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En fait, le tic de langage envahit quelque part l'ensemble de notre discours. Bien évidemment, il sert à asseoir le propos et c'est vrai qu'il amène effectivement de la proximité, une connivence au niveau de la conversation, si vous voulez. Mais reste qu'il est, au jour d'aujourd'hui, ce qu'on pourrait appeler entre guillemets un "grand indispensable inutile". Car le tic de langage ne sert à rien, sinon à se donner le temps de réfléchir à ce qu'on va dire tout en parlant, à quêter l'adhésion de son interlocuteur, mais aussi à atténuer, arrondir ou rendre politiquement correctes chacune de nos affirmations. Il y a aussi le tic tribal, qui marque l'appartenance à un groupe : les cours de récré plébiscitent "c'est clair" (ou juste "clair") à la place de "oui", "trop pas" à la place de "non" et en fait en début de toute phrase. Chez d'autres, "tu m'étonnes" ou tout à fait remplacent le "oui", tout comme à "très vite !" semble nettement mieux que "à bientôt". Nul n'y échappe, pas même les politiques : depuis le "écoutez" de Chirac jusqu'au "j'vais vous dire, monsieur Untel" de Sarkozy en passant par le "j'observe que" de Fabius. Mais il y en a tout autant chez Corneille, qui use et abuse du "Ah !" et du "Quoi !", ce qui montre que le phénomène n'est pas nouveau... Parce que nous sommes tous atteints de fièvre ticoïde, le livre de Pierre Merle, révélateur et jubilatoire (comme on dit en langage tic) se lit avec beaucoup de plaisir et de gourmandise... Même s'il épingle nécessairement vos propres tics. C'est clair.
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