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Qui, en dehors d'un petit monde clos, connaît, en France, nos forestiers ? André Valéry, qui fut l'un d'eux pendant une quarantaine d'années, raconte, dans un roman passionnant qu'il a situé dans les Pyrénées où il s'est retiré, ce qu'était la vie de ces hommes rudes dans les années 50. Au coeur de la grande hêtraie, coiffée au ras des pâturages par la futaie de sapin, travaillaient alors ceux qui ont donné à la forêt montagnarde son aspect actuel. Ingénieurs et gardes des Eaux et Forêts, exploitants forestiers, bûcherons et câblistes, parfois français, souvent immigrés, muletiers, scieurs, tous l'ont modelée, avec leurs cerveaux, leurs bras et leurs coeurs.
S'ils ont peiné en forêt, s'ils y ont parfois laissé leur vie ou leur santé, ils y ont aussi vécu pleinement leur existence d'hommes, avec des joies, des plaisirs, des amitiés, des jalousies et aussi des haines exacerbées par le danger permanent qui pèse sur ces professions à haut risque. Les tensions qui régnaient au sein de ces groupes d'hommes débouchaient parfois sur des drames, comme celui qui scella le destin de Mayalène, la trop jolie petite Basquaise.
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