Les premiers frères de Keur Moussa venus en terre sénégalaise avec le précieux trésor de l'Évangile et la règle de saint Benoît, ont su se mettre à l'écoûte des chants et des rythmes de l'Afrique sans renoncer pour autant à l'incomparable patrimoine séculaire du grégorien. Une existence cachée à l'écoute silencieuse du monde qui les entoure et le partage de la vie communautaire selon le vénérable usage bénédictin, ont permis à la sève évangélique de rejoindre l'intime de l'âme sénégalaise, de la toucher dans sa profondeur avec la richesse de sa sensibilité pour que les moines sénégalais célèbrent la liturgie de l'Église universelle dans les tonalités de leur propre culture millénaire. Les mélodies et les cadences du chant liturgique et de la musique sacrée inculturée en terre sénégalaise, deviennent le chant de l'Épouse du Christ, noire en ses membres africains et toujours belle. Nigra sum, sed formosa. (Cardinal Paul Poupard).
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