rire, qu'il le faudra le plus possible.
    Puisque l'avenir est un mythe...
    Avec toute ma sympathie

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